Activité diplomatique : Entente maroco-yéménite, le Guatemala réitère son soutien au Maroc, Rabat préoccupé par le Burkina Faso

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Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita et le ministre yéménite des Affaires étrangères et des expatriés, Ahmed Awad Bin Mubarak,

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Rabat - Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, a eu, lundi à Rabat, des entretiens avec le ministre yéménite des Affaires étrangères et des expatriés, Ahmed Awad Bin Mubarak, qui effectue une visite de travail officielle au Maroc.

Les deux ministres ont affirmé, lors d’une conférence de presse conjointe au terme cette entrevue, leur détermination à développer les relations bilatérales et à élargir les perspectives de la coopération entre le Maroc et le Yémen dans les différents domaines et questions d’intérêt commun, au service des intérêts des deux pays et peuples frères.

A cet égard, M. Bourita a indiqué que cette rencontre a constitué une occasion de souligner "la profondeur et la force" des liens unissant le Royaume et le Yémen et leurs peuples, précisant qu’il s’agit de "relations fondées sur la fraternité, l’amitié, ainsi que la solidarité et le soutien mutuel concernant les questions essentielles des deux pays".

Il a fait part de la volonté du Maroc de développer les relations bilatérales, relevant, dans ce sens, la signature de cinq accords dans plusieurs domaines, notamment celui portant sur le mécanisme de consultations politiques, devenu désormais structurant.

M. Bourita a rappelé que, suite à la réunion qu’il avait eue, en mai dernier à Marrakech, avec son homologue yéménite, le Maroc a nommé un chargé d’affaires auprès du Yémen avec résidence à Riyad, comme cela avait été convenu.

Le ministre a relevé que ce diplomate, dont le dossier principal porte sur les relations maroco-yéménites, a commencé à travailler pour explorer toutes les opportunités de consolider les relations entre les deux pays.

M. Bourita a indiqué, par ailleurs, que le Maroc a toujours veillé à accueillir et à former les étudiants yéménites au sein de ses universités et instituts, faisant savoir, à ce sujet, qu'il a été convenu de porter de 50 à 100 le nombre de bourses au profit des étudiants yéménites, aussi bien celles dédiées aux études académiques que celles consacrées à la formation professionnelle.

Le travail sur la démarche permettant de tirer profit de ces bourses débutera dès la rentrée universitaire actuelle, a-t-il fait savoir.

Pour sa part, le ministre yéménite des Affaires étrangères et des Expatriés a exprimé les remerciements de la direction de son pays à Sa Majesté le Roi Mohammed VI et au peuple marocain pour "leurs positions constantes à l’égard de leurs frères au Yémen", notant que le Maroc et le Yémen sont unis par "les liens du sang, de l'histoire et des intérêts communs".

Il a ajouté que "le Maroc représente, dans l'imaginaire collectif des Yéménites, tout ce qui est positif", rappelant que "des milliers de Yéménites étudient et vivent dans le Royaume".

Le ministre yéménite, qui s'est félicité de l’accord prévoyant l’augmentation du nombre de bourses accordées aux étudiants yéménites par les universités marocaines, a relevé qu’une cérémonie a été organisée récemment pour célébrer l’obtention par 84 doctorants yéménites, lors des deux dernières années, de doctorats au sein des universités marocaines, précisant qu’il s’agit d’une illustration de "l'ampleur du rôle positif joué par le Maroc au profit du Yémen en cette conjoncture difficile".

M. Awad Bin Mubarak a salué, en outre, la signature de plusieurs accords entre les deux pays dans divers domaines, notamment le mécanisme de consultations politiques, ainsi que le renforcement du niveau de coordination dans ce domaine.

Rabat condamne l'ingérence iranienne au Yémen et dans les affaires intérieures arabes

Le Maroc condamne "avec force" l'ingérence iranienne au Yémen et dans les affaires intérieures arabes, a affirmé, lundi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita.

S’exprimant lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre yéménite des Affaires étrangères et des expatriés, Ahmed Awad Bin Mubarak, à l'issue de leurs entretiens, M. Bourita a fait part de la solidarité du Royaume avec le Yémen frère face à l'ingérence iranienne, soulignant l’appui "fort et constant" de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la légitimité au Yémen, à travers le Conseil présidentiel, et à tous les efforts déployés pour parachever les étapes de transition dans ce pays.

Sur Hautes Instructions de SM le Roi, a ajouté le ministre, le Maroc défend la légitimité au Yémen et l’impératif de garantir les conditions de sécurité et de stabilité au peuple yéménite, exprimant la reconnaissance par le Royaume du Conseil présidentiel en tant que représentant légitime et interlocuteur officiel du Royaume du Maroc dans tout ce qui concerne la République du Yémen.

