Bruxelles - Le président français Emmanuel Macron n’a pas gagné un centimètre d’espace politique au terme des cent jours qu’il s’était donnés, mi-avril, pour apaiser le pays, mais aussi pour élargir sa majorité, écrit, samedi, le journal belge "Le Soir".

Plus précisément, aucun renfort n’est venu de la droite, qui aurait pu lui faire miroiter l’espoir de gagner cette majorité absolue qui lui manque tant à l’Assemblée nationale, indique le quotidien, suite au remaniement ministériel effectué jeudi pour relancer le second quinquennat de Macron.

Dans un article intitulé “Macron refixe son cap après un remaniement laborieux”, la publication souligne que le président sait que la rentrée s’annonce difficile, avec notamment la future loi immigration.

“La droite a déjà fait planer la menace d’une motion de censure si elle devait juger le texte trop timoré”, prévient le grand tirage.

Par ailleurs, Le Soir note que si les Français attendaient une réponse aux émeutes qui ont “littéralement sidéré le pays” après la mort du jeune Nahel, ils ont dû “se contenter de peu”.

Emmanuel Macron a seulement promis, dans l’urgence, d’accompagner les maires pour reconstruire ce qui a été détruit et de soutenir les forces de l’ordre, relève le journal, soulignant que le chef de l’Etat “convient pourtant que cela ne suffira pas”.

“Ce président, qui est apparu si vertical lors de son premier mandat, ne semble plus avoir d’autre choix que de solliciter ces élus locaux qu’il avait lui-même trop longtemps négligés”, analyse le quotidien.