Spécial 100 jours du Chef du gouvernement : Verbatim

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‘’Les aspirations des Marocains sont immenses et les citoyens veulent voir des résultats plus que les sorties médiatiques du chef du Gouvernement’’ (Aziz Akhannouch)

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Aziz Akhannouch n’a aucun doute : ‘’les mesures prises par le gouvernement au cours de ses 100 premiers jours font ressortir des "signes clairs du respect de ses engagements" a asséné le Chef du gouvernement lors d’un spécial diffusé sur les chaînes Al Aoula et 2M..

Prises ou entamées durant ses 100 premiers jours ces mesures qui montrent que l'Exécutif remplit ses engagements", montre a ajouté M. Akhannouch que le gouvernement a tenu à ne pas perdre de temps et à commencer son travail aussitôt nommé par le Roi Mohammed VI, en élaborant le programme gouvernemental et la Loi de finances dans un délai de deux mois.

Les Marocains attendent de l’action

Volet communication, le chef du Gouvernement a relevé que l'exécutif a tenu 14 Conseils de gouvernement et a interagi avec 22 séances de questions orales, en plus de l’organisation d'autres réunions au Parlement consacrées à de nombreuses questions, estimant que les aspirations des Marocains sont immenses et les citoyens veulent voir des résultats plus que les sorties médiatiques du chef du Gouvernement.

M. Akhannouch a assuré que le gouvernement s'exprimera aux médias "chaque fois qu’il est nécessaire d'expliquer au citoyen les mesures’’ que son cabinet prendra.

Le chef du Gouvernement s’est également attardé sur la gestion de la pandémie du coronavirus. Pour lui, la décision de fermer les frontières "était judicieuse face à l’absence en ce moment de données précises sur le variant Omicron". Et de faire observer qu’"il existe un comité scientifique et un comité ministériel qui prend des décisions que je suis tenu de mettre en œuvre".

Pour la réouverture des frontières dans les semaines à venir, il s’est montré optimiste notant que "cette question est sur la table du gouvernement et est en cours d’examen afin d’opérer une relance du tourisme".

Revenant sur les mesures urgentes prises pour le retour dans le Royaume des personnes bloquées à l’étranger, M. Akhannouch a expliqué que le gouvernement a ouvert la voie au retour des résidents au Maroc. Cette question figure parmi les problématiques soulevées, mais devra attendre la réouverture des frontières.

Une inflation maitrisée et une compensation intouchable

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‘’L'agriculture ne doit pas être réduite aux céréales, "car ces dernières n'exercent plus une forte pression sur le produit intérieur agricole, qui a d'ailleurs augmenté de 18%’’.

Interpellé sur la hausse des prix, le chef du Gouvernement a estimé que l'inflation au Maroc est maîtrisée puisqu'elle n'a pas dépassé 1,8%, relevant que les prix de certains produits de base sont stables, comme les légumes, les fruits et les viandes de toutes sortes, mais le pétrole et d’autres produits de base connaissent une hausse des prix compte tenu des fluctuations du marché international, et cette situation reste conjoncturelle au regard des effets de la pandémie.

Estimant que "le pouvoir d'achat du citoyen n'a pas été affecté", M. Akhannouch a mis l'accent sur la subvention des prix du sucre, du gaz butane et de la farine à travers la Caisse de compensation, pour laquelle une enveloppe de 17 milliards de dirhams a été allouée dans la Loi de Finances 2022.

Pour Aziz Akhannouch, la restructuration de la Caisse de compensation n’est pas à l’ordre du jour étant donné le contexte pandémique et ses conséquences sur le quotidien des citoyens.

Un ciel parcimonieux

Evoquant la campagne agricole actuelle, M. Akhannouch a fait observer que les précipitations cette année restent jusqu'à présent "parcimonieuses", soulignant que l'agriculture ne doit pas être réduite aux céréales, "car ces dernières n'exercent plus une forte pression sur le produit intérieur agricole, qui a d'ailleurs augmenté de 18%. Le gouvernement suit de près la situation et interviendra au moment opportun, a-t-il dit.

Abordant la question du stress hydrique, le chef du Gouvernement a affirmé que le secteur agricole consomme 85% des ressources hydrauliques, ajoutant que le Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027, qui mobilisera environ 120 milliards de dirhams, comprend nombre de solutions, notamment la construction de barrages, le dessalement d'eau et l'irrigation.