Il a relevé, dans ce sens, le grand intérêt qu’accorde SM le Roi aux aspects humanitaires au Yémen et au peuple yéménite, rappelant que le Souverain avait donné Ses Hautes instructions pour acheminer des aides matérielles à ce pays durant l’année en cours.

Concernant les derniers développements du dossier yéménite, M. Bourita a noté que le Maroc salue les positions "sages et positives" exprimées par le gouvernement yéménite et l’autorité légitime au Yémen au sujet de la question du renouvellement de la trêve, se félicitant de la tendance de l’autorité légitime et du conseil présidentiel à faire toujours prévaloir l'intérêt du Yémen et des Yéménites à toute autre considération.

Malheureusement, cet esprit positif n’a pas trouvé d'écho chez l’autre partie qui opère selon la "logique du chantage", de l'atteinte à la sûreté du Yémen et des Yéménites, du travail en faveur d'agendas étrangers, de la menace de la sûreté et de la paix régionales, non seulement au Yémen, mais aussi dans d’autres pays voisins, a-t-il poursuivi.

Le Maroc avait exprimé clairement, au plus haut niveau, sa condamnation des actes terroristes commis par les milices houthies, a rappelé le ministre, notant que ces actes constituent une menace aussi bien à la sûreté des Yéménites qu'à la sécurité du Royaume d’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.

Il a, à cet égard, incité la communauté internationale et le Conseil de sécurité à considérer ces attaques armées comme "des actes terroristes d’un groupe qui ne prend pas en compte la sécurité du Yémen et les intérêts des Yéménites, mais agit plutôt selon des agendas soutenus essentiellement par la partie iranienne".

En réponse à une question relative aux événements en cours au Yémen, M. Bourita a affirmé que le Maroc soutient l'intégrité du Yémen et sa souveraineté nationale et territoriale, tout en appuyant l’ensemble des références internationales, du Golf et du Yémen, faisant l’objet de consensus en la matière.

"La trêve, malgré toutes les violations de la part des Houthis, a été un signal positif pour ce qui est de la sûreté, la quiétude et la sécurité du peuple yéménite", a-t-il relevé, faisant savoir que le Maroc, à l'instar de la communauté internationale, s’est réjoui de la réaction positive du gouvernement du Yémen, qui fait prévaloir le principe de responsabilité et l'intérêt du pays.

En contrepartie, "la position houthie ne sert pas les intérêts du Yémen et de son peuple, mais ceux de l’Iran en premier lieu. Elle contribue à l’escalade et à l’anéantissement du peu d’acquis qui ont été réalisés lors de la trêve", a ajouté M. Bourita, faisant observer que la position houthie concernant la trêve met en péril la sécurité d’autres pays arabes.

Le Yémen est devenu un espace d’ingérence iranienne par le biais des milices houthies, a soutenu le ministre, assurant que d’autres pays arabes sont victimes de cette ingérence que ce soit de façon directe ou indirecte, ou par le recours à des organisations armées et terroristes.

Dans ce sens, le ministre a indiqué que la prolifération des acteurs non gouvernementaux armés constitue "une menace pour la paix et la sécurité aux niveaux régional et international", relevant que les pays armant ces acteurs de technologies sophistiquées doivent assumer leur entière responsabilité devant la communauté internationale, puisque que ces acteurs non gouvernementaux n'ont pas de responsabilité juridique et ne sont pas une partie aux accords de démilitarisation ni aux accords de recours aux armes, contrairement aux gouvernements officiels.

M. Bourita a indiqué que "l’Iran ne peut continuer à exploiter cette lacune pour saper la sécurité et la stabilité dans la région arabe, notamment au Yémen, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord", faisant observer, en ce sens, que le Maroc est aussi victime de cette ingérence.

Le Comité de la Ligue arabe chargé de faire face à l'ingérence iranienne était clair en avançant que l'Iran est le parrain officiel du séparatisme et du terrorisme dans le monde arabe, avec la contribution de plusieurs parties, a tenu à souligner M. Bourita.

Pour sa part, M. Awad Bin Mubarak a exprimé les remerciements de son pays pour "la position claire et explicite" du Maroc concernant l'ingérence iranienne dans les affaires arabes, assurant que le Royaume du Maroc était parmi les premiers pays à prendre une position claire face à cette ingérence.

Le chef de la diplomatie yéménite a indiqué que son pays soutient tous les efforts visant l'instauration d'une paix globale et durable sur la base des références et résolutions internationales, ajoutant que la coalition arabe œuvre à réunir toutes les conditions favorables à la paix et au retour à la table des négociations.

