Frappes meurtrières à Gaza, les reconnaissances européennes de l’Etat palestinien un revers pour Tel-Aviv

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Premier ministre espagnol Pedro Sanchez (G) s'entretient avec la ministre espagnole du Budget Maria Jesus Montero après avoir prononcé un discours annonçant que l'Espagne reconnaîtra la Palestine en tant qu'État le 28 mai, au Congrès des députés à Madrid, le 22 mai 2024. "Mardi prochain, le 28 mai, le cabinet espagnol approuvera la reconnaissance de l'État palestinien", a-t-il déclaré, ajoutant que son homologue israélien Benjamin Netanyahu mettait "en danger" la solution des deux États avec sa

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Vingt-six personnes, parmi lesquelles 15 enfants, ont péri jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, selon la Défense civile, peu après le feu vert d'Israël à la reprise de négociations pour la libération des détenus israéliens dans le territoire palestinien.

Des frappes aériennes et des tirs d'artillerie ont été entendus dans la nuit à travers la bande de Gaza, notamment à Rafah (sud), Jabalia ou Gaza-ville (nord), selon des journalistes de l'AFP, des médecins et des témoins.

La Défense civile de Gaza-ville a indiqué que deux frappes aériennes avant l'aube avaient fait 26 morts, parmi lesquels 15 enfants.

Seize personnes ont été tuées par une frappe ayant touché leur maison et dix autres dans un bombardement sur une mosquée et une école, selon la même source.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas répondu.

De violents combats de rue ont lieu par ailleurs à Jabalia, la branche armée du Hamas et le mouvement palestinien Jihad islamique indiquant avoir tiré au mortier contre les forces israéliennes qui affirment, elles, avoir "visé plusieurs terroristes du Hamas lors de frappes".

En 24 heures, au moins 91 morts supplémentaires ont été recensés dans la bande de Gaza.

"Plus jamais" 

A Nousseirat (centre), des enfants inspectaient jeudi les décombres d'une maison détruite par une frappe aérienne.

"Quand j'ai vu les flammes, j'étais dans l'école transformée en abri, je me suis dit +de pauvres gens ont été touchés par le missile+, sans savoir qu'il s'agissait en fait de mon mari, sa première femme et de leurs enfants", raconte Fatima Hathat.

Des combats de rue avaient aussi lieu à Rafah, où, selon l'armée, les forces israéliennes continuaient d'opérer dans deux quartiers. Les groupes armés palestiniens ont dit leur tirer dessus au mortier.

L'armée a lancé dans cette ville des opérations au sol le 7 mai, qui ont provoqué la fuite de 800.000 personnes selon l'ONU, avec la volonté de poursuivre le génocide commencé le 7 octobre 2023.

 Livraison d'aide entravée 

Près de 36.000 Palestiniens, dont environ 30.000 ENFANTS ET FEMMES, ont péri dans ce massacre en continu, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.

Plus de sept mois de guerre ont provoqué une crise humanitaire majeure à Gaza.

Depuis le déploiement le 7 mai de l'armée israélienne du côté palestinien du poste-frontière de Rafah, Israéliens et Egyptiens se renvoient la responsabilité de la paralysie de ce passage par où entrait l'essentiel du carburant, indispensable aux hôpitaux et à la logistique humanitaire.

Réconnaissance

Sur le plan diplomatique, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont annoncé mercredi leur décision de reconnaître conjointement un Etat palestinien dans l'espoir d'entraîner d'autres pays à faire de même, au grand dam du Premier ministre Netanyahu.

Jeudi, le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Jacob Blitstein, a prévenu dans un communiqué à l'issue d'une rencontre avec les ambassadeurs de ces trois pays européens que leur décision aurait de "graves conséquences".

Cette reconnaissance constitue un nouveau revers pour Israël après que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a demandé des mandats d'arrêt contre M. Netanyahu pour des "crimes contre l'humanité" présumés, en même temps que contre les dirigeants du Hamas.

La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l'ONU, a en outre annoncé jeudi qu'elle se prononcerait vendredi sur une requête de l'Afrique du Sud d'ordonner à Israël un cessez-le-feu à Gaza. (Quid avec AFP)

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