Pékin lance une vaste campagne contre les dérives de l’intelligence artificielle

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Toute entité utilisant des données biométriques – telles que la reconnaissance faciale ou vocale – sans consentement explicite, est désormais passible de sanctions. Sont également visés les individus diffusant des tutoriels pour créer des deepfakes

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Face aux abus croissants liés à l’intelligence artificielle, la Chine a lancé une offensive nationale de trois mois visant à encadrer l’usage des technologies génératives, notamment les deepfakes, les manipulations vocales et les contenus illégaux produits par IA. Pékin entend imposer un cadre strict dans un écosystème technologique en pleine expansion.

IA sous surveillance : Pékin cible les contenus non régulés

Sous la houlette de l’Administration du cyberespace de Chine (CAC), une campagne de répression a été officiellement lancée jeudi pour freiner l’utilisation abusive de l’intelligence artificielle. L’initiative s’attaque prioritairement aux entreprises et plateformes proposant des services d’IA générative sans s’être enregistrées auprès des autorités, comme l’exige la réglementation chinoise.

Mais la CAC ne s’arrête pas là : toute entité utilisant des données biométriques – telles que la reconnaissance faciale ou vocale – sans consentement explicite, est désormais passible de sanctions. Sont également visés les individus diffusant des tutoriels pour créer des deepfakes ou reproduire des voix humaines dans un but potentiellement frauduleux.

Deepfakes, fake news et contenus illicites dans le viseur

La campagne de trois mois englobe la suppression des contenus jugés illégaux générés par l’IA, notamment dans les secteurs sensibles comme l’éducation, la santé, la justice ou la finance. Les contenus à caractère pornographique, violent ou portant atteinte à la réputation de personnes publiques sont également concernés.

Autre point de vigilance : l’usurpation d’identité numérique. Les deepfakes imitant des entrepreneurs, experts ou célébrités seront traqués, dans un contexte où ces manipulations deviennent de plus en plus convaincantes et virales. Pékin entend ainsi encadrer fermement les usages de l’IA, afin d’en préserver le potentiel tout en limitant les dérives éthiques, sécuritaires et sociales.

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