Le passage du Covid-19 à une forme endémique ne signifie pas qu'il ne sera plus dangereux, avertit l'OMS

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Le paludisme endémique, le VIH est endémique, la violence endémique dans nos villes, ils n’en tuent moins

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Le seul fait que la pandémie de Covid-19 passe un jour à un stade endémique ne veut pas dire que le virus n'est plus dangereux, a mis en garde mardi le responsable des situations d'urgence à l'OMS.

"Les gens opposent pandémie et endémie mais le paludisme endémique tue des centaines de milliers de gens, le VIH est endémique, la violence endémique dans nos villes", a déclaré le docteur Michael Ryan au cours d'un panel virtuel du Forum économique mondial (WEF).

"Endémique en soi ne veut pas dire que c'est bon, endémique ça veut juste dire que c'est là pour toujours", a-t-il martelé.

L'arrivée d'Omicron qui est beaucoup plus contagieux que tous les autres variants du Covid-19 mais semble provoquer des symptômes moins graves pour les personnes vaccinées, a lancé le débat sur le passage de la pandémie, déclarée au début de 2020, à une forme endémique. Un débat qui sous-entend en général que ce sera moins dangereux.

"Nous ne nous débarrasserons pas du virus cette année", a encore mis en garde le responsable. "Nous n'éradiquerons peut-être jamais le virus. Les virus qui provoquent des pandémies ont tendance à faire partie de l'écosystème".

"Ce à quoi nous pouvons mettre fin c'est l'urgence de santé publique de portée internationale (le niveau d'alerte le plus élevé de l'OMS, ndlr)", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il fallait "arriver à un taux d'incidence le plus faible possible avec un maximum de vaccinations pour que personne n'ait à mourir".

"Ce sera la fin de l'urgence et ce sera la fin de la pandémie", a insisté M. Ryan.

Le responsable de l'organisation a également évoqué la possibilité qu'à l'avenir on considère trois ou quatre injections comme le nombre de doses normales pour échapper aux formes les plus sévères du Covid.

A l'exception du vaccin de Johnson et Johnson, tous les vaccins sont recommandés tout d'abord avec deux doses, mais la troisième dose de rappel ou "booster" est fortement conseillée depuis qu'Omicron a pris le monde d'assaut.

"On n'appellera plus (ces injections) des boosters. On considèrera juste que trois ou quatre doses sont nécessaires pour faire naître cette immunité durable et robuste qui vous protège de l'hospitalisation et de la mort sur une longue période", a-t-il souligné.

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