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Le gouvernement a ''honoré la plupart de ses engagements avant mi-mandat'', la majorité salue, l’opposition s’interroge sur leur ''l’impact’’
Le chef du gouvernement a passé en revue les acquis réalisés au niveau social, notamment la protection du pouvoir d’achat des citoyens, à travers une revalorisation des salaires des employés des secteurs public et privé, une augmentation de 20% du salaire minimum dans les activités non agricoles et de 25% du salaire minimum dans les activités agricoles, outre un soutien direct au logement et à la stabilisation des prix de l’électricité et des transports.
Rabat - Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé, mercredi à la Chambre des représentants, que l’Exécutif a réussi à honorer la plupart de ses engagements avant mi-mandat.
M. Akhannouch, qui intervenait lors de la séance consacrée au bilan d’étape de l’action du gouvernement, a souligné que ce dernier avait annoncé 40 engagements dans son programme gouvernemental, dont la majorité a été honorés, notant que les dernières réalisations incluent la signature, à la veille du 1er mai, de l’accord sur le dialogue social.
Le chef du gouvernement a passé en revue les acquis réalisés au niveau social, notamment la protection du pouvoir d’achat des citoyens, à travers une revalorisation des salaires des employés des secteurs public et privé, une augmentation de 20% du salaire minimum dans les activités non agricoles et de 25% du salaire minimum dans les activités agricoles, outre un soutien direct au logement et à la stabilisation des prix de l’électricité et des transports.
Il a ajouté que les efforts sont en cours pour assurer la viabilité financière des différents programmes sociaux, qu’il s’agisse de l’assurance maladie obligatoire, de l’aide sociale directe ou encore de l’aide au logement, que le gouvernement a mis en place au début de son mandat, dans le cadre d’une démarche volontariste et de la vision stratégique ambitieuse du Roi Mohammed VI.
M. Akhannouch a ainsi relevé que les ressources du fonds d’appui à la cohésion sociale sont en hausse, tandis que les dépenses d’aide directe se stabiliseront à 38 milliards DH à partir de 2026, notant que l’augmentation des ressources budgétaires permettra de couvrir les dépenses en faveur du dialogue social, qui vont s’élever à plus de 44 milliards DH d’ici 2026.
Il a expliqué que la pérennité des programmes sociaux requiert l’amélioration par le gouvernement des ressources financières de l’Etat, à travers la bonne gestion des finances publiques et l’activation de la loi-cadre de réforme fiscale, soulignant que les recettes fiscales ont atteint près de 325 milliards DH en 2023, en hausse d’environ 100 milliards DH par rapport à 2020.
Le chef du gouvernement a affirmé que 70% des familles marocaines ont bénéficié des mesures du programme gouvernemental, estimant que les mesures gouvernementales, notamment après le récent accord social, ont un impact tangible sur la vie quotidienne de la plupart des familles.
Il a également souligné le succès du gouvernement dans la maîtrise de l’inflation, qui a atteint 9,1% au cours des trois premiers mois de 2023, avant de baisser à 1,2% en 2024, soulignant que ce recul est l’aboutissement des programmes gouvernementaux portant sur les secteurs de l’agriculture et des transports.
D’autre part, M. Akhannouch a souligné l’importance de créer des emplois déclarés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, garantissant aux salariés et à leurs familles tous leurs droits sociaux légitimes.
Il a indiqué, à cet égard, que le gouvernement a réussi au cours des deux dernières années, à créer plus de 621.000 postes d’emploi.
S’agissant de la promotion de l’investissement, le chef du gouvernement a noté qu’à la faveur notamment de la reprise de l’économie nationale l’année dernière et de l’amélioration de l’attractivité du climat des affaires, le début de 2024 est marqué par des signes très positifs avec une amélioration notable de 25 pc des investissements directs étrangers par rapport à la même période de l’année dernière.
La majorité parlementaire salue des “succès sans précédent”
La discussion du bilan d’étape de l’action gouvernementale, mercredi à la Chambre des représentants, a donné lieu à des positions divergentes entre une majorité parlementaire saluant un “succès sans précédent” des réalisations du gouvernement, dans un contexte difficile et en peu de temps, et une opposition qui s’interroge sur leur “impact en termes de développement" ainsi que sur le respect des engagements contenus dans le programme gouvernemental.
Lors de cette séance, les groupes de la majorité parlementaire, constitués du Rassemblement national des indépendants (RNI), du parti de l’Istiqlal et du Parti Authenticité et Modernité (PAM), ont exprimé leur soutien au bilan de l’action gouvernementale qui “a concerné tous les citoyens, toutes catégories confondues (situation sociale, âge, territoire, ...), a respecté la justice sociale et l’égalité des chances, et n’a pas invoqué la difficulté des contraintes et des circonstances nationales et internationales ayant imposé une mobilisation exceptionnelle des efforts”.
La majorité parlementaire a souligné l’importance du succès du gouvernement dans la gestion d’un nombre de défis urgents qui n’étaient prévus dans les engagements contenues dans son programme, en premier lieu les répercussions économiques et financières de la pandémie de COVID-19 et de la multiplication des crises et des tensions géopolitiques, la succession des années de sécheresse, la gestion des effets du séisme d’Al Haouz, en plus de "la concrétisation de la transition sociale”.
Les groupes de la majorité ont, par ailleurs, salué la mise en œuvre des “politiques sociales profondes” confortant les réalisations du gouvernement à mi-mandat, soulignant l’engagement de l’Exécutif à consolider les piliers de l’État social à travers l’adoption du chantier d’aide sociale directe aux familles marocaines, la généralisation et l’extension de l’assurance maladie obligatoire (AMO), la généralisation des allocations familiales et le lancement de l’aide directe au logement, notant que le gouvernement œuvre à assurer toutes les conditions requises en termes de durabilité, de gouvernance et de bon ciblage dans le cadre de ce chantier en mobilisant notamment les ressources nécessaires à la durabilité de ces chantiers en tant que choix stratégique et non de simples mesures conjoncturelles.
L’opposition questionne sur "l’impact de développement"
Les groupes de l’opposition, représentés par l’Union socialiste des forces populaires (USFP), le Mouvement populaire (MP), le Parti du Progrès et du socialisme (PPS) et le Parti de la Justice et du Développement (PJD), retiennent des aspects positifs dans le bilan gouvernementale concernant certains dossiers, dont le volume des investissements publics, la gestion à temps de la rareté de l’eau et la finalisation du cadre juridique de la protection sociale, tout en mettant en garde contre les “lacunes et dysfonctionnements” ayant entaché l’action gouvernementale à mi-mandat.
Les représentants de l’opposition ont relevé que l’évaluation du bilan des réalisations gouvernementales tient en compte l’impact sur le citoyen et l’ampleur de la mise en œuvre des engagements du programme gouvernemental, en s’appuyant notamment sur les données des institutions nationales officielles. Dans ce contexte, ils se sont interrogés sur le sort des “promesses” du gouvernement relatives à la protection et à l’élargissement de la classe moyenne et à l’inclusion dans la Loi de Finances d’importantes mesures dans ce sens.
Les chantiers de la protection sociale, l’opposition parlementaire en a qualifié le succès de t “succès administratif”, appelant à en assurer la mise en œuvre, le financement et la durabilité.