20 000 assassinés, quelques milliers de portés disparus, des blessés par dizaine de milliers et ce n’est pas fini

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Un enfant palestinien contemple les ruines de la mosquée Yassine. Pour Israël rien ne mérite le respect, les lieux de cultes pas plus que les hôpitaux

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La guerre d’Israël contre les Palestiniens est entrée lundi dans son 73e jour. Le nombre des Palestiniens assassinés dans les bombardements aveugles de Tsahal frôle les 20 000 à 70% des enfants et des femmes. Ces assassinats de masse entreront dans l’histoire comme des crimes contre l’humanité et les débuts d’un génocide qui cherche l’extinction des Palestiniens. Le décompte, pour des raisons évidente, s’échine à cacher le nombre de blessés, par des dizaines de milliers, ainsi que celui des portés disparus. Sans compter ceux que l’état sanitaire de Gaza détruit à petit feu sans que l’on voit du coté des ‘’puissances agissantes’’ que des vœux pieux appelant à des ‘’trêves’’ dites ‘’humanitaires’’.

Voici les derniers développements:

Nouvelles frappes meurtrières

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi que 110 personnes avaient été tuées depuis dimanche dans des bombardements israéliens à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, dont 50 dans des frappes "sur des maisons".

Dans le sud, des nuages de fumée s'élevaient au-dessus de la grande ville de Khan Younès (sud), après des bombardements, selon des images de l'AFP.

Le Hamas, selon qui le secteur médical est "exposé à des bombardements systématiques", a appelé la communauté internationale à "protéger les établissements de santé de la bande de Gaza" et à ce que Israël réponde de ses "crimes horribles contre les civils".

La famine comme "technique de guerre"

L'ONG américaine Human Rights Watch (HRW) a accusé le gouvernement israélien d'affamer délibérément des civils palestiniens dans la bande de Gaza dans le cadre de sa stratégie de guerre contre les Palestiniens ce qui "constitue un crime de guerre".

Le gouvernement israélien a réagi comme son habitude en qualifiant HRW "d'organisation antisémite et anti-israélienne". Une accusation qui résonne comme une exigence de tuer sans limites et sans aucun respect pour le droit international.

4 Palestiniens tués en Cisjordanie dans un raid israélien 

Quatre Palestiniens dont deux adolescents ont été tués lundi dans un raid israélien dans un camp de réfugiés du nord de la Cisjordanie occupée, a rapporté le ministère de la Santé palestinien.

Âgés de 17 à 24 ans, ils ont été tués par balles, dans la tête ou la poitrine, par l'armée israélienne dans le camp d'Al Faraa, près de Tubas, a indiqué le ministère.

L'agence de presse palestinienne officielle Wafa a indiqué que des soldats avaient "ouvert le feu sur des jeunes" lors d'un raid.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté dans l'immédiat.

La violence s'est intensifiée en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, après le déclenchement de la guerre d’Israël.

Plus de 300 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens et des attaques de colons depuis le 7 octobre.

Ailleurs en Cisjordanie, une femme de 27 ans a été blessée modérément par balle lors d'une fusillade" près de la colonie israélienne d'Ateret dans la région de Ramallah, a rapporté le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-rouge.

Cette femme, qui a été hospitalisée, se trouvait dans une voiture avec un homme et un bébé d'un mois, qui "n'ont pas été blessés", d'après cette source.

Borrell critique un "affligeant manque de discernement" de l'armée israélienne

Le patron de la diplomatie européenne Josep Borrell a déploré lundi "un affligeant manque de discernement dans les opérations militaires d'Israël à Gaza".

Sur le réseau social X, le responsable a également renouvelé son appel à une pause humanitaire "urgente", déplorant la mort de "fidèles, de trois otages et de centaines d'autres civils" lors des plus récentes opérations militaires israéliennes.

"Cela doit s'arrêter, une pause humanitaire urgente est nécessaire", a-t-il affirmé.

Vendredi, l'armée israélienne a reconnu avoir abattu par erreur trois otages détenus par le Hamas. Samedi, une mère et sa fille, toutes deux chrétiennes, ont été tuées par un soldat israélien sur le parvis de la seule église catholique de Gaza. Le pape François a déploré dimanche la mort de ces deux femmes.

"Cela s'est produit même à l'intérieur de la paroisse de la Sainte-Famille où il n'y a pas de terroristes mais des familles, des enfants, des personnes malades ou handicapées", a déclaré le pape.

Aide humanitaire

Des camions d'aide humanitaire sont entrés lundi dans la bande de Gaza par le point de passage de Kerem Shalom, près de Rafah, qu'Israël a accepté d'ouvrir en vertu d'un accord avec les Etats-Unis.

Dimanche, seulement 122 camions, là où il faut des centaines, ont pu entrer depuis l'Egypte via le poste-frontière de Rafah et 79 autres via Kerem Shalom, selon le gouvernement israélien.

Poursuite des négociations

"Nous sentons un désir de chaque partie d'atteindre un cessez-le-feu, d'échanger des prisonniers et détenus (...) et arrêter la guerre", a déclaré à l'AFP une source des services de sécurité égyptienne, Le Caire étant un médiateur dans la guerre entre Israël et le Hamas.

Selon une source arabe au fait des négociations, dans lesquelles le Qatar joue également un rôle central, "le Hamas veut un cessez-le-feu puis discuter d'un échange de prisonniers" et "Israël veut rétablir le mécanisme précédent, une trêve journalière liée à de l'aide humanitaire".

Conseil de sécurité de l'ONU

Dix jours après un veto américain, le Conseil de sécurité de l'ONU devait se prononcer lundi sur un nouveau texte appelant à une "cessation urgente et durable des hostilités" à Gaza, au moment où Washington montre des signes d'impatience face à son allié israélien. ‘Quid avec AFP)

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