Sahara : ce qu’a fait di Mistura à Pretoria est sans importance, déclare en substance Bourita

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‘’L'autonomie (est un) principe qui n'est pas discutable ou négociable, que ce soit avec le secrétaire général, les Nations Unies ou les envoyés des Nations Unies, car cette proposition est la seule solution pour ce dossier et ce conflit artificiel’’ (Nasser Bourita)

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Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, a minimisé l'importance de la visite effectuée par l'envoyé des Nations Unies, Staffan de Mistura, en Afrique du Sud, en insistant sur le fait que Pretoria ne possède ni la légitimité ni la capacité d'influencer le dossier du Sahara marocain.

De Mistura avait participé la semaine dernière à des réunions avec de hauts responsables sud-africains pour discuter du dossier du Sahara marocain, une visite qui a soulevé de nombreuses questions sur le contenu et l'agenda de cette visite, étant donné que l'Afrique du Sud, qui l'a invité, n'est pas une partie dans le conflit du Sahara marocain et est connu pour son hostilité au Maroc. Avant Nasser Bourita, Omar Hilale, représentant permanent du Maroc à l’ONU avait été catégorique dans un entretien avec l’agence MAP en rejetant « toute interaction avec Pretoria au sujet de la question du Sahara marocain ».

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Lors de sa conférence de presse, mardi à Rabat, M. Bourita a, lui, appelé à « ne pas exagérer l'importance de la visite de l'envoyé des Nations Unies en Afrique du Sud », soulignant que cette dernière ne pourra jamais influencer ce dossier étant donné qu'elle « n'a ni influence ni poids dans ce conflit artificiel ».

Il a poursuivi en soulignant que « l'Afrique du Sud est un acteur marginal dans l'affaire du Sahara marocain et le restera. Elle n'a pas l'influence ou l'efficacité pour changer la réalité, et si elle avait la capacité de changer la situation, elle l'aurait fait depuis vingt ans ».

Le diplomate marocain a souligné la nécessité de ne pas accorder plus d'importance à l'Afrique du Sud qu'elle n'en a, car depuis vingt ans, elle soutient la position séparatiste, et au cours de ces vingt années, des dizaines de pays de différents continents, en particulier en Afrique, ont retiré leur reconnaissance de l'entité fictive, et elle n'a pas pu empêcher une décision des Nations Unies ou empêcher le Maroc de rejoindre l'Union africaine ou d'autres organisations.

Il a ajouté : « Nous n'avons pas discuté avec la vice-secrétaire générale des Nations Unies, (qui se trouve au Maroc pour une conférence internationale NDLR), de la visite de Mistura en Afrique du Sud car nous avons principalement discuté des moyens de faire réussir la conférence ministérielle de haut niveau sur les pays à revenu intermédiaire »

Il a également déclaré que « le Maroc se concentre sur trois éléments non négociables avec les responsables des Nations Unies, à commencer par les parties au conflit car les parties en conflit ne peuvent être touchées, car elles sont les parties concernées par ce conflit et il ne faut pas impliquer des parties éloignées du dossier ».

« Le Maroc met aussi l'accent sur le mécanisme de travail, a-t-il ajouté, pour résoudre le conflit, qui sont les tables rondes, une responsabilité claire pour le royaume, puis l'autonomie, car ce principe n'est pas discutable ou négociable, que ce soit avec le secrétaire général, les Nations Unies ou. les envoyés des Nations Unies, car cette proposition est la seule solution pour ce dossier et ce conflit artificiel ».

Le ministre marocain a conclu en rappelant que « ce n'est pas la première fois que l'Afrique du Sud emprunte cette voie, où elle a adopté des positions négatives. L'Afrique du Sud n'a pas réussi et ne réussira pas à mettre en œuvre son agenda, et nous ne devrions pas lui attribuer plus d'importance qu'elle n'en a dans ce dossier ».

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