Alger, toujours plus loin, toujours plus fort dans la provocation

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La situation n?a jamais ?t? aussi d?grad?e et dangereuse entre le Maroc et l?Alg?rie

Depuis les d?buts de l?affaire du Sahara, si l?on excepte la p?riode allant de 1976 ? 1988, jamais les relations maroco-alg?riennes n?ont ?t? au plus bas qu?aujourd?hui. M?me apr?s l?attentat d?Atlas Asni en 1994 et l?instauration du visa par Rabat suivie de la fermeture de fronti?res par Alger, la situation n?a jamais ?t? aussi d?grad?e et dangereuse.

Un homme, actuellement ? l?agonie, a jou? un r?le majeur dans l?escalade permanente. Abdelaziz Bouteflika, depuis son accession ? la magistrature supr?me de son pays, n?a manqu? aucune occasion, aucun discours pour crisper toujours plus les rapports entre les deux capitales.

Pendant tout ce temps, Rabat a jou? la carte de la mod?ration, demandant l?ouverture des fronti?res et l??tablissement de relations normales. A chaque demande, Alger r?pondait par de nouvelles exigences sur un ton qui frise la dictat. Dont la plus impudente a ?t? d?exiger du Maroc de reconnaitre ? l?Alg?rie le droit ? l?ing?rence dans l?affaire au Sahara.

Rabat a maintenu cette ligne jusqu?au message sur le Sahara de Bouteflika, en octobre 2013, ? la conf?rence d?Abuja. C?en ?tait un de trop. Face ? ces v?rit?s, il ne faut attendre du cot? d?Alger qu?un rejet d?un revers de main exactement comme elle est en train de nier qu?un de ses gardes ? la fronti?res ait ouvert le feu sur un civil marocain se trouvant sur son propre territoire. Alors que toutes les preuves sont l?.

Cette agression, quelle qu?en soient les raisons, fond?es ou infond?es, est condamnable ? plus d?un titre. M?me en temps de guerre, tirer sur un civil est un crime.

Le d?ni, au sens psychanalytique du terme, est une caract?ristique du comportement du pouvoir alg?rien. Tout comme il est, au plan de sa situation int?rieure, en perp?tuel d?ni de grossesse psychopathologique qui a toujours enfant? ses graves crises et tensions internes.

Mais l?outrecuidance est la marque de fabrique de la diplomatie alg?rienne.

Lorsqu?un jeune marocain avait fait descendre le drapeau du consulat d?Alg?rie ? Casablanca, Rabat avait consid?r? le geste d?plorable, puis arr?t? et jug? le responsable. M?me si la sentence n?a pas ?t? du go?t de l?Alg?rie qui a demand? de participer ? l?enqu?te, ce qu?elle a toujours refus? ? la France, au nom de sa souverainet?, apr?s l?assassinat en 1996 de sept moines de Tibhirine.

On comprendra d?s lors que l?hyst?rie qui s?est empar?e, sur ordre, de la presse alg?rienne depuis dimanche est un arbre qui aura beaucoup de difficult? ? cacher l??gotisme g?opolitique qui commande la politique d?Alger ? l??gard du Maroc.

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