2022 ; Intervention globale hebdomadaire de BAM à une moyenne de 93,1 MMDH et déficit de liquidité bancaire à 86,5 MMDH

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La Banque centrale a continué tout au long de l’année 2022 à "jouer parfaitement son rôle de régulateur de la liquidité bancaire" dans un contexte économique et financier difficile, affirme Attijari Global Research

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Casablanca - L’intervention globale hebdomadaire de Bank Al-Maghrib (BAM) s'est établie à une moyenne de 93,1 milliards de dirhams (MMDH) en 2022, en hausse de 13% par rapport à 2021, indique Attijari Global Research (AGR).

Bank Al-Maghrib avait relevé sa capacité de refinancement des banques via ses instruments de politique monétaire dès 2020, note AGR dans son récent "Research Report-Fixed Income" intitulé "Vers une poursuite d'une politique monétaire restrictive en 2023", relevant que ceci a permis de combler sans difficulté les besoins en liquidité du système financier en 2022.

AGR souligne que la Banque centrale a continué tout au long de l’année 2022 à "jouer parfaitement son rôle de régulateur de la liquidité bancaire" dans un contexte économique et financier difficile et qu'elle a maintenu, face au creusement du déficit de liquidité, un taux de satisfaction de 100% de ses injections hebdomadaires principales durant toutes ses séances d’appels d’offre.

À cet effet, les analystes d'AGR mettent en avant deux principales orientations, notamment une réorientation vers les opérations principales après deux baisses annuelles successives depuis 2019 avec des avances à 7 jours qui ont augmenté de +24,1% à 41,6 MMDH, représentant ainsi près de 45% des interventions globales de BAM après avoir baissé de plus de 40% en 2020 et de 22% en 2021.

Deuxièmement, il s'agit d'un recours légèrement plus prononcé aux instruments monétaires à plus long terme. Ces derniers s’établissent à 51,5 MMDH en moyenne, en hausse de 5,5% en une année. Les prêts garantis, considérés comme des opérations non-conventionnelles, ont connu une baisse de 14,4% en 2022 après une nette appréciation en 2021 soutenue par la poursuite des programmes d’appui aux TPME, durant la même période.

Le déficit de la liquidité bancaire à 86,5 MMDH en 2022

Le déficit de la liquidité bancaire, principal agrégat de pilotage de la politique d’émission de la monnaie centrale, s’est creusé de 34,3% à 86,5 milliards de dirhams (MMDH) à fin décembre 2022, indique Attijari Global Research (AGR).

À l’origine, le niveau élevé de la circulation fiduciaire qui a atteint un plus haut de 30 ans, dans un contexte de faible progression des Avoirs officiels de réserve (AOR), indique AGR dans son récent "Research Report-Fixed Income" intitulé "Vers une poursuite d'une politique monétaire restrictive en 2023", ajoutant que ces derniers s’établissent à 337,6 MMDH à fin 2022, en hausse de +2,1% par rapport à 2021.

AGR fait remarquer également une nette résilience des AOR et ce, en dépit d’une forte appréciation du dollar de +12,6% face au dirham en 2022, rappelant que Bank Al-Maghrib (BAM) n’a plus effectué d’injection de devises sur le marché des changes depuis 2018.

Par ailleurs, selon les projections de BAM, le rythme d’évolution de la masse monétaire devrait ralentir à 3,3% en 2023, poursuit AGR, expliquant qu'une décélération de la hausse de la circulation fiduciaire, en raison de la bonne tenue des dépôts bancaires et du taux d’épargne national, est à l'origine.

Ces derniers bénéficieraient de la hausse des Taux créditeurs bancaires sous l’effet des relèvements successifs du Taux directeur de BAM à compter du T4-22. En effet, les DAT 6 mois et 12 mois s’établissent à fin novembre 2022 à 2,41% et 2,63%, en hausse de +26 points de base (PBS) et +12 PBS respectivement par rapport à l’année précédente.

 

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