Ziane met fin à sa grève de la faim, 322 détenus pour terrorisme ont bénéficiés du programme ''Moussalaha''

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En réponse à un communiqué attribué à la famille du détenu et aux propos de son avocat évoquant "une suspension temporaire" de la grève, La direction de la prison locale d’Al Arjat 1 affirme qu’il définitivement mis fin à sa grève de la faim

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Rabat - Le Centre "Moussalaha" pour la réhabilitation et la réinsertion des détenus condamnés dans les affaires d’extrémisme et de terrorisme a lancé, lundi à la prison locale de Salé, la 14ème édition du programme "Moussalaha" (Réconciliation) qui profitera à 21 détenus, portant ainsi à 322 le nombre total des bénéficiaires de ce programme depuis son lancement en 2017.

Par ailleurs, un total de 22 détenus avaient pris part à la 13ème édition de cette initiative qui vient d’être clôturée lundi à la prison locale de Salé, ajoute le centre "Moussalaha" dans un communiqué.

Ces deux éditions ont été organisées par le centre "Moussalaha", créé en vertu d’une convention de partenariat signée en novembre dernier par des partenaires en application des Hautes Directives de SM le Roi Mohammed VI visant à capitaliser sur les expériences et les bonnes pratiques accumulées dans le cadre de ce programme, précise-t-on.

La cérémonie de lancement a été marquée par la présence notamment du Délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Saleh Tamek, du Secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Oulémas, Ahmed Abbadi, de la présidente du Conseil national des droits de l’Homme, Amina Bouayach, du Coordonnateur de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus et de représentants des partenaires institutionnels, ainsi que d’experts et de formateurs, selon la même source.

Mohamed Ziane  a mis fin à sa grève de la faim (mise au point)

La direction de la prison locale d’Al Arjat 1 a affirmé que le détenu "M.Z." a mis fin à sa grève de la faim "de façon définitive", soulignant qu’il a présenté vendredi dernier une note manuscrite dans laquelle il a annoncé la fin de sa grève et non sa suspension.

Dans une mise au point en réponse à un communiqué attribué à la famille du détenu et aux propos de son avocat évoquant "une suspension temporaire" de la grève de la faim "pour se contenter de s’alimenter d’un peu de nourriture pour maintenir ses fonctions vitales", la direction de la prison rappelle que l’intéressé avait présenté une note manuscrite annonçant "la fin de sa grève et non sa suspension, et ce le vendredi 16 février et non le samedi 17 février", comme indiqué dans les deux communiqués publiés précédemment par l’établissement pénitentiaire.

Le détenu "a mis fin définitivement à sa grève de la faim après avoir rencontré le directeur et le médecin de l’établissement, et non en réponse à des appels émanant d’une quelconque partie, y compris l’association qui s’est immiscée dans cette affaire".

La même source fait remarquer, à cet égard, que le détenu en question a mis un terme à sa grève de la faim vendredi, alors que l’association n’a publié son communiqué que le dimanche 18 février 2024.

Le président de l’Observatoire marocain des prisons (OMP), en compagnie de certains membres de cette instance, a rendu visite lundi au détenu dans sa cellule, ajoute la direction, précisant que cette visite a eu lieu alors que l’intéressé prenait son déjeuner. Ce dernier a assuré au président et aux membres de l’observatoire qu’il avait décidé de mettre un terme à sa grève de la faim -qui n’a d’ailleurs duré que 16 heures - pour des considérations sanitaire et religieuse.

S’agissant des propos de l’avocat du détenu prétendant que le détenu aurait suspendu sa grève de la faim "après le retrait par l’administration des caméras de sa cellule", la direction de l’établissement pénitentiaire les qualifie d’"allégation grave passible de poursuites judiciaires, dans la mesure où la vidéo-surveillance dans les établissements pénitentiaires ne couvre que les couloirs, et non pas les cellules".

Concernant les allégations selon lesquelles le détenu ne s’alimenterait que pour préserver ses fonctions vitales, la même source les qualifie comme "mensongères et calomnieuses", en assurant que "le détenu prend ses repas au complet et régulièrement".

Tout en relevant "les dépassements graves commis par l’avocat", concernant aussi bien "les mensonges et les allégations infondées qu’il relaie avec mauvaise foi dans les médias à propos de la grève de son client", que celles relatives à la prétendue présence d’"une vidéo-surveillance dans la cellule de l’intéressé", la direction fait part de "sa détermination à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ces dépassements, y compris en engageant des poursuites judiciaires".

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