Destination Taghazout, nature et culture, du sable et des vagues

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Au bord de la mer et au pied des montagnes d’Ait Bihi, dont seuls les gazouillis des oiseaux et le braiment des ânes, viennent perturber intermittemment la sérénité, Taghazout est une échappée belle à quelque encablures d’Agadir

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Quid avec Sofia El Aouni (MAP)

Voyager à l'ère post-Covid est devenu vital. Pour certains, le simple fait de pouvoir enfin se déplacer sans contraintes est une source d’un sentiment inégalable de liberté. Pour d'autres, c’est un bonheur que l’on croyait perdu et qui nous revient par un le retour aux sources et à l’enrichissement culturel.

Après la période de restriction drastique des voyages imposée par la propagation du coronavirus, l'engouement pour le grand air et le large rassemble les Marocains dans une même avidité pour l’exploration de nouvelles destinations originales et riches de leur patrimoine.

Taghazout, un village de pêcheurs sur la côte atlantique du sud Royaume, à quelques kilomètres d’Agadir, réputé pour ses plages aux nuances saphir s’offre dans ce désir d’évasion collectif comme l’endroit de rêve. Prisé les surfeurs, professionnels et amateurs, il est une échappée belle pour les férus du tourisme culturel pour ses potentialités qui restent à découvrir et, surtout, à valoriser.

Au bord de la mer et au pied des montagnes d’Ait Bihi, dont seuls les gazouillis des oiseaux et le braiment des ânes, viennent perturber intermittemment la sérénité,  Taghazout est séparée de la commune rurale d’Aourir par un paisible cours d’eau qu’enjambe le pont Oued Tamraght.

Une galerie à ciel ouvert

La petite commune abrite le centre culturel Bab Taghazout, un nouveau dispositif culturel dans un milieu rural à l'architecture bucolique, ouvert à tous. 

Une grande porte taillée dans la beauté brute et la singularité architecturale de la région de Souss orne Bab Taghazout qui regorge de sculptures, de tableaux, de céramiques, de poteries, de tapis, de décorations Amazigh et des produits de beauté extraits de la mythique huile d'argan.

Visiter Bab Taghazout, c'est s'offrir une plongée dans l’art de vivre berbère riche composante essentielle de la culture ancestrale du Maroc, qui fascine les étrangers sans épargner les locaux. L’envie d’un voyage originale et dépaysant, les mène dans cette région du Royaume aux mille et une nuances. Nostalgiques d’une région par des récits rapportés ou nostalgie reposant sur un ancien voyage de rêve, les visiteurs participent à la redynamisation de son activité touristique et à la sauvegarde de son patrimoine.

Martine à la plage

De tous les visiteurs, Martine Mimmas a du premier regard a compris tout le bonheur qu’elle peut rencontrer dans cette contrée loin de sa vie parisienne et de ses stress. Dépaysement intégral assuré, elle fait le grand saut et ouvre deux magasins au centre Bab Taghazout et se met en tête de transformer le sable en or. Le premier se spécialise dans la confection de bijoux à partir de coquillages et de perles naturelles, collectés dans les plages de la région, Taghazout et Imourane en tête.  Le second propose une large variété de thés à déguster sur place.

“Ce projet tourné vers la promotion du savoir-faire de la région de Souss a été développé en collaboration avec des artisans locaux ainsi qu’avec une coopérative féminine pour la confection de plusieurs produits comme des petites pochettes, des sacs de plage et des chaussures”, explique Martine à Taghazout.

La fée de la ballade des gens heureux

Le Covid, la pandémie, ont interrompu sans préavis le décollage du projet. Le profil du touriste a changé. Plus rare et plus exigeant. Qu’à cela ne tienne. Martine la retraitée invite à une redécouverte de l’histoire et de la richesse naturelle et culturelle du Maroc. Les voyageurs ont s'intéressent aussi de plus près à des produits chics inspirés du savoir marocain.

Taghazout a su et pu garder son charme et sa singularité et continue à se démarquer des destinations concurrentes qui rivalisent d'atouts et d'offres pour séduire une clientèle aisée.

Cihad Macar, un étudiant turc installé à Dublin, charmé par l'authenticité que dégagent les images de Taghazout et conscient de sa réputation de destination mondiale pour le surf et le yoga, il choisit le Maroc pour son premier voyage post-Covid.

“J’ai été subjugué par la beauté de la nature environnante et surtout par la culture culinaire de la région du Souss”. Y restera-t-l, y reviendra-t-l, sans doute, le temps le dira.

Loin du tourisme de masse, Taghazout creuse son sillon et monte ses vagues pour s’installer en vitrine d'un nouveau produit touristique plus durable et plus adapté aux enjeux environnementaux, économiques et géopolitiques actuels.

Si le tourisme culturel à Taghazout prend petit à petit son envol et construit son nid, d'autres destinations attendent qu’une fée du voyage et de la ballade des gens heureux vient les bercer de ses chants et enchantements artistiques pour en faire les musées à ciel ouvert de la culture et de ses bonheurs connus du monde entier.

 

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