Akhannouch, le ministre français et le succès du Maroc dans la gestion du séisme / Abdellatif Jouahri et l’égalité des genres

5437685854_d630fceaff_b-

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’entretient avec le ministre français de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI). 11/10/2023 – Marrakech

1
Partager :

En direct de Bab Ighli

Les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) ont vu dans la matinée jeudi 12 octobre 2023 la tenue de la Conférence de presse de la Directrice générale du FMI. Au cours de la journée se sont tenus le Forum de la Nouvelle Économie qui a débattu de la construction d’une croissance inclusive - Stratégies pour la transformation des technologies gouvernementales, la Conférence de presse - Département du Moyen-Orient et de l’Asie centrale ; le Séminaire FMI pour la Relance de la croissance et façonnement des transformations dans les marchés émergents et les économies en développement ; le Séminaire conjoint sur les réformes prioritaires pour lutter contre la dette et la Conférence sur "Un avenir résilient pour l’Afrique: La finance durable au service des initiatives climatiques africaines". Un Point de presse a eu également lieu pour rendre compte des travaux des Comités de Développement.

Maroc, les satisfécits de la Directrice générale du FM, une bonne équipe peut toujours atteindre ses objectifs 

L’économie marocaine est très dynamique, diversifiée et tournée vers l’avenir, a affirmé, jeudi à Marrakech, la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva.

Le Maroc a engagé une série de réformes ces dernières décennies, qui ont permis de doubler le produit intérieur brut (PIB) et d’avoir une économie très dynamique, diversifiée et tournée vers l’avenir, a souligné Mme Georgieva, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à l’occasion des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale (BM) et du FMI.

Elle a également salué la résilience de l’économie marocaine face aux différents chocs, grâce à la mise en place d’une panoplie de réformes pour doter le Royaume d’institutions solides, d’une vision claire et d’une meilleure capacité d’adaptation au contexte actuel marqué par la succession de crises.

Pour Mme Georgieva, le Maroc est un exemple à suivre en la matière, à la faveur de ses efforts considérables pour renforcer ses fondamentaux macroéconomiques et sa résilience.

Elle s’est, en outre, félicitée de la gestion rapide et efficace des effets du séisme d’Al Haouz ainsi que de l’élan de solidarité extraordinaire des Marocains face à cette tragédie, rappelant sa visite effectuée, lundi dernier, au lycée collégial du Haut Atlas dans la commune d’Asni (province d’Al Haouz), où elle a pris connaissance des actions menées pour assurer un retour rapide des enfants aux bancs de l’école.

La patronne du FMI a également évoqué l’exploit du Maroc à la Coupe du Monde Qatar 2022, en tant que premier pays africain et arabe à atteindre les demi-finales, notant que la performance des Lions de l’Atlas est une véritable "source d’inspiration" qui démontre "qu’une bonne équipe peut toujours atteindre ses objectifs en travaillant main dans la main".

Akhannouch, le ministre français et le succès du Maroc dans la gestion du séisme

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’est entretenu, mercredi à Marrakech, avec le ministre français de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, et ce en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI).

Lors de cet entretien, les deux parties ont évoqué les enjeux économiques mondiaux actuels, dans une conjoncture marquée par les mutations géopolitiques et les changements climatiques, ainsi que les défis du développement et les politiques de financement.

La rencontre a également passé en revue les chantiers importants engagés par le Maroc, en application des Hautes Orientations Royales, notamment dans les domaines des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert.

A cette occasion, M. Akhannouch a salué la solidarité exprimée à l’égard du Maroc par les pays amis pour faire face aux impacts du séisme d’Al-Haouz, de cette crise, grâce à la sagesse et à la clairvoyance de SM le Roi Mohammed VI, et qui a été saluée au niveau mondial.

Ont pris part à cet entretien, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, et le Directeur général du Trésor français, Emmanuel Moulin.

Abdellatif Jouahri et l’égalité des genres 

La Wali de Bank-Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a appelé, jeudi à Marrakech, à mettre en place une plateforme réunissant les banques centrales qui serait dédiée au genre.

"Aujourd’hui, je pense que l’opportunité nous est offerte pour capitaliser sur l’élan qui entoure cette rencontre pour envisager la mise en place d’une plateforme réunissant toutes les banques centrales qui serait dédiée au genre et à laquelle peuvent se joindre certaines institutions internationales comme le Fonds monétaire international (FMI)", a indiqué M. Jouahri lors d’une conférence organisée par BAM et la Banque d’Espagne sur le Genre, en marge des assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et le FMI.

Au niveau des banques centrales, l’enquête réalisée par le FMI sur le genre montre une ségrégation omniprésente en termes de fonctions, les femmes occupant 80% des fonctions administratives et de gestion des ressources humaines et ne représentent que 27% du quintile des cadres les mieux payés, a-t-il relevé. Même au sein d’institutions internationales comme le FMI, la présence des femmes dans les instances de gouvernance reste largement insuffisante, leur proportion étant à peine 13% au sein du Conseil d’Administration et ce, malgré l’appel de l’organe décisionnel du FMI (CMFI) en 2016 à davantage de diversification dans cette prestigieuse instance", a noté M. Jouahri.