"La trêve qui a duré six mois était un espoir pour les Yéménites et une occasion ayant permis d'examiner plusieurs dossiers en dépit des violations de la partie houthie" qui faisait prévaloir ses intérêts et ceux de l'Iran aux dépens des Yéménites, a déploré le ministre.

"Au moment où tout le monde soutenait le dialogue yéménite, l'Iran envoyait des navires remplis d'armes aux Houthis. C'est une opération consignée dans les rapports internationaux", a affirmé le chef de la diplomatie yéménite, ajoutant qu'"à chaque fois que nous nous rapprochons de la solution, l'Iran intervient pour saboter les négociations".

Il a ainsi appelé la communauté internationale à adopter des positions claires et une approche nouvelle vis-à-vis de la scène politique au Yémen et l'intervention de l'Iran dans ce pays, soulignant la nécessité d'inscrire les milices houthies comme groupe terroriste.

Le Yémen réitère sa position constante soutenant la marocanité du Sahara

Le ministre yéménite des Affaires étrangères et des expatriés, Ahmed Awad Bin Mubarak, a réaffirmé, lundi à Rabat, la position constante de son pays soutenant la marocanité du Sahara.

"Nous réaffirmons la position constante du Yémen en faveur de l'intégrité territoriale du Royaume et de la marocanité du Sahara. C'est une position que nous avons exprimée à plusieurs reprises", a soutenu le ministre yéménite lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue, Nasser Bourita, à l'issue de leurs entretiens.

Le chef de la diplomatie yéménite a souligne que toute solution du conflit artificiel autour de la question du Sahara "ne peut être trouvée que dans le cadre de la souveraineté marocaine et de l'intégrité territoriale du Maroc", relevant qu'à travers cette "position authentique du Yémen, nous sommes du côté de nos frères Marocains" dans le cadre de la solidarité arabe et des chartes de la Ligue arabe et des pactes internationaux.

Le Guatemala réitère son soutien total au plan d'autonomie au Sahara 

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Le ministre des AE marocain Nasser Bourita et La vice-ministre guatémaltèque des Affaires étrangères, Ava Atzum Arevalo Tribouillier de Moscoso

La vice-ministre guatémaltèque des Affaires étrangères, Ava Atzum Arevalo Tribouillier de Moscoso, a réitéré, lundi à Rabat, l'appui total de son pays au plan d'autonomie dans les provinces du sud, comme la seule solution au différend autour du Sahara marocain.

"Nous soutenons totalement le Maroc et son initiative d'autonomie au Sahara, que nous considérons comme la seule solution à ce différend", a déclaré la vice-ministre guatémaltèque à l'issue de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita.

"Nous savons que le Maroc est un pays qui regorge un grand potentiel. C'est pourquoi nous allons ouvrir un Consulat général de notre pays à Dakhla", a affirmé la vice-ministre.

"Je suis au Maroc aujourd'hui pour préparer la visite au Royaume de notre ministre des Affaires étrangères qui procèdera le mois prochain à l’inauguration de notre Consulat à Dakhla", a-t-elle poursuivi.

Le Guatemala avait annoncé, le 23 septembre 2022, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Mario Bucaro Flores, sa décision d'ouvrir un Consulat à Dakhla, réaffirmant son soutien au plan d'autonomie sous souveraineté marocaine comme seule solution au différend régional autour du Sahara marocain.

"Pour nous, les concepts de souveraineté, de paix et d'intégrité territoriale sont très importants. Nous soutenons la position du Maroc sur cette question et nous continuerons à soutenir le Maroc pour toujours", avait déclaré le chef de la diplomatie guatémaltèque dans une déclaration à la presse à l'issue d'un entretien avec M. Bourita en marge de la 77ème Assemblée générale des Nations Unies.

Dans ce contexte, M. Bucaro Flores a "hautement apprécié les réformes entreprises au Maroc sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, ainsi que Son rôle et Sa contribution à la résolution des problèmes de l'Afrique et du monde arabe par des moyens pacifiques".

Le Maroc préoccupé par les derniers événements au Burkina Faso

Le Maroc appelle toutes les parties à faire preuve de retenue, à privilégier l’intérêt national suprême et à œuvrer pour la sécurité et la quiétude du peuple burkinabè.

Le Maroc, qui est uni au Burkina Faso par des liens forts, soutient les efforts de la CEDEAO en vue d’une transition apaisée dans ce pays africain frère.

Par ailleurs, et conformément aux Hautes instructions Royales, le ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger a mis en place une cellule de suivi de la situation de la communauté marocaine établie au Burkina Faso, en coordination avec l’Ambassade du Royaume du Maroc à Ouagadougou.

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