Le Marathon des Sables, pour tester ses limites dans l'enfer du désert marocain

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Une tempête de sable souffle sur le bivouac des concurrents après leur participation à la première étape de la 37e édition du Marathon des Sables entre Jebel Irhs et Oued Tijekht dans le désert du Sahara marocain, près de Ramlia au centre du Maroc, le 23 avril 2023. La 37e édition du marathon est une course en direct de 250 kilomètres à travers un paysage formidable dans l'un des climats les plus inhospitaliers du monde. (Photo JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

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Plus de 240 km dans la fournaise du Sahara au Maroc: le 37e Marathon des Sables s'est élancé dimanche, promettant aux participants six étapes d'une course d'endurance extrême qui testera leurs limites.

Troisième étape de la 37e édition du Marathon des Sables entre Jebel El Otfal et Oued Tijekht dans le désert du Sahara marocain, près de Tafraoute au centre du Maroc, le 25 avril 2023. La 37e édition du marathon est une course en direct de 250 kilomètres à travers un paysage formidable dans l'un des climats les plus inhospitaliers du monde. (Photo JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Cette année, plus d'un millier de coureurs représentant 55 nationalités ont pris le départ à Errachidia, dans l'est du royaume.

Au programme, un parcours de 242 km divisé en six étapes quotidiennes dont la quatrième, mercredi, est la plus longue avec 90 km.

L'environnement désertique, avec ses plaines sablonneuses, ses djebels, des collines pelées et rocailleuses, et la chaleur attendue en journée (entre 35 et 40 degrés en moyenne), vont tester la résistance des athlètes.

Sans compter les tempêtes de sable, comme celle qui a surpris les sportifs à leur arrivée au bivouac de la première étape dimanche soir.

Il y a bien sûr les stars comme le Marocain Rachid El Morabity, qui à 41 ans va tenter de remporter sa dixième victoire, ou la Néerlandaise Ragna Debats, qui revient cette année après son succès en 2019. Mais aussi des inconnus comme Gabriel Clair, un participant français qui s'est aligné pour réaliser "un vrai défi personnel" et vivre "une grosse aventure humaine".

"Je suis avec tous mes copains qui sont derrière, on est là pour partager des bons moments", explique-t-il à l'AFP.

"En profiter un max" 

"C'est sûr qu'il y a de la difficulté mais quand on voit le paysage qu'il y a autour, on essaie toujours de profiter au max", ajoute-t-il, au bivouac installé à Errissani, dans une plaine sablonneuse au milieu des collines rocailleuses, sous un soleil de plomb.

La veille du départ, les participants ont dû fournir un électrocardiogramme et un certificat médical datant dans les deux cas de moins d'un mois, souligne l'un des médecins du MDS, Philippe Gigabel.

"Il y a un mélange de tout, on a envie d'en découdre, d'être dedans, et de l’autre côté (il y a) le stress", a raconté Yan Mancheron, avant de prendre le départ.

"On va essayer d'y aller tranquillement et de prendre du plaisir (...). On espère déclencher le mode machine le plus tard possible", a-t-il dit en souriant.

L'étape-reine du marathon cette année ne sera pas simple à couvrir, avec beaucoup de portions sablonneuses et coupeuses de jambes, ont mis en garde les organisateurs.

Si l'eau est fournie, les coureurs à pieds partent en autosuffisance alimentaire et portent leur nourriture dans leur sac à dos: plats lyophilisés, graines, poudres énergétiques, taboulé, barres de céréales...

Le sac, qui pèse entre 6,5 et 15 kg, doit aussi contenir le traqueur GPS et le chronomètre électronique, mais aussi les instruments de sécurité: une boussole, une couverture de survie, un miroir de signalisation ou une pompe à venin. "On a toute une nourriture dans le dos, à nous de gérer nos journées" jusqu'à samedi et l'arrivée de la course, précise Jérôme Martos. (AFP)

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