Bombardements israéliens meurtriers à Gaza, manifestation anti-Netanyahu à Jérusalem

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Des manifestants se rassemblent lors d'une manifestation anti-gouvernementale devant le siège du ministère de la Défense à Tel Aviv, le 15 juin 2024, appelant à des élections anticipées, au retour des détenus israéliens dans la bande de Gaza depuis les attaques du 7 octobre, et à la fin de la guerre d4israël contre les Palestiniens. (Photo JACK GUEZ / AFP)

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L'armée israélienne a mené mardi des bombardements meurtriers sur plusieurs secteurs de la bande de Gaza, les plus violents ayant touché la ville de Rafah dans le sud du territoire palestinien dévasté par plus de huit mois de guerre.

La défense civile locale a annoncé la mort de 13 Palestiniens dans des bombardements israéliens sur le camp de Nousseirat (centre).

Réitérant leur appel à des élections anticipées en Israël, des milliers d'Israéliens ont manifesté lundi soir contre la conduite de la guerre par le gouvernement de Benjamin Netanyahu et en faveur d'un cessez-le-feu qui permettrait la libération des détenus israéliens encore retenus à Gaza.

Toute la nuit, le bruit d'explosions a été entendu à Rafah, cible d'intenses tirs d'artillerie, selon un correspondant de l'AFP sur place. Des affrontements ont opposé combattants palestiniens et soldats dans plusieurs quartiers.

Dans le centre du territoire palestinien, où les quelque 2,4 millions d'habitants sont assiégés par l'armée israélienne, 13 Palestiniens ont été retirés des décombres de deux habitations touchées par des frappes israéliennes dans le camp de Nousseirat, a indiqué la Défense civile.

Des obus et des raids aériens ont également visé le camp de réfugiés d'al-Bureij, Deir al-Balah (centre) et Gaza-Ville (nord), d'après des témoins.

"Tous les obstacles" 

Malgré les multiples efforts et pressions de la communauté internationale, y compris des Etats-Unis, un allié indéfictible d'Israël, pour cesser les hostilités, la perspective d'un cessez-le-feu semble lointaine, Netanyahu campant sur son objectif de chasser les Palestiniens de leur terre.

Le  mouvement palestinien exige, lui, un cessez-le-feu permanent et un retrait israélien total de Gaza. Un plan de trêve annoncé le 31 mai par le président Joe Biden est resté jusque-là lettre morte.

L'ONU continue de réclamer la levée "de tous les obstacles" à l'acheminement de l'aide.

Kerem Shalom est devenu l'unique passage pour l'aide humanitaire dans le territoire palestinien dans famine, depuis que l'armée israélienne a lancé son offensive air, terre, mer sur Gaz au lendemain du 7 octobre.

Le 7 octobre, des commandos palestiniens infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.194 personnes.

Sur 251 israéliens ont été faits prisonniers , 116 sont toujours retenues à Gaza, dont 41 sont mortes, selon Tsahal.

La guerre totale lancée au lendemain de cette attaque sur un territoire sous blocus et assiégé depuis plus de 20 ans, a fait jusqu’à  présent 37.347 morts, dans la majorité des civils dont plus de 30.000 enfants et femmes. Mais ces chiffres restent partiels et ne rendent pas compte de l’ampleur véritable des massacres. Maintenant que la parole commence à se libérer, des experts considèrent, en appliquant des techniques faibles de projections, le véritable nombre des tués dépasse les cent mille, sachant que les chiffres déclarés par Hamas ne tiennent compte que des morts identifiés, alors qu’au moins 12. 000 disparus sont déclarés et que les morts sous le décombres n’ont pas encore été recensés.

"Ils vont mourir"! 

Selon un haut responsable israélien qui a requis l'anonymat, des "dizaines" de détenus retenus à Gaza sont en vie. "Nous ne pouvons pas les laisser là-bas longtemps, ils vont mourir."

"Tous! Maintenant!", ont scandé lundi soir des milliers d'Israéliens rassemblés près de la résidence de Benjamin Netanyahu et du siège du Parlement à Jérusalem, pour appeler à un cessez-le-feu qui permettrait la libération des otages.

La guerre a entraîné l'ouverture d'un front à la frontière israélo-libanaise, où les échanges de tirs se sont intensifiés entre le Hezbollah libanais, un allié du Hamas, et l'armée israélienne.

L'envoyé spécial de Joe Biden, Amos Hochstein, est arrivé lundi à Jérusalem pour faire pression en faveur d'une désescalade avec le Hezbollah pro-iranien.

"Le risque d'erreurs de calcul conduisant à un conflit plus vaste est bien réel", a prévenu la coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert. (Quid avec AFP)

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