Maâninou installe le manifeste du 11 janvier dans la controverse (Vidéo)

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Seddik Maâninou lors de son intervention à Lecture dans les mémoires de Abdelhadi Boutaleb

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Ainsi il y aurait eu non pas un manifeste de l’indépendance mais deux. Seddik Maâninou, journaliste de l’audiovisuel et de l’écrit de renom, auteur, entre autres, de plusieurs ouvrages sur sa mémoire du Maroc postindépendance, n’en démord pas : le premier manifeste le plus connu et le plus célébré, celui du 11 janvier 1944 présenté par le mouvement national rebaptisé parti de l’Istiqlal, et l’autre, deux jours plus tard, le 13 du même mois et de la même année, rédigé dans la hâte par Abdelhadi Boutaleb, qui a terminé sa carrière comme conseiller de Feu le Roi Hassan II, et Abdelhadi Chraibi qui assurait à la tête de l’autre mouvement national, le Parti démocratique de l’Indépendance (PDI) l’intérim de Mohamed Belhassan El Ouzani en exil à Izzer au Moyen Atlas.  

Entre les deux, avant et après, des tractations et des manœuvres comme toujours en politique. Pour Seddik Maâninou, si le PDI a présenté son propre manifeste indépendamment de l’Istiqlal c’est parce que les dirigeants de ce dernier qui étaient à la manœuvre ont refusé à Abdelhadi Boutaleb, alors enseignant au Collège Royal, et à ses amis du PDI de porter leurs noms sur le Manifeste du 11 janvier. Une injustice historique à ses yeux qu’il n’a de cesse de vouloir rétablir. 

Dans une conférence organisée par la Fondation Abdelhadi Boutaleb, l’auteur de Ayam Zamane, a soulevé un certain de questions qui interpellent : Pourquoi Mohammed V a demandé au PDI d’élaborer et de présenter un second manifeste ? Pourquoi a-t-on empêché un nombre de patriotes de signer le manifeste du 11 janvier ?  Quels ont les noms qui ont été ajoutés en catimini bien après l’évènement à ce manifeste sous des pressions familiales et partisanes ?  Quel est le nombre réel des signataires originels ? Pourquoi on s’est intéressé au premier manifeste et ignoré le second ? Dans cette vidéo, Seddik Maâninou esquisse des réponses et des pistes tout en gardant visiblement sous la main bien d’autres informations. 

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