Le trumpiste président de l’Argentine rattrapé par un scandale fait sauter son ministre du travail pour se protéger

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L’ancienne présidente Cristina Kirshner s’est saisie de cette révélation pour critiquer le chef de l’Etat, qui « s’est octroyé une augmentation de salaire de 48% (…) alors qu’il pulvérise les pensions et les salaires des Argentins ».

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Buenos Aires - Le président argentin, Javier Milei, a renvoyé lundi le ministre du travail, Omar Yasin, qu’il tient pour responsable du scandale d’une augmentation de 48% des salaires des hauts fonctionnaires, y compris celui du Chef de l’Etat, alors que c’est lui qui a signé le décret  qui autorise cette augmentation salariale pour lui-même et pour ses ministres.

C’est le président lui-même qui a annoncé cette décision à la télévision, au lendemain d’une vive polémique avec l’opposition du centre-gauche sur ces augmentations des salaires de la haute hiérarchie du secteur public, au moment où le gouvernement brandit le slogan de l’austérité pour réaliser un déficit budgétaire nul avant la fin de l’année.

« J’ai congédié le ministre du travail (…) pour cette erreur qu’il n’aurait pas dû commettre. L’ordre avait été donné de ne pas augmenter les salaires de la haute fonction", a affirmé Milei.

Samedi, l’ancienne ministre du développement social, Victoria Tolosa Paz, a révélé l’existence d’un décret signé par le président qui autorise cette augmentation salariale pour lui-même et pour ses ministres.

L’ancienne présidente Cristina Kirshner s’est saisie de cette révélation pour critiquer le chef de l’Etat, qui « s’est octroyé une augmentation de salaire de 48% (…) alors qu’il pulvérise les pensions et les salaires des Argentins ».

Face à la tempête politique qui approchait, Milei a dû annuler le décret des augmentations et le faire publier lundi matin dans le bulletin officiel.

Le gouvernement argentin est engagé dans une course contre la montre pour appliquer des coupes drastiques dans les dépenses publiques.

Les principales mesures annoncées dès l’investiture de Javier Milei ont porté sur l’arrêt des travaux d’infrastructure et des recrutements dans la fonction publique, la fermeture de certains établissements publics jugés non viables et le retrait progressif des subventions aux services publics.

Le gouvernement estime que ces coupes budgétaires équivaudraient à 5% du Produit intérieur brut (PIB).

 

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