L'esprit du 20 août, révolution contre les immobilismes – Par Hakim Arif

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L'esprit du 20 août, révolution contre les immobilismes

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Par Hakim Arif

« En politique, le monde est blanc ou noir. Il n’y aucune place pour l’ambiguïté, la contradiction, le paradoxe ». Cette citation de l’écrivain français d’origine tchèque, Milan Kundera résume la première partie du discours Royal du 20 août consacrée à l’intégrité territoriale. Le Maroc ne transigera plus. Il peut compter sur sa crédibilité internationale et sur les Marocains du monde.

"S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l'affaire du Sahara sont ambiguës, Nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque", a affirmé le Roi Mohammed VI dans son discours à l’occasion de la célébration de la Révolution du Roi et du Peuple du 20 août.

Message clair adressé aux pays partenaires, traditionnels ou nouveaux du Maroc, mais dont l’attitude envers le pays n’est pas claire. Parce que pour le Roi Mohammed VI « le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international, et l'aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats que le Royaume établit ».

Les capitales du monde ont certainement suivi le discours et certaines peuvent se sentir visées et ce n’est pas une question uniquement politique. Ainsi, le Maroc ne pourrait plus accorder de grands marchés d’infrastructures aux entreprises des pays qui essaient de jouer double jeu tout en affichant une amitié diplomatique qui n’aboutit à rien. La poésie c’est bon, mais pas tout le temps. Il y a un moment où il faut bien faire le bilan de ses relations, renforcer les bonnes et mettre en veilleuse les toxiques.

Le Maroc peut se permettre aujourd’hui de sélectionner ses partenaires, parce qu’il a su développer une offre sérieuse et sûre à l’économie internationales sachant que les relations internationales ne se font pas par les sentiments mais par les intérêts bien compris des parties concernées.

Plus encore, le Maroc est devenu un passage obligé dans des dossiers importants dans plusieurs régions du monde, ce qui renforce sa position. Et tout cela sans qu’un responsable crie sur les toits que le Maroc est une grande puissance. Discrétion totale.

Le succès des relations internationales dépend du leadership qui définit la politique et les principes généraux d’une part et des représentants du pays qui vont mettre en pratique cette politique chacun dans le pays ou l’organisation auprès desquels ils sont accrédités.

Et heureusement pour le pays, il n’y a pas que les ambassadeurs et les représentants officiels, il y a aussi tous les Marocains du monde, dont les centaines de milliers de juifs marocains fortement attachés à leur pays. Ils sont plus de cinq millions répartis sur les cinq continents et portent la culture marocaine au-delà des frontières. C’est une force d’autant plus qu’ils « défendent avec abnégation l’intégrité territoriale de leur pays, en faisant résonner la cause nationale à toutes les tribunes qui leur sont accessibles et à la faveur des positions qu’ils occupent », a dit le Souverain.

A ce propos, le Roi Mohammed VI qui a rappelé l’importance de la contribution et de la participation des Marocains du monde au développement du pays, a invité le gouvernement à faire en sorte que son intervention en faveur de cette communauté soit basée sur une parfaite compréhension de ses besoins et qu’elle prenne en compte que les Marocains du monde sont une pièce importante de la mécanique du développement du pays.

La révolution se poursuit dans son principe. Révolution contre les immobilismes qui entravent les bonnes relations internationales et les mentalités paresseuses et inconscientes des politiques et des administrations.

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