Cinéma, mon amour de Driss Chouika: ''LE CERCLE DES POÈTES DISPARUS'', UNE ODE À L'INSPIRATION ET A LA LIBERTE DE PENSEE

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« Peu importe ce qu’on pourra vous dire, les mots et les idées peuvent changer le monde », affirme haut et fort le professeur Keating à ses élèves, dont Robin Williams incarne magistralement le rôle

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Cinéma, mon amour !'' de Driss Chouika : DE L'HISTOIRE DU CINEMA MAROCAIN

« On ne lit pas, ni écrit de la poésie, parce que c'est joli. On lit et on écrit de la poésie car on fait partie de l'humanité. Et l'humanité est faite de passion. La médecine, le droit, le commerce sont nécessaires pour assurer la vie, mais la poésie, la beauté, la romance, l'amour, c'est pour ça qu'on vit ». Réplique du professeur John Keating (Robin Williams) dans le film.

LIBERTE D’INSPIRATION ET D’EXPRESSION

Dans "Le Cercle des Poètes Disparus", les mots résonnent comme un cri de liberté, un film qui a captivé, et qui continue à le faire, les cœurs et les esprits du public depuis sa sortie en 1989. Réalisé par Peter Weir, ayant eu de multiples prix prestigieux, ce film emblématique explore les thèmes de la créativité, de la liberté individuelle et de la puissance de l'enseignement dans un cadre éducatif conservateur. Il a eu un grand impact culturel, avec ses thèmes intemporels, et la performance mémorable de l’interprétation magistrale de Robin Williams.

"Le Cercle des Poètes Disparus" se déroule dans une académie très conservatrice, où l'art et l'expression individuelle sont souvent sacrifiés sur l'autel de la tradition et de la conformité. John Keating, incarné par Robin Williams, arrive en tant que professeur d'anglais charismatique, injectant un souffle d'air frais dans cette institution rigide. Son approche non conventionnelle de l'éducation, qui encourage la créativité et la pensée indépendante, devient le catalyseur de transformations profondes dans la vie de ses élèves.

Le thème central du film est la quête de liberté, que ce soit la liberté de penser, d'aimer, ou de poursuivre ses rêves. Les étudiants du Cercle des Poètes Disparus découvrent la poésie, l'art et la beauté de la vie à travers les enseignements inspirants de Keating. Le film illustre la manière dont l'art peut être un moyen de rébellion pacifique, un moyen d'échapper aux contraintes de la société et de se connecter à quelque chose de plus grand que soi.

« Peu importe ce qu’on pourra vous dire, les mots et les idées peuvent changer le monde », affirme haut et fort le professeur Keating à ses élèves, dont Robin Williams incarne magistralement le rôle, un enseignant dont la passion pour la vie et la poésie transcende les limites de la salle de classe. Keating incite ses élèves à regarder le monde avec des yeux neufs, à remettre en question l'autorité et à forger leur propre destin. Williams offre une performance mémorable, équilibrant l'humour et la profondeur émotionnelle, faisant de Keating un personnage qui résonne au-delà de l'écran.

EDUCATION ET PUISSANCE DE L’ENSEIGNEMENT

La référence aux "Poètes Disparus" dans le titre évoque une société secrète d'étudiants passionnés par la poésie, créée en l'honneur de l'héritage de Keating. Le film célèbre la mémoire de ces poètes, symbolisant la puissance de l'art pour transcender la mortalité. Chacun des élèves, influencé par Keating, devient lui-même un "poète disparu”, porteur d'un héritage qui perdure. Un autre thème central du film est le conflit générationnel entre les idéaux romantiques et rebelles de Keating et les attentes traditionnelles des parents et de l'établissement. Les parents, représentant la société conformiste, s'opposent aux enseignements progressistes de Keating. Ce conflit met en lumière les tensions persistantes entre les générations et la lutte pour l'autonomie et l'expression individuelle.

La trame narrative du film est marquée par des moments tragiques, notamment la mort d'un des étudiants. Ce drame renforce le thème de l'éphémérité de la vie et de la nécessité de vivre pleinement chaque instant. La mort devient un rappel poignant de la fragilité de l'existence et un catalyseur pour les élèves du Cercle des Poètes Disparus pour embrasser pleinement la vie.

La réalisation de Peter Weir dans "Le Cercle des Poètes Disparus" a été fortement saluée pour sa beauté visuelle et sa riche composition artistique. Les vastes paysages de l'académie, les couleurs riches et les jeux de lumière renforcent l'atmosphère poétique du film. Chaque plan est soigneusement conçu pour amplifier l'impact émotionnel de l'histoire. Le film a été également largement salué par la critique et a reçu plusieurs nominations aux Oscars. Bien qu'il n'ait pas remporté de statuette majeure, il a gagné un statut de film culte au fil des ans. Il continue d'inspirer des générations d'auditeurs et d'éducateurs, soulignant la pertinence intemporelle de ses thèmes.

Au-delà de son succès cinématographique, "Le Cercle des Poètes Disparus" a eu un impact significatif sur la culture populaire et l'éducation. Les enseignants ont utilisé le film comme un outil éducatif pour stimuler la créativité et encourager la pensée critique. Les citations emblématiques du film, comme “Carpe Diem“ (expression latine qui signifie “cueille le jour présent“, tirée d’un poème d’Horace), ont trouvé leur place dans la conscience collective.

Finalement, "Le Cercle des Poètes Disparus" demeure une œuvre cinématographique intemporelle qui transcende les générations. En célébrant la puissance libératrice de l'art, la quête de liberté individuelle, et l'influence transformative de l'enseignement inspiré, le film résonne au-delà de son cadre narratif spécifique. L'héritage de "Le Cercle des Poètes Disparus" perdure comme une source d'inspiration, rappelant aux spectateurs du monde entier que la vie est un poème à écrire avec passion, courage et détermination.

FILMOGRAPHIE DE PETER WEIR (LM)

« Les voitures qui ont mangé Paris » (1974) ; « Pique-nique à Hanging Rock » (1975) ; « La dernière vague » (1977) ; « Gallipoli » (1981) ; « L’année de tous les dangers » (1982) ; « Witness » (1985) ; « Mosquito Coast » (1986) ; « Le cercle des poètes disparus » (1989) ; « Green Card » (1990) ; « Etat second » (1993) ; « The Truman Show » (1998) ; « Master and Commander : De l’autre côté du monde » (2003) ; « Les chemins de la liberté » (2011).

DRISS CHOUIKA

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