Culture
Cinéma, mon amour de Driss Chouika - JANE SEYMOUR FONDA, UNE FIDÉLITÉ ET UN CHARISME INÉGALABLES
Jane Fonda, arrêtée pour possession de drogue dans un aéroport de Cleveland le 3 novembre 1970. Elle es une féministe engagée, ayant notamment cofondé avec Robin Morgan et Gloria Steinem la Women’s Media Center, une organisation civile active qui s’emploie à défendre les droits des femmes et faire entendre leurs voix. Elle a même fini par avoir droit à une place de choix parmi les plus célèbres “mugshots“.
« Tu n’apprends pas de tes succès, tu n’apprends pas des prix que tu gagnes et tu n’apprends pas en étant une star. Tu apprends seulement de tes blessures et cicatrices, de tes erreurs et de tes échecs ». Jane Fonda.
Ayant déjà reçu un Golden Globes en 1962 en tant que “Révélation féminine de l’année“ pour son premier rôle dans “La tête à l’envers“ de Joshua Logan, après avoir été signalée “révélation féminine“ par les “Laurel Awards“ en 1960 et “femme de l’année“ par la “Hasty Pudding Theatricals“ en 1961, Jane Seymour Fonda, la fille du grand comédien Henry Fonda et l’élève “talentueuse“ de Lee Strasberg de l’“Actors’s Studio“, a multiplié les récompenses les plus prestigieuses, réussissant à regagner le club restreint des comédiens double oscarisés, en 1972 pour “Klute“ de Alan J. Pakula et en 1979 pour “Retour“ de Hal Ashby, et collectionnant les prix et titres tant au cinéma qu’au théâtre et à la télévision : des BAFTA Awards, des People's Choice Awards, des Goldens Globes, des Emmy Awards, une Palme d’Or d’Honneur à Cannes en 2007, un Lion d’Or pour l’ensemble de la carrière à la Mostra de Venise en 2017...
Et Jane Fonda n’est pas uniquement une comédienne et une star hors paire, elle est aussi une figure politique, une activiste et une militante notoire, ayant toujours défendu des causes politiques, civiques, humanitaires et environnementales diverses: le Viet Nam, la Cause Palestinienne, le mouvement afro-américain des droits civiques, la guerre d’Irak... « Notre gouvernement nous mentait et des hommes mouraient à cause de cela, et je sentais que je devais faire tout ce que je pouvais pour dénoncer les mensonges et aider à mettre fin à la guerre », affirmait-elle haut et fort pour justifier son point de vue. Ses prises de positions anticonformistes lui ont valu une surveillance étroite des services secrets américains et même une brève arrestation pour un “faux trafic de drogues“ ! Elle est également une féministe engagée, ayant notamment cofondé avec Robin Morgan et Gloria Steinem la Women’s Media Center, une organisation civile active qui s’emploie à défendre les droits des femmes et faire entendre leurs voix. Elle a même fini par avoir droit à une place de choix parmi les plus célèbres “mugshots“.
Son engagement politique l’a fait épouser le cinéaste Français Roger Vadim et mener une importante carrière européenne. Elle a travaillé avec une large panoplie de réalisateurs de renom, dont Jean-Luc Godard, Alan J. Pakula, George Cukor, Otto Preminger, Sydney Pollack... Et après avoir tourné plus de quarante films, elle avait annoncé subitement mettre fin à sa carrière cinématographique au début des années 90. Mais, elle a fini par revenir à son premier et éternel amour, sans s’éloigner d’un iota de ses choix indépendants qui ont fait sa notoriété d’activiste féministe libre et convaincue. “A maintes reprises, j’ai considéré que l’activisme est le meilleur antidote au désespoir“, affirme-t-elle, sans avoir jamais rien perdu de sa verve. Et, en plus de ses intéressantes participations dans des films du cinéma américain indépendant, elle s’est fait une place de choix dans une série télévisuelle bien populaire aux Etats-Unis depuis 2015, “Grace et Frankie“.