"Au sein de Bank Al-Maghrib, nous faisons face au même défi", a affirmé le responsable, revenant à cette occasion sur les mesures prises par la Banque centrale pour favoriser la participation féminine.

ùes efforts ont fait qu’au niveau de l’encadrement de la Banque, les femmes représente plus de 40% aujourd’hui, s’est félicité M. Jouahri, notant qu’au-delà de la Banque, "nous œuvrons aussi pour l’impulsion de la culture d’égalité des genres au sein de notre écosystème notamment le système bancaire".

Maroc, BM et FMI, 4 principes pour une action collaborative mondiale renforcée

 Les Assemblées annuelles 2023 de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) ont vu le Maroc et ce deux organisme de Bretton Woods rendre public une Déclaration de quatre principes pour une action collaborative mondiale renforcée face aux difficultés pour consolider la résilience et créer plus d’opportunités pour un avenir meilleur.

Dans ce document dit "Les principes de Marrakech pour la coopération mondiale", le président de la BM, Ajay Banga, la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, et le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, dessinent "un cadre général visant à tirer parti du multilatéralisme au bénéfice de tous".

Il s’agit en premier lieu de "redynamiser la croissance inclusive et durable", en promouvant des réformes structurelles favorables à la croissance, en diversifiant les sources de financement et en luttant contre les fragilités.

Deuxième principe: "renforcer la résilience", en développant les capacités institutionnelles, en maintenant la stabilité extérieure, en renforçant les cadres de gestion et de résolution de la dette publique, en améliorant la préparation aux crises mondiales et leur atténuation et en dissociant la croissance et les risques climatiques.

Il est aussi question de "soutenir les réformes porteuses de transformation", à travers l’accélération de la transition verte, l’accompagnement des transformations technologiques, l’amélioration des systèmes de santé et leur degré de préparation, la promotion d’un enseignement équitable de qualité et la contribution à l’égalité entre les sexes.

Pour ce qui est du quatrième principe: "renforcer et moderniser la coopération mondiale", il passe par le renforcement du système monétaire international, du système commercial multilatéral et de la collaboration entre la BM, le FMI et les pays partenaires.

"À l’heure où la communauté internationale se réunit à Marrakech, nous devons rester solidaires et unis afin de protéger notre prospérité future et mettre fin à l’extrême pauvreté", soulignent les quatre signataires.

Ils relèvent que les perspectives de croissance mondiale à moyen terme sont à leur niveau le plus bas depuis des décennies. Les effets néfastes des crises successives sont de plus en plus visibles, au moment même où de nombreux pays luttent contre une inflation élevée, un fort endettement et d’importants déficits de financement pour fournir des services de base, soutenir les infrastructures et l’action climatique, et réduire la pauvreté, les inégalités et les fragilités qui s’accentuent, ajoutent-ils.

Le Maroc et les institutions de Bretton Woods constatent que "le monde est aujourd’hui plus exposé aux chocs et les menaces grandissantes qui pèsent sur la croissance, le développement, l’emploi et le niveau de vie risquent d’aggraver les inégalités, tant entre les pays qu’au niveau national".

Et d’ajouter que "les pays émergents et les pays en développement ont particulièrement été touchés. L’écart de revenus avec les pays avancés s’est encore creusé et le monde n’est pas en voie d’éliminer l’extrême pauvreté d’ici 2030".

"Notre conception des principaux risques et forces perturbatrices auxquels est confrontée l’économie mondiale a évolué : la menace existentielle que représente le changement climatique, les disparités croissantes en matière de revenus et d’opportunités et les tensions géopolitiques s’accentuent", notent les quatre parties signataires.

"Par leur rapidité, la transition numérique et les transformations technologiques créent de nouveaux défis, mais engendrent aussi des opportunités", estiment-ils, soulignant qu’"aucun pays ne doit être laissé de côté".

"Marrakech 2023 est un appel à une action collaborative mondiale renforcée face aux difficultés que nous rencontrons tous, afin de renforcer la résilience et créer plus d’opportunités pour un avenir meilleur", affirment-ils.

Entretiens de A. Akhannouchavec la présidente de la BCE

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’est entretenu, jeudi à Marrakech, avec la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, des moyens de renforcer la coopération entre le Maroc et l’institution financière européenne.

Les deux responsables ont discuté des perspectives de coopération et de coordination entre le Royaume et la BCE.

Les deux parties ont ainsi abordé la politique monétaire dans la zone euro, soulignant l’importance de renforcer la coopération internationale pour faire face aux défis actuels.

Au cours de cet entretien, M. Akhannouch a passé en revue les réformes structurelles initiées par le Maroc, en application des orientations royales, ajoutant qu’elles ont permis de renforcer la résilience de l’économie nationale et de préserver les équilibres macroéconomiques.