Une majorité homogène et compacte

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‘’Les départements ministériels se penchent sur ce dossier [de la réforme du régime des retraites] et le gouvernement est déterminé à mener cette réforme.’’ Et même si le gouvernement opère "dans une conjoncture économique difficile, ‘’cette question ne nous effraye pas nous avons la capacité et le courage de l'affronter".

La majorité gouvernementale est homogène et compacte, a-t-il aussi affirmé. Les trois partis qui la forment disposent de près de 70 % des sièges au Parlement et ses trois composantes "travaillent en parfaite harmonie soulignant que "Le gouvernement comprend des compétences’’ possède la ‘’volonté de produire des résultats probants’’ et jouit d’une ‘’coordination sérieuse’’ dont témoigne la Charte de la majorité.

L'ouverture sur les partis de l'opposition n’est pas absente de ses préoccupations et sa " majorité est ouverte aux partis qui veulent travailler avec [elle], car, a –t-il précisé, nous avons formé un gouvernement pour tous, majorité et opposition" assurant avoir demandé récemment aux partis de l'opposition de "proposer des noms pour la composition de certaines instances".

Des circonstances ont voulu, par exemple, que l'Union constitutionnelle, le Mouvement populaire et l'Union socialiste des forces populaires soient dans l'opposition, "parce que le citoyen a donné un vote clair et il faut bien respecter la démocratie", a-t-il noté, précisant que ces partis exercent actuellement leur rôle dans l'opposition dans les meilleures conditions.

M. Akhannouch a rappelé que le processus électoral que le Maroc a connu l'été dernier était exceptionnel et a demandé un effort colossal, depuis les élections des Chambres professionnelles, jusqu'à la formation du gouvernement, en passant par les élections législatives et communales.

La protection sociale nécessite de nombreuses dispositions

Sujet d’actualité brûlante s’il en est, la mise en œuvre du chantier de la protection sociale, voulue par le Roi Mohammed VI, n’est pas un chantier aisé et nécessite, a indiqué M Akhannouch ‘’la prise de nombreuses dispositions au niveau des cotisations et des prestations aux groupes cibles’’.

Le Chef du gouvernement, a tenu à rappelr que la protection sociale est un "chantier royal constant et grandiose" que le gouvernement s’attellera à mettre en œuvre, assurant qu'il n'y aura pas de pression en termes de financement de ce chantier de 51 milliards de dirhams d'ici fin 2026, auquel l'Etat contribuera à hauteur de 23 milliards de dirhams.

Evoquant les infrastructures de santé, qui devront répondre à l'élargissement de la couverture médicale, il a souligné que plusieurs réunions ont été tenues avec les ministre de la Santé et de la protection sociale, de l’Économie et des finances et de l'Enseignement supérieur, afin de garantir un cadre juridique pour ce nouveau système, aussi bien au niveau des services de santé, qu’en termes des ressources humaines et de numérisation.

La réforme de la retraite n’effraye pas le gouvernement

Le concept de l’État social, qui n’est pas nouveau, peut être résumé dans la conception qu’il en a en trois piliers : la santé, l'éducation et l'emploi.

Les mesures illustrant cette orientation dans la Loi de finances 2022 concernent notamment l’augmentation du budget de la santé et de l'éducation de 9 milliards de dirhams, qui permettront, entre autres, la réhabilitation de 1.500 hôpitaux de petite dimension et de 30 hôpitaux régionaux, a détaillé le Chef du gouvernement, rappelant que 500 millions de dirhams seront alloués aux personnes à besoins spécifiques.

En matière d'emploi, le gouvernement table sur deux programmes très importants : "Awrach" et "Forsa".

M. Akhannouch a fait savoir qu'il n'y a pas lieu de reporter la réforme du régime des retraites au-delà du mandat actuel, assurant que la crise des retraites devra être résolue au cours de l'actuel mandat gouvernemental, "car si nous n'intervenons pas, le régime des retraite connaitra un effondrement total en 2028".

Les départements ministériels se penchent sur ce dossier et le gouvernement est déterminé à mener cette réforme, a-t-il insisté, estimant que le gouvernement opère "dans une conjoncture économique difficile, mais cette question ne nous effraye pas et nous avons la capacité et le courage de l'affronter".

 

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