C’est curieux, quand on parle du Gharb on ne pense pas archéologie, une erreur que Rachid Arharbi veut rectifier

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Moins connu que Chellah ou Oualili, le site de Banasa, situé dans la région du Gharb, a de quoi émerveiller. Datant du 6è siècle avant J.C, Banasa regorge d’objets archéologiques hérités des grandes civilisations millénaires

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C’est curieux, mais quand on parle du Gharb on ne pense pas forcément archéologie ou antiquité. On pense plutôt agrumes, tomates, serres, irrigations… Une erreur que l'archéologue et professeur universitaire, Rachid Arharbi, travaille à corriger, soulignant, mercredi à Rabat, l'importance de promouvoir et de mettre en valeur les sites archéologiques dans la région du Gharb.

S’exprimant lors d’une conférence sous le thème "Les sites archéologiques du Gharb: perspectives de mise en valeur touristique", M. Arharbi a expliqué que "la région du Gharb a un potentiel écologique très important et regorge d’un grand nombre de sites archéologiques à la fois antiques, islamiques et historiques qui ne sont malheureusement pas mis en valeur".

Si le Maroc a ‘’déployé plusieurs efforts pour la mise en valeur de plusieurs sites, notamment celui de Banasa et Thamusida, en vue de les intégrer dans un futur circuit touristique régional et national, assure-t-il, le chemin est [toutefois encore long et beaucoup de travail reste à faire dans ce sens".

 

Le site de Banasa envahi par les herbes, mais de nombreuses pièces archéologiques découvertes à Banasa sont exposées au Musée de l'histoire et des civilisations de Rabat tandis que d'autres objets trouvés devaient être exposés au Centre de valorisation du patrimoine à Kénitra, outre des pièces archéologiques choisies pour être exposées au Musée national d'archéologie et des sciences de la terre à Rabat.

Le chercheur a appelé tous les acteurs de la région à "une mobilisation totale et concrète pour mener des projets de restauration de ces sites", expliquant qu’ "ils peuvent avoir un impact significatif sur le développement socio-économique de la région du Gharb".

M. Arharbi a, en outre, proposé de mettre en place des actions de sensibilisation aux sites archéologiques dans le milieu scolaire, notamment en élaborant un programme pédagogique qui comprend des activités culturelles, des visites et des ateliers de peinture et de modelage d’argile dans les écoles.

"Il faut aussi organiser des manifestations culturelles et des expositions patrimoniales nationales et internationales", a-t-il renchérit, ajoutant que "des fouilles archéologiques systématiques doivent également être menées dans la région".

Durant cette conférence, initiée par la Fondation Al MADA à la Villa des arts de Rabat, le chercheur universitaire a également présenté une synthèse de ses connaissances acquises sur les nouvelles recherches archéologiques du Gharb, notamment à Banasa, Thamusida et Rirha, qui ont donné lieu à des découvertes importantes et qui montrent la richesse de l’occupation de cette plaine durant l’antiquité.