Les leviers des investissements privés dans les pays en développement

Les leviers pour attirer davantage d’investissements privés vers les pays en développement ont été au cœur des discussions d’un panel tenu, à Marrakech, en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI).

Les participants à ce panel, initié sous le thème "Mobiliser les marchés financiers en faveur du développement" ont soulevé plusieurs questions, dont les obstacles qui entravent l’orientation des capitaux détenus par les institutions financières privées vers les marchés émergents et les économies en développement.

Pour Makhtar Diop, Directeur général et vice-président exécutif d’IFC (International Finance Corporation - Société financière internationale), deux défis majeurs - la taille des projets et les incertitudes liées à l’investissement – sont à affronter : Les incertitudes relatives au cadre réglementaire et la situation politique dans certains pays, notant que les investisseurs ne disposent pas, parfois, des ressources nécessaires pour examiner les marchés afin d’estimer le coût du risque.

La présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Nezha Hayat, a jeté de son coté la lumière sur le travail effectué par le Maroc en matière de régulation des marchés de capitaux, qui constitue un aspect essentiel pour attirer des capitaux privés vers des projets dans les pays émergents.

"En tant que régulateur, notre première mission n’était pas seulement d’avoir un cadre de régulation clair et complet, mais aussi évolutif", a affirmé Mme.Hayat, notant qu’il s’agit d’un cadre adapté à l’économie nationale, qui intègre les normes internationales en matière d’information, de transparence et de définition.

Elle a notamment cité certaines mesures visant à protéger les investisseurs, à établir les règles et à donner une certaine flexibilité en fonction du marché.

Il s’agit, selon la responsable, du lancement de marchés des produits dérivés en début de l’année prochaine et de la révision de la législation pour l’adapter à la titrisation, tout se focalisant sur le rôle du capital-investissement.

Nadia Fettah et Janet Yellen

La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, s’est entretenue, mercredi, avec la Secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

Les discussions ont porté sur les réformes structurelles entreprises par le Royaume du Maroc sous la conduite du Roi Mohammed VI, dans les domaines économiques et sociaux.

La ministre a évoqué ensuite la contribution positive du Royaume à l’agenda global de réformes pour faire face aux différents défis mondiaux, ainsi qu’au niveau du continent africain.

Elle a également abordé le plan de reconstruction post-séisme, mettant l’accent sur les principales mesures qui ont été déployées pour l’assistance des populations affectées conformément aux instructions royales.

Mme Fettah a aussi mis l’accent sur le lancement du programme de reconstruction des ces régions touchées par le séisme qui a été doté de 120 milliards de dirhams.

Mme Yellen s’est dite pour sa part impressionnée par la résilience et les efforts entrepris par le Royaume pour faire face aux effets de la catastrophe.

La réunion, à laquelle ont pris part plusieurs hauts responsables du département du Trésor des États-Unis d’Amérique, a été l’occasion de faire le point sur les relations économiques bilatérales et les opportunités pour les renforcer.

"Excellentes et solides" relations entre les Banques centrales marocaine et espagnole

Les relations de coopération entre la Banque d’Espagne et Bank Al Maghrib sont "excellentes et solides", a affirmé, mercredi à Marrakech, Pablo Hernández de Cos, gouverneur de la Banque centrale espagnole.

"La Banque d’Espagne et Bank Al Maghrib entretiennent des relations excellentes, solides et de longue date", a souligné M. De Cos dans une déclaration à la presse en marge de participation aux Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI).

Il a qualifié de "positive" la coopération entre les deux institutions qui englobe plusieurs volets, notamment ceux ayant trait aux domaines économique et social.

"Nous avons la volonté de raffermir davantage ces liens de coopération entre les Instituts d’émission des deux pays voisins", a insisté M. De Cos, mettant l’accent sur "le travail remarquable" accompli par Bank Al Maghrib.

Table ronde sur les moyens de renforcement les relations commerciales

Marrakech - Les moyens susceptibles de renforcer les relations commerciales entre le Maroc et les Etats-Unis ont été au centre d’une table ronde organisée, mercredi à Marrakech, en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI).

Cette table ronde, Initiée au profit des entreprises marocaines par l’ambassade des USA au Maroc, a été l’opportunité d’examiner les différentes possibilités de la Société Américaine Development Finance Corporation (DFC) en termes de développement et de renforcement des relations commerciales entre le Maroc et les Etats-Unis, avec un focus sur les moyens à mettre en œuvre à la faveur de la promotion d’une prospérité partagée.

Ont été passés en revue les grands projets qui portent sur les domaines du dessalement de l’eau, de l’interconnexion des bassins hydrauliques, du traitement des eaux usées, ainsi que de la gestion des nappes phréatiques et de l’approvisionnement du monde rural en cette denrée vitale ainsi qu’aux autoroutes et aux rocades,.

 

lire aussi