Narjis Rerhaye et Naïm Kamal en voie de mise en examen par la justice française

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Narjis et moi-même étant marocains, le Quid un site de droit marocain ; l’agressé, le feu général de corps d’armée, un marocain hospitalisé à Paris sous la protection de la France ; l’agresseur, Mustapha Adib au comportement tendant impunément à la barbarie, étant lui aussi marocain et, surtout, le Maroc n’étant pas une république bananière, qu’au moins la procédure soit respectée

Narjis Rerhaye en sa qualité d’auteur de l’article, et moi-même en tant que directeur de publication du Quid.ma avons reçu par voie postale une « convocation pour première comparution» du Tribunal de grande instance de Paris, fixée pour le 8 octobre prochain.

Par cette lettre, Aïda Traoré, vice-président chargée de l’instruction nous informe qu’elle « envisage [notre] mise en examen » pour avoir publié un article « intitulé ‘’l’honneur perdu d’un ex-capitaine qui confond justice traditionnelle et caniveau’’ » […] contenant une expression outrageante, un terme de mépris ou une invective envers M. Mustapha Adib », [en l’occurrence] Ce qu’a fait Mustapha Adib tend à la barbarie. »

Les articles de la loi française par lesquels nous sommes poursuivis comportent des amendes et des peines d’emprisonnement, rien que ça.

Les faits remontent au 20 juin 2014. L’ex-capitaine Adib qui s’agite et s’excite depuis son exil volontaire a essayé, avions nous rapporté, « de s’engouffrer dans la chambre d’hôpital du général de corps d’armée, ancien Inspecteur général des Forces Armées Royales. Celui qui vit dans un exil choisi en France a commencé par insulter la petite famille du Général Bennani avant d’essayer de pénétrer dans la chambre de l’ancien homme fort des FAR. Adib était porteur d’un bouquet de fleurs pourries et une lettre d’injures d’une dizaine de lignes destinée au ‘’criminel Abdelaziz Bennani’’ […] » 

Deux ans et demi plus tard, Mi 2017, nous avons reçu par mail une convocation à nous rendre auprès de la police française pour ce qui semblait un début d’enquête.

A l’agitation médiatique, nous avions préféré agir dans une stricte observance de la procédure.

A ma demande j’ai été reçu par Mustapha Ramid, alors ministre de la justice, qui m’a assuré de son soutien. J’avais pour lui, question de souveraineté, une interrogation précise : La justice française avait-elle le droit de convoquer des citoyens marocains, résidant au Maroc, sans passer par une quelconque institution marocaine. Il m’avait affirmé que non.

De son coté, Narjis Rerhaye avait saisi, sur la base du même principe, un cabinet d’avocats parisien pour suivre l’affaire.

L’affaire en était là quand début de l’été de la même année nous avons reçu une convocation de la Brigade Nationale de la Police Judiciaire (BNPJ) qui agissait sur commission rogatoire. La convocation observant enfin la procédure, nous nous y sommes rendus.

Nous avons répondu aux questions de la police marocaine, assumant devant la BNPJ l’entièreté du contenu de l’article.

Depuis, plus de nouvelles jusqu’à l’actuelle convocation assortie d’un questionnaire nous demandant si nous avions choisi un avocat ou si nous en voulions un commis d’office. La situation semble être revenue au point de départ. Bien sûr nous ne savons pas si en même temps qu’elle nous convoquait par voie postale, Mme Traoré a diligenté une commission rogatoire, mais en assumant encore une fois nos positions, c’est à la justice marocaine que nous nous adressons.

Narjis et moi-même étant marocains, le Quid un site de droit marocain ; l’agressé, le feu général de corps d’armée, un marocain hospitalisé à Paris sous la protection de la France ; l’agresseur, Mustapha Adib au comportement tendant impunément à la barbarie, étant lui aussi marocain et, surtout, le Maroc n’étant pas une république bananière, qu’au moins la procédure soit respectée.

 

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