''Ca suffit !'': des dizaines de milliers de manifestants israéliens demandent une trêve à Gaza, les bombardements se poursuivent

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Une femme palestinienne réconforte une fillette alors qu'elles se trouvent dans l'enceinte de l'école de la Sainte Famille du Patriarcat latin, gravement endommagée après avoir été touchée par un bombardement militaire israélien, dans la ville de Gaza, le 7 juillet 2024, dans le cadre du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. Les combats et les bombardements dans la bande de Gaza assiégée se poursuivent sans relâche, lde nouveaux morts dans plusieurs frappes.

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Des manifestants israéliens ont défilé à Tel-Aviv et à Jérusalem en scandant "nous n'abandonnerons pas" dimanche, deuxième jour consécutif de pression accrue en faveur d'un accord sur la libération des détenus israéliens à Gaza.

Alors que la guerre entre dans son dixième mois, les manifestants ont appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à conclure une trêve et un accord de libération des détenus ou à démissionner.

Cette journée de "perturbation" nationale a débuté à 06H29, heure à laquelle l'attaque de combattants palestiniens contre le sud d'Israël a commencé le 7 octobre 2023.

Dans les deux plus grandes villes d'Israël, les manifestants ont bloqué les routes, des dizaines de milliers d'entre eux paralysant la circulation aux principaux carrefours et sur une autoroute du centre de Tel Aviv, où la police a utilisé des canons à eau pour les disperser.

"Ramenez-les à la maison maintenant", scandaient des participants à Tel Aviv, en référence aux 116 détenus israéliens du 7 octobr toujours retenues dans la bande de Gaza (dont 42 sont mortes, selon l'armée israélienne).

"Le gouvernement se moque de ce que pensent les gens et ne fait rien pour ramener nos sœurs et nos frères de Gaza", lâche Orly Nativ, 57 ans, qui s'est jointe aux manifestants brandissant des drapeaux. "Ca suffit !"

Nombreux sont ceux qui accusent M. Netanyahu, le Premier ministre israélien ayant exercé cette fonction le plus longtemps, de ne pas avoir fait davantage pour obtenir une trêve dans un souci de survie politique. Deux membres d'extrême droite de son cabinet ont menacé de démissionner si un accord était conclu.

"Prêt à tout pour rester au pouvoir" 

"Il sait que s'il met fin à la guerre, son gouvernement tombera", souffle Nurit Meiri, 50 ans, assistante sociale à Jérusalem.

Son drapeau israélien en main et vêtue d'un t-shirt "Ramenez-les à la maison", elle chemine au milieu d'une marche bruyante qui se dirige vers la maison du Premier ministre à Jérusalem, où la police a renforcé la sécurité après l'annonce du rassemblement.

"Pour quoi ? Un Premier ministre prêt à tout pour rester au pouvoir ?", fustige-t-elle, alors que les manifestants derrière elle scandent "choisissez la vie".

Depuis des mois, de grandes manifestations ont lieu tous les samedis soirs à Tel-Aviv, mais elles ont récemment pris de l'ampleur et sont devenues plus fréquentes.

A 21 heures samedi, les organisateurs de la manifestation ont estimé que quelque 176.000 personnes s'étaient rassemblées dans un carrefour du centre économique et financier du pays qu'ils ont baptisé "Place de la Démocratie", soit l'une des plus grandes manifestations depuis le début de la guerre.

La guerre d’extermination des Palestiniens a fait jusqu’à présent plus de 38.153 tués Palestiniens, en majorité des civils, dont. Plus de 30.000 enfants et femmes. 

Mardi, dans le nord du territoire palestinien, les soldats israéliens ont pris d'assaut plusieurs quartiers de Gaza-ville, et des milliers d'habitants ont pris la fuite, selon des témoins et la Défense civile lundi.

Celle-ci a indiqué avoir reçu des informations sur "des dizaines de martyrs et de blessés" dans certains quartiers, mais a dit ne pouvoir les atteindre en raison de l'intensité des tirs. "Des dizaines de familles sont encerclées par les troupes israéliennes", a-t-elle affirmé.

Des chars ont pris position dans plusieurs quartiers et d'autres continuent d'avancer, aidés par les frappes aériennes et les drones, ont ajouté les témoins.

- Ordre d'évacuation -

Via haut-parleurs, l'armée a appelé les habitants à évacuer les quartiers d'Al-Daraj et d'Al-Tuffah à Gaza-ville. Quelque 2,4 millions de personnes sont assiégées par Israël dans la bande de Gaza où l'eau et la nourriture manquent et où plus 80% de la population sont déplacés, selon l'ONU.

(Quid avec AFP)

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