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Cap sur l’Angola : l’ASMEX poursuit sa stratégie africaine

La Confédération Marocaine des Exportateurs (ASMEX) renforce les liens économiques Maroc–Angola sous l’égide de la ZLECAF
Après l’Égypte et le Ghana, la Confédération Marocaine des Exportateurs (ASMEX) organise une mission économique de haut niveau en Angola, du 18 au 21 juin 2025 et poursuit son offensive économique en Afrique en jetant son dévolu sur l’Angola, acteur clé de la SADC en pleine mutation. Portée par l’ASMEX, cette mission s’inscrit dans la dynamique de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF) et renforce les accords bilatéraux entre les deux pays. Son maitre mot : faire de l’intégration continentale une réalité concrète, en s’appuyant sur des synergies industrielles, des financements panafricains et un dialogue stratégique Sud-Sud.
Un partenariat à haute valeur stratégique
Dans la dynamique d’extension de son influence économique sur le continent, le Maroc considère l’Angola comme un partenaire stratégique de premier plan. Membre influent de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), le pays lusophone représente un levier essentiel pour renforcer l’ancrage du Royaume en Afrique australe.
Après des étapes marquantes en Égypte et au Ghana, cette nouvelle mission économique – orchestrée par l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) – confirme une ambition claire : opérationnaliser la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) via une approche sectorielle ciblée, notamment dans l’agro-industrie, les infrastructures et les énergies renouvelables.
Créer des ponts concrets entre les opérateurs
L’objectif est triple : stimuler les synergies industrielles et logistiques entre Rabat et Luanda, offrir un cadre structuré aux entreprises marocaines désireuses de s’inscrire dans l’essor des partenariats Sud-Sud, et mobiliser des financements panafricains, comme ceux de la Banque Africaine de Développement (BAD) ou d’Afreximbank, pour sécuriser des projets à fort impact.
En étroite coordination avec les autorités angolaises, l’ASMEX prévoit la mise en place de dispositifs concrets de facilitation des échanges et des investissements, tout en établissant un cadre de dialogue institutionnel destiné à aligner les priorités des deux pays.
Une diplomatie économique bien rodée
Ce n’est pas une première pour l’ASMEX, qui déploie une diplomatie économique agile depuis plusieurs années. Sa méthode éprouvée – articulée autour de la connaissance fine des marchés, de la coordination institutionnelle et de l’accompagnement des entreprises – a déjà fait ses preuves en Afrique de l’Ouest, de l’Est et australe.
« Cette mission incarne notre vision d’une Afrique intégrée, où le Maroc agit comme catalyseur économique. L’Angola, avec son potentiel et ses réformes audacieuses, constitue un partenaire prometteur qu’il convient d’aborder de manière stratégique », a souligné M. Hassan Sentissi, président de l’ASMEX.
Un moment clé pour l’Angola
Ce rapprochement intervient dans un contexte propice. L’Angola, engagé dans un processus de diversification économique post-pétrole, multiplie les réformes pour attirer des investissements étrangers. Une ouverture qui résonne avec l’offre marocaine, riche en expertise multisectorielle et en modèles de développement adaptables.
En misant sur ce pays d’Afrique centrale, le Maroc consolide un peu plus sa place de hub économique continental, et affirme son ambition de co-construire, avec ses partenaires africains, un avenir fondé sur l’intégration, la résilience et la complémentarité.