Les décrets sensés améliorer les conditions des petites bonnes inquiètent les associations

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Les nouveaux décrets relatifs aux conditions de travail des employées de maison âgées de 16 et 18 ans au Maroc n’ont pas trouvé l’effet escompté auprès des associations puisque celles-ci s’indignent et évoquent des mesures « inapplicables »

Ces décrets, présentés par le porte parole du gouvernement le 3 août dernier et considérés comme une avancée dans la protection des droits pour les jeunes travailleuses  suscitent la colère auprès des associations.

« Sous couvert de protéger les mineures, on légalise leur travail en douce. Ces décrets sont une excuse pour éviter d’interdire le travail des mineures », écrit Le Monde qui cite une source souhaitant garder l’anonymat.

De son coté, Bouchra Ghiati, présidente de l’institution nationale de solidarité avec les femmes en détresse, a dénoncé « des conditions inapplicables ». Un des décrets interdit, en effet, la manipulation de produits médicamenteux, ou des détergents composés de substances reconnues dangereuses, ou encore l’utilisation d’appareils électroniques ou tranchants, etc. Or, Bouchra Ghiati considère qu’il est impossible de garantir les mesures de contrôle prévues par la loi.

Khadija, une jeune fille de 17 ans, femme de ménage depuis 6 ans pense également que les employeurs ne respecteront pas ces nouvelles mesures. Car comme l’a indiqué Bouchra Ghiati, « les domiciles sont inviolables. Les inspecteurs, déjà peu nombreux, et les assistantes sociales  ne peuvent pas y accéder ».

 

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