Chronique ''Cinéma, mon amour'' de Driss Chouika: SUSAN SARANDON, L’UNE DES ICÔNES DU CINÉMA ENGAGÉ

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Susan Sarandon. Son rôle dans "La dernière marche" de Tim Robbuns lui a valu en 1996 l'Oscar de la meilleure actrice

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« Je ne me suis jamais considérée comme rebelle, mais plutôt comme quelqu’un qui pose des questions ». Susan Sarandon. 

Après une brève carrière comme mannequin, ayant pu captiver le public cinéphile à travers le monde avec sa présence charismatique à l'écran et aussi son engagement social et politique passionné, la comédienne et productrice américaine Susan Sarandon s’est imposée comme l'une des comédiennes les plus talentueuses. Au fil des décennies, elle a apporté sa touche bien originale à une variété de rôles, laissant une empreinte indélébile sur l’ensemble de l'industrie cinématographique.

Sa a commencé au début des années 1970, et elle a rapidement attiré l'attention pour ses performances exceptionnelles. Son rôle dans "Joe, c’est aussi l’Amérique" de John G. Avildsen a marqué le début d'une série de collaborations avec des réalisateurs de renom, comme Louis Malle, George Miller ou Tim Robbins. Puis, c'est son rôle dans "The Rocky Horror Picture Show" de Jim Sharman qui a propulsé Sarandon sous les feux de la rampe. Sa performance dans ce film culte a démontré sa polyvalence et sa capacité à s'adapter à des genres et styles variés. Puis, elle a obtenu sa première nomination aux Oscars en 1981 pour son rôle dans "Atlantic City" de Louis Malle, ce qui a marqué le début d'une série de nominations et de récompenses pour ses remarquables performances. Son rôle dans "Le client" de Joël Schumacher lui a rapporté en 1995 le BAFTA de la meilleure actrice et son rôle dans "La dernière marche" de Tim Robbuns lui a valu en 1996 l'Oscar de la meilleure actrice. Et elle a ainsi continué à accumuler les nominations pour des films tels que "Thelma & Louise" (1991), "Lorenzo" (1993), "Ma meilleure ennemie" (1999)…, prouvant sa capacité à incarner une grande variété de personnages, de la femme forte et indépendante à des femmes plus humanistes et émotionnellement complexes. 

ENGAGEMENT ET INTENSE SENSIBILITÉ HUMAINE

Répondant à une question à propos de son engagement sociopolitique et sa grande sensibilité humaine, Sarandon a affirmé ses profondes convictions simplement, mais clairement et sans équivoque : “J’essaie de vivre ma vie tous les jours dans l’instant présent, essayant de ne pas fermer les yeux sur les injustices et les besoins“.

Effectivement, ce qui la distingue, à côté de rares célébrités hollywoodiennes, est son engagement franc et passionné envers les causes sociales et politiques les plus justes et reconnues sur le plan international. Elle s'est toujours fortement et régulièrement exprimée sur des questions telles que les droits des femmes, la justice sociale, la paix dans le monde, la décolonisation et le droit du peuple palestinien à fonder son propre Etat sur sa propre terre. Plus récemment, confirmant son soutien à la juste cause palestinienne en dénonçant l’action génocidaire de l’armée israélienne contre Gaza, elle a été accusée, dans la lignée de la politique de “deux poids deux mesures“, d’antisémitisme et exclue de l’agence d’artistes UTA (United Talent Agency). Mais qu’à cela ne tienne, ses convictions sont bien profondes.

Son engagement ne se limite pas à des discours et à des déclarations médiatiques, mais se traduit par son implication et sa participation dans les actions de diverses organisations caritatives et associations d’œuvres philanthropiques. Elle a été notamment très active dans la lutte contre le sida, la promotion de l'égalité des sexes, la défense des droits des réfugiés et la décolonisation. Son dévouement et son engagement envers ces causes humanitaires et politiques, reconnu par de nombreuses organisations internationales, lui a valu plusieurs récompenses et prix à travers le monde.

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE DE SUSAN SARANDON

« Joe, c’est aussi l’Amérique » (1970) de John G. Avildsen ; « Lovin’ Molly » (1974) de Sidney Lumet ; « Spéciale première » (1974) de Billy Wilder ; « La Kermesse des aigles » (1975) de George Roy Hill ; « The Rochy Horror Picture Show » (1975) de Jim Sharman ; « La petite Pretty » (1978) de Louis Malle ; « Atlantic City » (1980) de Louis Malle ; « Les prédateurs » (1983) de Tony Scott ; « Les sorci7res d’Eastwick » (1987) de George Miller ;  « Duo à trois  » (1988) de Ron Shelton ; « Une saison blanche et sèche » (1989) d’Euzhan Palcy ; « Thelma et Louise » (1991) de Ridley Scott ; « The Player » (1992) de Robert Altman ; « Lorenzo » (1992) de George Miller ; « Le client » (1994) de Joel Schumacher « Les Quatre Filles du docteur March » (1994) de Gillian Armstrong ; « La dernière marche » (1995) de Tim Robbins ; « Ma meilleure ennemie » (1998) de Chris Colombus ; « Illuminata » (1998) de John Turturro ; « Broadway 39è rue » (1999) de Tim Robbins ; « Romance and Cigarettes » (2005) de John Turturro ; « Wall Sreet : L’argent ne dort jamais » (2010) d’Oliver Stone ; « Sous surveillance » (2016) de Robert Redford ; « The Last of Robin Hood » (2013) de Richard Glatzer et Wash Westmoreland ; « Zoolander 2 » (2016) de Ben Stiller ;  « Ma mère et moi » (2016) de Lorene Scafaria ; « Blackbird » (2020) de Roger Michel ; « The Jesus Rolls » (2020) de John Turturro ; « Blue Beetle » (2023) d’Angel Manuel Soto.

 

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