Le fossile marocain de 360 millions d'années permet de percer le mystère de l'ancêtre du requin

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Washington - Une équipe internationale de paléontologues a examiné plusieurs crânes et un squelette rarissimes et presque intacts de l'ancêtre du requin datant de 360 millions d’années découvert dans la région du Lac Maïder, à l’est du Maroc.

Les fossiles, décrits dans la revue scientifique The Royal Society, proviennent de deux espèces de requins du genre Phoebodus, qui ont disparu au cours de la période carbonifère il y a environ 299 à 359 millions d'années, ne laissant aucune espèce ancestrale connue, rapporte le site spécialisé Smithsonian.com. 


Il s’agit d’une découverte exceptionnelle étant donné que les seules traces existantes des requins Phoebodus étaient leurs dents. 

Selon les chercheurs, ces fossiles ont survécu car la région où les requins sont morts était un bassin océanique peu profond. Leurs corps étaient recouverts de sédiments et la circulation de l'eau était limitée alors que le faible taux d'oxygène leur a permis de se fossiliser sans être détruits par des prédateurs ou dégradés par des bactéries.

Néanmoins, les fossiles étant fragiles, l’équipe a donc choisi de les examiner à l’aide d’un scanner plutôt que de les extraire du roc, explique-t-on.


Les images reconstituées par les paléontologues ont montré que le Phoebodus avait un corps long et mince doté d’un crâne et d’une mâchoire plats. La créature ressemble ainsi beaucoup plus à une anguille géante qu’à un requin typique.

Selon le chercheur Tim Vernimen de la National Geographic, les dents à trois pointes du Pheobodus ressemblent à celles du requin-lézard, qui vit dans les eaux profondes et qui n’a été filmé pour la première fois qu’en 2004. 

Alors que la plupart des requins modernes utilisent leurs dents pour déchiqueter leurs proies avant de les engloutir, les requins-lézard, et peut-être Phoebodus, utilisent leurs dents uniques pour capturer leurs proies et les avaler entières.