Mondial: après l'exploit, le plus dur commence pour l'Arabie saoudite

5437685854_d630fceaff_b-

L’Arabie Saoudite a décrété un jour férié après la victoire sur l’Argentine (2-1)

1
Partager :

 

Après avoir signé le premier immense exploit de la Coupe du monde contre l'Argentine, l'Arabie saoudite va s'atteler au plus dur, confirmer samedi (14h00 française/13h00 GMT) contre la Pologne de Robert Lewandowski pour se rapprocher des 8es de finale, comme en 1994.

C:UsersNaïm KamalDownloads32TP3EA-highres.jpg

L'entraîneur français de l'Arabie saoudite, Hervé Renard (G), dirige une séance d'entraînement sur le site d'entraînement de Sealine, au sud de Doha, le 25 novembre 2022, à la veille du match de la Coupe du monde de football Qatar 2022 entre la Pologne et l'Arabie saoudite. (Photo par Khaled DESOUKI / AFP)

Si le retentissement de la victoire contre l'Argentine (2-1) a été planétaire et a même entraîné un jour férié dans le Royaume saoudien, l'euphorie au sein de l'équipe saoudienne a été de courte durée, à en croire son sélectionneur, le Français Hervé Renard.

"Nous avons fêté cette victoire pendant vingt minutes, mais il ne faut pas oublier que nous allons jouer deux matches difficiles. Vous pouvez gagner le premier match, puis perdre les deux matchs suivants et être dépassés", a prévenu le sélectionneur, vainqueur à deux reprises de la Coupe d'Afrique des nations, en 2012 avec la Zambie et en 2015 avec la Côte d'Ivoire.

"Nous sommes entrés dans l'histoire. Cela restera pour toujours, mais nous devons regarder vers l'avant et garder les pieds sur terre", a ajouté l'entraîneur passé notamment par les clubs français de Sochaux et Lille.

Connu pour être un meneur d'hommes hors pair, la magie Hervé Renard a une nouvelle fois opéré. "C'est vrai que l'entraîneur dessine des rôles techniques et fixe des plans. Mais il a su extraire des joueurs toute leur énergie. Les consignes de Renard avaient un effet magique sur les joueurs", souligne pour l'AFP l'attaquant Nasser al-Shamrani.

Diffusée par la fédération saoudienne, sa causerie de la mi-temps contre l'Argentine, qui mène alors 1 à 0 et domine franchement, en donne encore une illustration. Verbe haut, il s'en prend à ses joueurs: "Dois-je faire comme vous les gars ? M'asseoir et baisser la tête ?". Il s'offusque de la faiblesse du pressing, notamment sur Messi: "Prenez vos téléphones pour faire une photo avec lui si vous voulez !"

Puis il se fait cajoleur: "Regarde le gars qui est assis à côté de toi. Tu lui fais confiance ? Il va tout donner pour toi. Donne tout pour lui." Puis vient la conclusion: "Vous ne le sentez pas qu'on peut revenir dans ce match ? Allez les gars, allez, c'est une coupe du monde ! Donnez tout, soyez prêts, soyez concentrés". Et ses joueurs de sortir du vestiaire en hurlant leurs encouragements.

Après Messi, Lewandowski 

Auteur du but de l'égalisation, Saleh al-Shehri n'envisage pas de s'arrêter en si bon chemin. "Il est interdit de ne pas se qualifier", a-t-il lancé.

Dans l'esprit de tous les Saoudiens se trouve forcément l'épopée de 1994 aux Etats-Unis, quand les "Faucons verts" emmenés notamment par Saeed al-Oweiran, avaient atteint les 8es de finale du Mondial.

Mais les joueurs d'Hervé Renard ont conscience de l'immense tâche qui se présente devant eux samedi.

D'abord l'Arabie saoudite aborde sa deuxième rencontre du Mondial affaiblie par l'absence de deux joueurs cadres: son capitaine Salman al-Faraj, touché en fin de première période et blessé au tibia, et surtout son arrière gauche Yasser al-Shahrani.

Les images du violent choc entre le genou du gardien saoudien et le visage du défenseur saoudien en fin de match contre l'Argentine étaient impressionnantes. al-Sharani a dû être opéré au pancréas à Ryad quelques heures après la rencontre et est évidemment forfait pour le reste du tournoi.

Ensuite, face à l'Arabie saoudite se présente un nouveau grand nom du foot mondial, puisqu'après avoir affronté Messi, c'est désormais l'un des meilleurs buteurs des ces dernières années, Robert Lewandowski, qui se présente.

La Pologne se trouve dos au mur après son match nul lors de son premier match du tournoi contre le Mexique (0-0). Et Robert Lewandowski chasse toujours après son premier but sur la plus grande scène pour un footballeur.

En quatre matches --3 en 2018 et pour l'instant 1 en 2022--, il n'a jamais trouvé le chemin des filets, ratant un penalty contre le Mexique il y a deux jours. Son sélectionneur Czeslaw Michniewicz a toutefois confirmé que l'ancien attaquant du Bayern Munich était le N.1 de l'équipe dans l'exercice.

lire aussi