Inflation globale 2022 à 6,6%, prix à la consommation toujours en hausse, Inflation sous-jacente sur son envolée

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Les prix des produits frais auraient poursuivi leur dynamique au rythme de +18,3%, avec une importante contribution de ceux des légumes frais

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Casablanca - L'inflation globale au Maroc devrait atteindre 6,6% sur l'ensemble de l'année 2022, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

L'inflation sous-jacente, qui exclut les prix soumis à l'intervention de l'Etat et les produits à prix volatils, s'établirait à 5,8% en 2022, après 1,7% une année auparavant, fait savoir le HCP dans son récent point de conjoncture du quatrième trimestre 2022 et perspectives pour le premier trimestre 2023.

Au quatrième trimestre 2022, les prix à la consommation auraient poursuivi leur ascension au même rythme d'évolution que le trimestre précédent, soit +8,1%, en variation annuelle, au lieu de +2,5% enregistré un an plus tôt, fait savoir la même source, expliquant que cette stabilité du rythme aurait résulté d'une légère détente des prix des produits non-alimentaires, pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2021, passant à +4,3% au lieu de +4,5% enregistré au trimestre précédent, alors que les prix des produits alimentaires auraient accéléré de 14,1%.

En particulier, précise le HCP, le rythme de progression des prix des produits alimentaires hors frais se serait maintenu à un niveau élevé, contribuant pour 4 points à l’évolution globale des prix. Le récent reflux des prix des produits à base de céréales aurait été contrebalancé par la hausse des prix des produits laitiers, des œufs, des viandes et des huiles, notamment ceux de l’huile d’olive. Les conditions climatiques sèches et le renchérissement des aliments de bétail auraient affecté négativement la production locale de ces denrées.

Les prix des produits frais auraient poursuivi leur dynamique au rythme de +18,3%, avec une importante contribution de ceux des légumes frais. La réduction des réserves des barrages à usage agricole aurait impacté la production des maraîchères, en particulier celle de la pomme de terre et des oignons.

Parallèlement, le reflux des cours internationaux du pétrole aurait favorisé une atténuation de la hausse des prix de l’énergie, tandis que ceux des services se seraient accélérés, notamment les prix de l’enseignement.

Ceux des produits manufacturés auraient poursuivi leur progression au même rythme qu'au troisième trimestre 2022, en ligne avec l’évolution des prix des intrants et des coûts de production.

L'inflation sous-jacente aurait, pour sa part, poursuivi son envolée pour atteindre +7,4%, après +6,7% au trimestre précédent et +2,9% au cours de la même période de 2021, tirée par l’évolution encore dynamique de sa composante alimentaire et la remontée des prix des services qui y sont inclus.

Voici l'essentiel du point de conjoncture du Haut-Commissariat au Plan (HCP) du quatrième trimestre 2022 et perspectives pour le premier trimestre 2023 :

- T4-2022

- L'économie nationale aurait affiché une croissance de 1,4%, compte tenu des estimations sectorielles et des indicateurs collectés jusqu’à fin décembre 2022.

- La valeur ajoutée agricole aurait affiché une diminution de 15,9%, au lieu d'une hausse de 17,8% un an auparavant, en variation annuelle.

- Les prix à la consommation auraient poursuivi leur ascension au même rythme d’évolution que le trimestre précédent, soit +8,1%, en variation annuelle, au lieu de 2,5% enregistré un an plus tôt.

- Sur l’ensemble de l'année 2022, l’inflation globale devrait atteindre 6,6% et sa composante sous-jacente s'établirait à 5,8%, après 1,7% en 2021.

- La masse monétaire aurait augmenté de 5,6%, après 4,1% un trimestre auparavant, en glissement annuel.

- Le besoin de la liquidité des banques se serait creusé, à la suite d’une augmentation de la circulation fiduciaire.

- L’investissement des entreprises aurait légèrement ralenti, après un retournement à la hausse un trimestre plus tôt.

T1-2023 :

- La croissance économique s'accélèrerait pour atteindre 3,4%, en variation annuelle, au lieu d'une hausse de 0,3% au cours de la même période de l'année antérieure.

- La croissance serait portée par le redressement des activités agricoles conditionné par le retour à la normale des conditions pluviométriques hivernales, et la poursuite du raffermissement des services.

- La valeur ajoutée hors agriculture afficherait une hausse de 3%, en variation annuelle.

- La demande intérieure verrait sa contribution à la croissance économique globale s’accroître, pour atteindre 3,2 points, au lieu de 0,8 point au cours de la même période de l'année antérieure.

- La demande mondiale adressée au Maroc se modérerait, avec une hausse prévue à 3%.

 

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