Carnage israélien à Gaza-ville, les habitants appelés à l'évacuer, bombardement des écoles

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Un enfant palestinien souffrant de malnutrition est soigné à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 juillet 2024,. Des experts indépendants des Nations Unies ont déclaré le 9 juillet 2024 qu'Israël menait une "campagne de famine ciblée" contre les Palestiniens de Gaza. Les experts ont noté que 34 Palestiniens sont morts de malnutrition depuis l'attaque du 7 octobre,.(Photo Eyad BABA / AFP)

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L'armée israélienne a appelé mercredi tous les habitants à évacuer la ville de Gaza, la principale ville du territoire palestinien assiégé, où ses soldats poursuivent leurs carnages qualifiés cette fois de majeures contre la résistance palestinienne.

Au 10e mois de cette guerre génocidaire et après des mois d'efforts restés vains, de nouvelles discussions pour le show sont prévues au Qatar pour une énième et certainement vaine « tentative d'avancer » vers un cessez-le-feu et une libération des détenus israéliens lors de l'attaque sans précédent de la résistance palestinienne le 7 octobre contre Israël pour remettre à l’ordre du jour la question de l’Etat palestinien menacé de tomber en désuétude. 

Devant le Parlement, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé que l'armée avait "éliminé ou blessé 60%" des combattants du Hamas pendant les neuf mois de guerre, évoquant une "réussite" militaire.

Après avoir affirmé en janvier avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire" du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, principalement dans la ville éponyme, l'armée a repris le 27 juin ses opérations terrestres dans cette région, avec l'appui de l'aviation et de l'artillerie.

Elle a lancé une première opération terrestre à Choujaïya, dans l'est de Gaza-ville, avant de l'étendre à d'autres quartiers, poussant des dizaines de milliers d'habitants à fuir selon l'ONU après de premiers appels à évacuer certains secteurs.

Mercredi, elle a confirmé avoir largué des tracts à Gaza-ville appelant "toutes les personnes" à partir.

"A toutes les personnes dans la ville de Gaza, des corridors de sécurité vous permettent de vous rendre rapidement et sans inspection vers des abris à Deir el-Balah et Al-Zawiya. La ville de Gaza reste une zone de combats dangereuse", indique le tract.

Frappe meurtrière sur une école -

Philippe Lazzarini, chef de l'Unrwa, assure : "il n'y a absolument aucun endroit sûr" dans le territoire palestinien, où plus de 80% de la population ont été déplacés et où les habitants vivent dans des conditions "désastreuses" selon l'ONU.

Mardi soir, et pour la quatrième fois en autant de jours, une frappe israélienne a touché une école abritant des déplacés à Abassan près de Khan Younès (sud), faisant 29 morts, pour. La plupart des enfants.

A l'hôpital Nasser où les victimes de la frappe d'Abassan ont été transférées, de nombreux blessés, des enfants, des jeunes et des vieillards ont été transportés par leurs proches, à pied, dans des camionnettes ou des ambulances, selon des images de l'AFP.

Les écoles à Gaza "deviennent souvent un lieu de mort et de misère (...) Gaza n'est pas un endroit pour les enfants", a dit M. Lazzarini.

La diplomatie française a jugé mercredi "inacceptable que des écoles, a fortiori abritant des populations civiles déplacées par les combats, soient ciblées" par des frappes israéliennes dans la bande de Gaza.

"La frappe menée hier (mardi, ndlr) sur l'école Al-Awda, et qui a fait plusieurs morts, est la troisième ciblant une école de déplacés depuis samedi dernier. Nous appelons à ce que toute la lumière soit faite sur ces frappes", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.



Le petit effort de Berlin

Le ministère allemand des Affaires étrangères, se réveille enfin pour faire une petite entorse à sa complicité avec les génocidaires, pour juger mercredi "inacceptable" cette frappe meurtrière et demander une enquête rapide.

"Il est inacceptable que des personnes soient tuées alors qu'elles cherchent refuge dans des écoles. Les attaques répétées de l'armée israélienne contre des écoles doivent cesser et une enquête doit être menée rapidement", a déclaré le ministère sur le réseau social X.

12e fois

"C'est la 12e fois (qu'on est déplacés). Combien de fois faut-il encore endurern? Mille fois ? Où allons-nous finir? Je n'en peux plus!", lance Oum Nimr al-Jamal, qui a fui un quartier de Gaza avec sa famille.

Selon l'armée, "les soldats ont mené une opération contre ce qu’elle appelle des terroristes du Hamas et du Jihad islamique prétendant comme toujours sans en apporter la démonstration qu’ils utilisaient le siège de l'Unrwa (l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens) à Gaza-ville comme base pour lancer des attaques’’.

La directrice de la communication de l'Unrwa, Juliette Touma, a dit qu'il était difficile de savoir si des personnes s'étaient réfugiées dans ce siège.

"Des dizaines de terroristes" ont été tués et des tunnels souterrains détruits à Choujaïya, d'après l'armée.

Le Croissant-Rouge palestinien a affirmé ne pas pouvoir atteindre les victimes à Gaza en raison de l'intensité des tirs.

Dans le sud du territoire palestinien, des chars israéliens sont entrés dans le centre-ville de Rafah, ont indiqué des témoins en faisant état de tirs intenses dans la cité cible également d'une offensive terrestre de l'armée.

Campagne de famine 

Mardi, des experts indépendants de l'ONU ont accusé Israël de mener "une campagne de famine intentionnelle et ciblée contre le peuple palestinien, qui est une forme de violence génocidaire et a entraîné une famine dans toute la bande de Gaza". 

Le carnage israélien à Gaza a fait jusqu'à présent 38.243 morts, en majorité des civils, dans leur majorité des civils dont plus de 30.000 enfants et femmes. Mais ces chiffres restent partiels et ne rendent pas compte de l’ampleur véritable des massacres. Maintenant que la parole commence à se libérer, des experts considèrent, en appliquant des techniques faibles de projections, le véritable nombre des tués dépasse les cent mille, sachant que les chiffres déclarés par Hamas ne tiennent compte que des morts identifiés, alors qu’au moins 12. 000 disparus sont déclarés et que les morts sous le décombres n’ont pas encore été recensés. Les blessés, pour la plupart gravement ont fort probablement dépassé les 100.000.

A Jérusalem, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a insisté lors d'une rencontre avec Brett McGurk, coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, sur son engagement en faveur d’un accord "tant que les lignes rouges d’Israël sont respectées".

Une allusion à la volonté d'Israël de poursuivre la guerre jusqu'à la concrétisation de son objectif à demi avoué de vider la Palestine de ses Palestiniens. (Quid avec AFP)

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