Une première ébauche de gouvernement prête dans quelques jours

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« Tout devra aller très vite. Les tractations vont commencer immédiatement après ce premier tour de piste. Et d’ici le début de la semaine prochaine, un premier jet d’Exécutif devrait en principe être finalisé. Si tout n’est pas bouclé d’ici une dizaine de jours, cela n’aura qu’une seule signification, celle de l’échec. Il faudra alors rendre le tablier »

C’est le PPS qui va fermer, ce mardi en fin d’après-midi, la marche des consultations entreprises par le nouveau chef de gouvernement désigné. Journée marathon donc pour Saâdeddine El Othmani qui a entamé ce mardi matin les consultations avec les 8 partis politiques représentés au gouvernement. Il a d’abord écouté l’Istiqlal représenté par MM. Soussi et Hamdi Ould Rachid. Puis le président du conseil national du PJD qui a désormais pour mission de former le prochain gouvernement et de réussir là où Abdelilah Benkirane a échoué a tenu rencontre avec les présidents du Rassemblement national des indépendants et de l’Union constitutionnelle.

Dans l’après-midi de ce même mardi, M. El Othmani, entouré de MM Ramid, Daoudi et Yatim, devra rencontrer successivement Ilyass El Omari, le président du PAM, puis le premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, le secrétaire général du Mouvement Populaire Mohand Laenser et enfin Nabil Benabdallah, le leader du PPS.

« Tout devra aller très vite. Les tractations vont commencer immédiatement après ce premier tour de piste. Et d’ici le début de la semaine prochaine, un premier jet d’Exécutif devrait en principe être finalisé. Si tout n’est pas bouclé d’ici une dizaine de jours, cela n’aura qu’une seule signification, celle de l’échec. Il faudra alors rendre le tablier », nous a confié un membre influent du secrétariat national du PJD.

Si pour l’heure rien ne filtre de la teneur des échanges du chef de gouvernement désigné avec les différents responsables de partis politiques, la méthode « El Othmani » est sur toutes les lèvres du personnel politique. « Il veut rencontrer tout le monde, y compris les adversaires politiques. Il n’a pas d’a priori et à l’évidence il n’est pas dans la rupture », confie un ténor du parti de la lampe. En recevant le Parti Authenticité et Modernité -ce qu’Abdelilah Benkirane avait refusé de faire- et en prenant langue avec Driss Lachgar, le patron des Itihadis, Saaddine Elotmani semble signifier qu’il n’a hérité d’aucune feuille de route ou d’une quelconque façon de faire. « Moi c’est moi, lui c’est lui : voilà ce qu’est en train de faire comprendre le nouveau chef de gouvernement qui doit se forger une existence réelle après les années Benkirane. Car succéder au super communicateur Benkirane n’est pas simple. El Othmani a choisi d’être lui-même et de faire le job », fait valoir un ténor du PJD.

Les tractations devront commencer très vite avec les premiers contours d’une majorité pressentie où l’on retrouverait, selon les premières informations dont nous disposons, l’Union Constitutionnelle et l’Union Socialiste des Forces Populaires. Concession d’El Othmani qui a su mettre un terme au péché d’orgueil de son prédécesseur ?

Reste enfin l’architecture gouvernementale ainsi que la répartition des portefeuilles. La guerre des maroquins ministériels aura-t-elle lieu ? Et comment satisfaire les appétits aiguisés des uns et des autres ? Selon nos informations, le PPS serait prêt à ne pas intégrer le gouvernement El Othmani si sa participation se fait au rabais. Dr Saâdeddine El Othmani ne fait que commencer son baptême de feu au sommet du pouvoir.

 

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