L?acc?s ? la justice reste ardu dans un grand nombre de pays. A cause du manque de connaissances de leurs droits, les femmes sont les premi?res victimes.
??La justice est le droit du plus faible??, disait Joseph Joubert, un ?crivain fran?ais. C?est dans cet esprit-l? que c?est ouvert le d?bat autour de la justice et des droits de l?Homme, pour la premi?re journ?e du forum mondial des droits de l?Homme ? Marrakech. Sous l?animation, tr?s agit?e de Michel Tubiani, Pr?sident du R?seau Europ?en des Droits de l'Homme, les intervenants et la salle ont discut? du d?fi de l?acc?s ? la justice pour tous. Sachant que les premiers touch?s par le manque de justice restent toujours les classes d?favoris?es. La r?flexion globale n?cessite d??tudier les alternatives pour concr?tiser l?acc?s ? la justice. Car s?il y a bien ?videmment des conventions internationales, il faut qu?elles soient int?gr?es dans le droit au niveau local. Jamila Sayouri, pr?sidente d?ADALA (association pour le droit ? un proc?s ?quitable), pr?conise donc une harmonisation entre les syst?mes nationaux et internationaux. De son point de vue, l?ambassadeur des droits de l?Homme du Pays Bas, Kees van Baar, d?nonce le manque de connaissances sur le sujet des droits humains. Il mart?le le message?: ??les droits sont pour tous??. C?est pourquoi l?accent doit ?tre port? sur le droit des femmes car il existe une impunit? face ? la violence ? l??gard des femmes, dans bien trop de pays encore. Rashidra Manjoo a pu en faire l?exp?rience sur le terrain durant son mandat de rapporteuse sp?ciale de l'ONU sur la violence contre la femme. Elle en a tir? un bilan peu reluisant. ??L?impunit? est la norme partout dans le monde??, lance t-elle, ??il n?y a pas d?instruments contraignants pour les pays.?? Et les Etats restent les premiers fautifs selon elle. Ceux qui cultivent un environnement d?favorable ? l?acc?s ? la justice et ne pratiquent pas de sensibilisation envers sa population. Les barri?res de l?acc?s ? la justice ne rel?vent, selon elle, parfois que des traditions. Les r?actions ont ?t? vives ? travers la salle. Une femme venant de Tanger raconte le tabou de la soci?t? face aux crimes comme le viol, ??qui constituent en eux-m?mes un obstacle ? la justice??. Interview?e par le Quid, Jamila Sayouri, explique qu?il faut ??renforcer le statut de la femme dans la soci?t? pour qu?elles puissent avoir acc?s ? ses droits??. La pr?sidente de l?ADALA demande de mettre en ?uvre des lois et des m?canismes de protection. Affirmant que le Maroc a progress? sur la question mais qu?il reste encore des revendications, elle consid?re ??le message royal d?hier comme un acte fort??.