UNE FIDÉLITÉ ET UN CHARISME INÉGALABLES
Après une première série de films qui ont fini par en faire une sorte de sex symbol dans le cinéma international, elle décide de casser cette image de femme au sourire de poupée en s’investissant dans deux rôles atypiques dans “On achève bien les chevaux“ de Sydney Pollack et “Klute“ de Alan J. Pakula. A partir de là elle va s’attacher à choisir des personnages en fonction de ses convictions politiques et idéologiques. Ainsi, une série de rôles savamment choisis vont finir par assoir une image bien forte d’une femme de caractère, avec un charisme et une fidélité aux principes inégalables. C’est ainsi qu’à travers une série de rôles dans des films des années 70, dont “Julia“, “Retour“ et “Le syndrome chinois“, elle devient une femme symbole de lutte anticonformiste contre les maux sociaux les plus négatifs dans les sociétés modernes : le fascisma, la guerre, la course effrénée au nucléaire, l’inégalité homme/femme...
Ce choix persévérant et assidu a fini par lui permettre de contourner l’isolement imposé par Hollywood et s’imposer avec force, à la fois comme comédienne et productrice indépendante bien respectée. Ainsi, après une aussi longue carrière de comédienne, de productrice et aussi d’activiste dans le domaine des droits civiques, elle n’a rien perdu de sa verve, ses convictions, son charisme et une fidélité exemplaire à ses principes idéologiques et humains. “Un homme peut jouir de toutes les saisons de la vie, mais une femme n’a droit qu’au printemps !“, aimait-elle affirmer pour justifier ses convictions de féministe. Ce qui ne l'empêche pas de rester attachée à sa conviction principale : “Pour être révolutionnaire tu dois être humain. Tu dois te préoccuper des personnes qui n’ont pas le pouvoir”. Cela reste l’essentiel de ce qu’elle a défendu dans son livre autobiographique “Ma vie“ (Ed. Plon, Paris 2005).
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE DE FRANCES MCDORMAND (LM)
« La tête à l’envers » (1960) de Joshua Logan ; « La rue chaude » (1962) de Edward Dmytryk ; « Les liaisons coupables » (1962) de George Cukor ; « Un dimanche à New York » (1963) de Peter Tewksbury ; « Les félins » (1964) de René Clément ; « La Ronde » (1964) de Roger Vadim ; « La poursuite impitoyable » (1966) de Arthur Penn ; « La Curée » (1966) de Roger Vadim ; « Que vienne la nuit » (1967) de Otto Preminger ; « Barbarella » (1968) de Roger Vadim ; « On achève bien les chevaux » (1969) de Sydney Pollack ; « Klute » (1971) de Alain J. Pakula ; « Tout va bien » (1972) de Jean-Luc Godard ; « Maison de poupée » (1973) de Joseph Losey ; « L’oiseau bleu » (1976) George Cukor ; « Julia » (1977) de Fred Zinnemann ; « Le souffle de la tempête » (1978) de Alain J. Pakula ; « Retour » (1978) de Hal Ashby ; « Le Syndrome chinois » (1979) de James Bridges ; « Le cavalier électrique » (1979) de Sydney Pollack ; « La maison du lac » (1981) de Mark Rydell ; « Une femme d’affaires » (1981) de Alain J. Pakula ; « Agnès de Dieu » (1985) de Norman Jewison ; « Le lendemain du crime » (1986) de Sidney Lumet ; « Old Gringo » (1989) de Luis Puenzo ; « Sa mère ou moi » (2005) de Robert Luketic ; « Mère-fille, mode d’emploi » (2007) Garry Marshall ; « Et si on vivait ensemble ? » (2012) de Stéphane Robelin ; « Le Majordome » de Lee Daniels ; « Youth » (2015) de Paolo Sorrentino ; « Le Book Club » (2018) de Bill Holderman.