Le point sur la guerre d'Ukraine

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Des soldats ukrainiens sont photographiés sur un char T-72 près de Lyman, dans l'est de l'Ukraine, le 24 avril 2022. (Photo de Yasuyoshi CHIBA / AFP)

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Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

L'ONU appelle à une trêve "immédiate" à Marioupol 

L'ONU a appelé dimanche à une trêve "immédiate" à Marioupol, pour permettre l'évacuation de quelque 100.000 civils encore coincés dans ce port ukrainien presque entièrement contrôlé par l'armée russe, dans un communiqué de son coordinateur en Ukraine.

"Il faut une pause dans les combats tout de suite pour sauver des vies. Plus nous attendons, plus les vies seront menacées. Ils doivent être autorisés à évacuer maintenant, aujourd'hui. Demain ce sera trop tard", a indiqué Amin Awad.

Kiev avait indiqué plus tôt dimanche que les forces russes continuaient à bombarder cette ville stratégique sur la mer d'Azov et notamment l'aciérie Azovstal, où se sont repliés des soldats ukrainiens et se réfugient de centaines de civils.

Première venue de responsables américains à Kiev -

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et le ministre américain de la Défense Llyod Austin sont attendus à Kiev dimanche pour discuter des livraisons d'armes à l'Ukraine.

Il s'agit de la première visite de dirigeants américains depuis le début du conflit le 24 février. Elle intervient après celles de plusieurs dirigeants européens ces dernières semaines.

-60e jour de guerre 

Alors que la guerre est entrée dans son troisième mois, les combats se sont poursuivis dimanche dans l'est et le sud du pays,

Kharkiv (nord-est), deuxième ville d'Ukraine, est toujours "partiellement bloquée" par les Russes, qui continuent de la bombarder, selon l'état-major ukrainien.

L'armée russe a de son côté indiqué avoir mené des frappes de missiles contre neuf cibles militaires ukrainiennes, dont quatre dépôts de munitions au sud de la région de Kharkiv. Moscou a aussi dit avoir mené des frappes aériennes contre 26 cibles, et 423 frappes d’artillerie.

Dans le bassin du Donbass, les troupes russes ont "intensifié leurs offensives" dans trois directions, selon Kiev: Severodonetsk, capitale de facto de la région de Lougansk sous contrôle ukrainien, Popasna, une cinquantaine de kilomètres plus au sud, et Kourakhikva, proche de Donetsk.

Pas de trêve pascale 

"Sauvez tous les Ukrainiens", a lancé dimanche sous forme de prière le président Volodymyr Zelensky qui en a appelé au jugement de Dieu dans un discours à l'occasion de la fête de Pâques orthodoxe. "N'oubliez pas Boutcha, Irpin, Borodianka, Gostomel", a-t-il imploré, énumérant comme une litanie une série d'autres noms de lieux où Kiev accuse les forces russes d'atrocités envers des civils.

Le pape François a de son côté renouvelé son appel à une trêve dans les combats et l'arrêt des attaques contre "des populations épuisées", devant des milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre. "Il est triste qu'en ces jours qui sont les plus saints et solennels pour les chrétiens on entende davantage le bruit meurtrier des armes que celui des cloches qui annoncent la résurrection" du Christ, a-t-il dit.

Ursula von der Leyen en Inde, Guterres à Ankara 

Sur le front diplomatique, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen devrait évoquer la neutralité affichée par New Delhi sur la guerre en Ukraine lors d'une visite entamée dimanche en Inde, où elle rencontrera lundi le Premier ministre Narendra Modi.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est attendu lundi en Turquie, pays qui tente de jouer les médiateurs dans le conflit en Ukraine, avant de se rendre à Moscou puis à Kiev. Une chronologie "erronée" selon le président Zelensky, qui estime qu'il aurait dû aller à Kiev d'abord.

L'OSCE inquiète pour ses membres 

L'OSCE s'est dite dimanche "extrêmement inquiète" après l'arrestation en Ukraine, dans les territoires séparatistes prorusses, de certains des membres de sa mission.

Peu après l'invasion russe le 24 février, l'organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) avait évacué plusieurs centaines d'observateurs issus de dizaines de pays qui surveillaient le cessez-le-feu depuis 2014. Mais restaient sur place des employés ukrainiens, dont "un certain nombre sont détenus à Donetsk et Lougansk", a indiqué l'OSCE, disant "utiliser tous les canaux disponibles pour faciliter leur libération".

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