La diplomatie parallèle au cœur d’une colloque parlementaire sur le Sahara

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Lahcen Haddad, président du groupe parlementaire thématique provisoire sur la question nationale

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La diplomatie royale, proactive et cohérente, joue un rôle pivot dans la consolidation de la souveraineté du Royaume sur son Sahara. Un colloque parlementaire à Rabat, a fait le point des avancées diplomatiques, développé un plaidoyer et appelé à l'implication des acteurs académiques et institutionnels.

Un colloque national pour la première cause nationale

Lundi à Rabat, la Chambre des conseillers a accueilli un colloque de portée stratégique sous le thème : "Le Parlement marocain et la question du Sahara : vers une diplomatie parallèle efficiente et un plaidoyer institutionnel efficace". Organisé par le groupe thématique provisoire sur la question nationale, ce forum a rassemblé experts, responsables politiques, académiciens et membres de la société civile.

L’intervention introductif de Lahcen Haddad, président du groupe thématique a dressé un bilan de l'action diplomatique marocaine dans le dossier du Sahara, la positionnant comme un véritable levier pour la légitimité internationale.

 « Une diplomatie de conviction, proactive et ancrée dans la vision Royale »

Dès les premiers mots de son allocution, M. Haddad a salué la diplomatie marocaine, qu’il qualifie d’« outil fondamental de conquête de la confiance internationale ». Il a souligné son efficacité à transformer le conflit du Sahara en une question où prévalent les logiques de développement, d’intégration continentale et de coopération sud-sud.

"Notre diplomatie a abandonné la réaction pour embrasser la proactivité. Elle fait du Sahara non plus un champ de bataille diplomatique, mais un trait d’union entre l’Afrique et l’Atlantique", a-t-il affirmé.

Lahcen Haddad a mis en exergue l'impact de l’Initiative Atlantique, portée par le Maroc, pour offrir aux pays du Sahel un accès à l'océan. Cette stratégie intègre les provinces du Sud comme axe géostratégique majeur, soulignant la pertinence de leur intégration au nouveau visage économique africain.

Une diplomatie enracinée localement, soutenue internationalement

Le rôle des élus des provinces du Sud a également été salué par M. Haddad. Il les considère comme "les meilleurs avocats de la marocanité du Sahara", incarnant la volonté d’appartenance et la démocratie territoriale. Leur participation active aux processus électoraux est une preuve tangible de la souveraineté effective du Royaume.

Il a ajouté : "Le Sahara marocain n'est pas seulement une terre, mais un tissu vivant de volontés marocaines, de citoyens marocains, gérant leurs affaires avec responsabilité et compétence."

Le savoir comme front de bataille

Haddad a également appelé à mobiliser la communauté scientifique. "Nous avons besoin d’études académiques solides, multilingues, pour renforcer le narratif marocain, fondé sur le droit international, les droits humains et les réalités historiques."

Il a plaidé pour un engagement plus structurant de l’université marocaine, des centres de recherche, et des intellectuels marocains à l’échelle mondiale. "La bataille du Sahara est aussi une bataille des idées", a-t-il martelé.

Une convergence diplomatique et parlementaire

Prenant la parole, Mohamed Ould Errachid, président de la Chambre des conseillers, a renforcé ce message : "La diplomatie parlementaire est aujourd'hui un pilier de notre stratégie globale."

Il a énuméré les démarches et conventions signées par la Chambre dans des forums internationaux, souvent concluantes par des déclarations conjointes signées à Laâyoune. Le Parlement devient ainsi un acteur central de la diplomatie parallèle, contribuant à consolider la présence marocaine sur la scène régionale et mondiale.

Le Sahara, moteur du développement africain

Les débats du colloque ont mis en valeur les grands projets en cours : gazoduc Nigeria-Maroc, port de Dakhla Atlantique, voie express Tiznit-Dakhla, énergies renouvelables. Tous témoignent d’une stratégie résolument tournée vers l’avenir.

Pour Brahim Labiz (ministère de l’Intérieur), ces projets incarnent la transformation du Sahara en "passerelle africaine du développement". Pour Hajbouha Zoubeir (CESE), le nouveau modèle de développement régional fait du citoyen le cœur de l’action publique.

La force tranquille du soutien international

Aïcha Douihi et Idriss El Oufir ont souligné l’impact positif des reconnaissances internationales et de l’ouverture de consulats à Laâyoune et Dakhla. Ces gestes diplomatiques renforcent l’assise de l’initiative marocaine d’autonomie comme unique solution viable.

Said Temsamani, politologue, a plaidé pour l’institutionnalisation de la diplomatie parlementaire via des groupes transpartisans permanents, capables d’agir dans les enceintes internationales.

 Une mobilisation totale des forces politiques

Les secrétaires généraux des partis politiques présents ont renouvelé leur engagement pour la défense de l’intégrité territoriale. Tous ont salué la Vision Royale et les initiatives stratégiques comme socles de ce consensus national.

Ils ont appelé à plus de mobilisation, de vigilance, et à l’adaptation continue des outils diplomatiques aux nouvelles réalités géopolitiques.

Ce colloque a réaffirmé que le Sahara marocain n’est pas seulement un dossier de politique étrangère. Il incarne l’avenir d’un Maroc inséré dans son continent, fort de ses réformes, ancré dans une diplomatie de paix et de développement.

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