Contre la barbarie israélienne, quelques notes de musique à Gaza

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Ruaa Hassouna joue de la musique pour les enfants palestiniens sur son Oud (Ud, ou luth oriental) alors que les enfants palestiniens participent à une activité visant à soutenir leur santé mentale, au milieu des bombardements des Palestiniens par Israël à Gaza, le 18 décembre 2023. (Photo par SAID KHATIB / AFP)

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La guerre d’extermination d’Israël contre les Palestiniens est entrée mardi dans son 74e jour. Gaza compte 19.667 morts dans les bombardements israéliens, à 70% des femmes et des enfants. Ces assassinats de masse entreront dans l’histoire comme des crimes contre l’humanité et les débuts d’un génocide qui cherche l’extinction des Palestiniens. Le décompte, pour des raisons évidente, s’échine à cacher le nombre de blessés, par des dizaines de milliers, ainsi que celui des portés disparus. Sans compter ceux que l’état sanitaire de Gaza détruit à petit feu sans que l’on voit du coté des ‘’puissances agissantes’’ que des vœux pieux appelant à des ‘’trêves’’ dites ‘’humanitaires’’.

Voici les derniers développements:

Un nouvel hôpital pris d'assaut par l'armée israélienne 

L'hôpital al-Ahli Arab, l'un des derniers qui étaient encore en service dans le nord de la bande de Gaza, a cessé de fonctionner mardi après avoir été pris d'assaut par l'armée israélienne, a indiqué son directeur.

L'armée israélienne a assiégé cet hôpital de la ville de Gaza, arrêté plusieurs médecins, infirmiers et blessés, et détruit une partie de l'enceinte, a affirmé à l'AFP le directeur de l'établissement, le médecin Fadel Naïm.

"L'intrusion de l'armée de l'occupation a mis l'hôpital hors service. Nous ne pouvons pas accueillir de patients, ni des blessés", a-t-il dit.

Quatre personnes blessées lundi par des tirs israéliens alors qu'elles se trouvaient dans l'hôpital ont succombé mardi , a-t-il ajouté.

Al-Ahli Arab, aussi appelé hôpital baptiste, avait déjà été endommagé après une explosion sur son parking le 17 octobre, ayant causé plus de 400 morts.

Le porte-parole du ministère de la Santé au gouvernement du Hamas, Ashraf al-Qidreh, a par ailleurs affirmé mardi qu'un autre hôpital du nord de la bande de Gaza, al-Awda, situé à Jabaliya, avait été transformé "en caserne" par l'armée israélienne.

Selon lui, l'armée israélienne détient dans l'hôpital 240 personnes, "dont 80 personnels soignants et 40 malades" et a arrêté son directeur, le docteur Ahmad Mhanna.

L'écosystème de santé de Gaza est fortement déstabilisé avec moins d'un tiers des hôpitaux toujours opérationnels, et ce partiellement, d'après l'ONU.

Des hôpitaux ont été touchés à plusieurs reprises par des frappes israéliennes depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée après une attaque sans précédent du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre.

Nouvelles frappes

Mardi, 20 Palestiniens ont été tués dans un bombardement à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, selon le Hamas. Parmi eux se trouvaient quatre enfants et un journaliste, Adel Zorob.

"Aujourd'hui, les Palestiniens sont contraints de se réfugier dans des zones de plus en plus petites (...) tandis que les opérations militaires continuent de s'approcher de plus en plus", a déclaré le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, Volker Türk, ajoutant qu'il n'y a "plus d'endroit où aller à Gaza".

Vidéo de détenus israéliens

Le Hamas a diffusé lundi une vidéo de trois détenus israéliens âgés en vie, trois jours après que l'armée israélienne a admis avoir tué par erreur trois autres otages, âgés de 25 à 28 ans.

Cet enregistrement est "une vidéo de terreur criminelle qui montre la brutalité du Hamas envers des civils âgés et innocents qui ont besoin d'attention médicale", a dénoncé, sans cligner, un porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari.

Cette vidéo a été publiée alors que des tractations ont lieu pour obtenir une nouvelle trêve qui permettrait une libération d'otages retenus à Gaza.

Pressions diplomatiques

Le Conseil de sécurité des Nations unies devait se prononce mardi sur un nouveau texte appelant à une "cessation urgente et durable des hostilités" dans la bande de Gaza, après les vetos opposés par les Etats-Unis à de précédentes tentatives.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, rencontre mardi ses homologues français et italien, pour appeler de nouveau à "un cessez-le-feu durable", ont annoncé ses services.

Coalition en mer Rouge

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a annoncé lundi la création d'une coalition de dix pays face aux attaques de missiles et de drones des rebelles Houthis du Yémen contre les navires transitant par la mer Rouge, qui "menacent la libre circulation du commerce".

Des géants du transport maritime ont déserté le point d'entrée ou de sortie de la mer Rouge, le détroit stratégique de Bab al-Mandeb, qui sépare la péninsule arabique de l'Afrique, et par lequel transite 40% du commerce mondial.

Les Houthis déterminés

Les rebelles Houthis du Yémen, qui ont revendiqué lundi de nouvelles attaques en mer Rouge, ont déclaré mardi qu'ils ne cesseraient pas de cibler les navires marchands.

"Même si l'Amérique mobilise le monde entier, nos opérations militaires ne s'arrêteront pas (...) quels que soient les sacrifices que cela nous coûtera", a déclaré Mohammed al-Bukhaiti, un haut responsable des Houthis, sur X (ex-Twitter).

Ces attaques ne s'arrêteront que "si Israël cesse ses crimes et que la nourriture, les médicaments et le carburant parviennent à la population assiégée", de la bande de Gaza.

Poutine compare les menées israéliennes à celles des nazis

Hamas, Iran, Syrie: les intérêts très divergents d'Israël et de la Russie ont entraîné depuis des années une lente dégradation de leurs relations qui s'est brusquement accélérée après l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, estiment des experts et observateurs.

La Russie, qui a accueilli à Moscou des dirigeants du Hamas pour des négociations directes sur la libération de personnes enlevées ce jour-là en Israël par le mouvement islamiste palestinien et retenues à Gaza, est "du côté de l'agresseur, pas du tout de notre côté", ajoute le chercheur en études russes à l'université hébraïque de Jérusalem.

Le président russe, Vladimir Poutine, a comparé le siège de Gaza par Israël à celui de Leningrad par les nazis. Et la Russie soutient à l'ONU un cessez-le-feu dans la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza qui a fait plus de 19.450 morts côté palestinien.

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