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Du 13 au 22 mai, la France met les jeunes au défi de «Dix jours sans écrans »

Durant les Dix jours sans écrans, les jeunes sont invités à participer à des activités organisées par l’école, les parents, les associations ou les collectivités territoriales, sur les temps habituellement passés devant les écrans.
Un exemple à suivre et à instituer trimestriellement. Pour lutter contre l’hyperconnexion des jeunes et ses effets délétères sur la santé mentale, la France lance l’opération « Dix jours sans écrans », un défi éducatif et collectif visant à réapprendre à vivre sans dépendance numérique, encouragé par écoles, familles et associations à travers tout le pays.
Paris – La France lancera, mardi, l’opération «Dix jours sans écrans» à l’adresse des jeunes qui consiste à réduire le temps passé devant les écrans de loisirs, comme la télévision, les jeux vidéo, les tablettes et les smartphones.
Un défi collectif pour renouer avec le réel
Cette initiative éducative et collaborative, qui sera parrainée par la ministre française chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, Clara Chappaz, est une mobilisation sociétale qui permet de réduire les fléaux liés à l’usage des écrans : violence physique et verbale, impact de la publicité sur les habitudes de consommation.
Durant les Dix jours sans écrans, les jeunes sont invités à participer à des activités organisées par l’école, les parents, les associations ou les collectivités territoriales, sur les temps habituellement passés devant les écrans.
L’objectif est de promouvoir des habitudes de vie plus saines, telles que l’activité physique, le sommeil, la lecture et les interactions familiales.
Le défi inclut l’utilisation d’un carnet de bord où les enfants peuvent suivre leur progrès et accumuler des points chaque fois qu’ils se passent d’écran.
Les effets du défi, tels qu’observés par les participants, incluent la réduction du temps d’écran, une amélioration du bien-être familial, une augmentation des interactions sociales et une prise de conscience accrue de l’impact des écrans sur la vie quotidienne.
Un enjeu de santé publique et d’éducation numérique
Selon les initiateurs de cette opération, la période de 10 jours est suffisante pour amorcer une prise de conscience et observer des effets positifs sur le bien-être, la concentration et les relations sociales.
Cette période est aussi un bon équilibre : assez longue pour avoir un impact significatif, mais suffisamment courte pour rester accessible et motivante pour les enfants, les adolescents et leurs familles.
La connexion excessive aux écrans et l’utilisation du numérique notamment par les jeunes et ses impacts sur la santé et le vivre-ensemble focalisent depuis quelque temps l’attention des pouvoirs publics en France sur fonds de recrudescence des phénomènes de violence et de harcèlement sur les réseaux sociaux.
Sur les colonnes de l’hebdomadaire «la Tribune Dimanche», Mme Chappaz a affirmé vouloir interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 15 ans.
«Je refuse que les algorithmes élèvent nos enfants, qu’ils leur dictent ce qu’ils doivent voir, ressentir, à qui ils doivent ressembler », a déclaré la ministre française en charge de l’IA et du Numérique.
Avant l’âge de 15 ans, explique-t-elle, les adolescents sont trop jeunes pour les contenus auxquels ils peuvent être exposés, sans compter le risque avéré d’addiction, notant que 75% des Français se disent favorables à l’instauration d’une interdiction des réseaux sociaux liée à l’âge.