Hanane Lachehab remporte le prix terre de femmes pour son projet "Femmes du Rif"

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Hanane Lachehab a remporté samedi dernier à Marrakech, le prix Terre de Femmes pour son projet « Femmes du Rif » qui vise à valoriser la biomasse issue des sous produits de l’huile d’olive appelé « grignons d’olives ».

Ce projet distingué lors de la 8ème édition du prix terre de femmes, organisé par la Fondation Yves Rocher, a pour objectif de revaloriser le grignon, qui détient une grande capacité calorifique et peut devenir une source d’énergie verte et durable, en tant que combustible pour remplacer le gasoil ou autre combustible utilisé dans l'industrie.

Selon Hanane Lachehab, présidente du Groupement d’Intérêt Economique (GIE), le grignon pourrait également servir pour remplacer le bois de chauffe grâce à son excellente capacité calorifique, et devenir une source de revenu complémentaire à la vente d'huile d'olive.

Elle a également fait savoir que le GIE compte plus de 328 femmes dont l’activité principale est la trituration de l’huile d’olive en adoptant des pratiques respectueuses de l’environnement, précisant que grâce à cette pratique, la production est de 10 à 30 tonnes d’huile d’olive extra vierge.

Pour sa part, la lauréate du deuxième prix, Fatema Kander, enseignante au lycée Aouda Saadia à Marrakech, veille à travers des formations, à la sensibilisation et la responsabilisation des apprenants qui seront des consommateurs et des décideurs de demain et ce en leur permettant d’acquérir au cours de leur scolarité au collège et au lycée, tout un bagage, non seulement de connaissances théoriques et de compétences concrétisées sur le terrain, mais aussi de valeurs et surtout de volonté de changement.

Pour ce qui est du troisième prix, il est revenu à Khadija Boulfanid, apicultrice à la coopérative Tamalourte Douar Timgrad, pour son projet qui vise à préserver l’équilibre écologique et économique entre les systèmes de production intensifs et extensifs favorisant la conservation de la biodiversité dans le paysage productif de la région.

Dans un témoignage lors de la cérémonie de remise de prix, Hanane Lachhab, lauréate du prix terre de femme, s’est dite honorée de recevoir ce prix qui vient couronner les efforts déployés par le GIE, réaffirmant sa volonté d’aller de l’avant dans le cadre de son travail qui contribue à l’émancipation de la femme dans la région du Rif.

Elle a de même remercié la Fondation Yves Rocher d’avoir initié cette action dédiée aux femmes, précisant que la femme marocaine a fait preuve de courage et a pu relever les différents défis posés, malgré les moyens limités.

« La femme marocaine, joue à la fois le rôle de la mère, de l’épouse, de la femme au foyer mais aussi de la femme entrepreneuse, et je suis très fière de la représentée », a-t-elle révélé la voix émue.

De son côté, le président d’honneur de la Fondation Yves Rocher-Institut de France, Jacques Rocher, a mis en avant le rôle de la Fondation qui consiste à se concentrer et agir en faveur de la biodiversité.

« Nous choisissons de le faire à travers quatre programmes durables en soutenant des femmes engagées, créatrices de communautés actives, en plantant des arbres ici et ailleurs, symboles d’enracinement ; en préservant les espèces végétales, uniques et vitales à tous ; en suspendant le temps, grâce au regard éclairé des photographes », a-t-il dans un mot à l’occasion de cette cérémonie.

Depuis 15 ans, le prix Terre de Femmes récompense des femmes qui œuvrent à la protection de l’environnement. Composé de prix nationaux et d’un prix international, il représente, outre un soutien financier, un encouragement pour les lauréates à poursuivre leur action en faveur d’un monde plus juste et plus durable.

Aussi variées que celles qui les portent, ces actions ont toutes en commun d’êtres utiles à la nature notamment la création de jardins familiaux en France ou d’un arboretum en Ukraine, culture de la rose au Maroc ou défense des grands singes au Gabon, tous ces projets ont été initiés et développés par des femmes, condition sine qua non pour concourir.

Les projets récompensés en 2017 confirment la tendance d’une écologie solidaire, au service d’un mieux-être collectif.

 

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