La Tomatina : à tomates perdues les Espagnols s’amusent

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Des fêtards couverts de pulpe de tomate participent au festival annuel "Tomatina" dans la ville orientale de Bunol, le 31 août 2022. Cette fête emblématique, qui est présentée comme "la plus grande bataille de nourriture du monde", est devenue une attraction majeure pour les étrangers, en particulier les Britanniques, les Japonais et les Américains. (Photo : Jose Jordan / AFP)

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"La Tomatina", célèbre bataille de tomates qui attire des milliers de touristes dans la ville de Buñol (est de l'Espagne), a fait son grand retour mercredi après deux ans d'absence en raison de la pandémie.

Quelque 15.000 personnes ont participé à cette bataille, avec pour munitions 130 tonnes de tomates (très) mûres, selon les chiffres fournis par la mairie.

Quelques minutes après le coup d'envoi, la ville s'était colorée de rouge, à l'instar des vêtements des participants qui sont traditionnellement vêtus de blanc.

Parmi les participants, nombreux étaient ceux qui portaient des lunettes de soleil, de natation ou un masque de plongée afin d'éviter les éclaboussures dans les yeux des tomates déchargées des camions ou lancées par des participants depuis l'arrière des véhicules.

"On va à « la Tomatina’ parce que c'est la chose la plus folle qui existe", a expliqué Patricio, un touriste mexicain à la télévision locale A Punt.

"On avait très envie de retrouver notre fête bien-aimée, de pouvoir à nouveau nous lancer des tomates et relâcher toute l'adrénaline accumulée ces deux dernières années", a confié à la presse María Vallés, en charge du tourisme dans cette ville de 9.500 habitants.

La bataille, qui dure une heure, est suivie d'une fête qui dure jusqu'au soir.

La "Tomatina" attire des curieux du monde entier mais cette année, les 20.000 billets n'ont pas été vendus en totalité.

Une fréquentation en baisse attribuée, selon María Vallés, aux restrictions sanitaires restant en vigueur dans certains pays.

L'origine de la fête remonte à une dispute survenue lors de la fête de la ville en 1945 et qui s'était terminée par une bataille de tomates trouvées sur l'étal d'un primeur.

Depuis, les critiques ne manquent pas pour dénoncer un gaspillage alimentaire.

"Beaucoup de gens pensent qu'on jette de la nourriture", se défend María Vallés, "mais c'est une tomate cultivée exprès pour la Tomatina. Si la Tomatina n'avait pas lieu, on ne la planterait pas".

"Grâce à la Tomatina, de nombreux agriculteurs vont connaître un meilleur hiver", conclut-elle en référence aux commandes que la municipalité passe auprès d'eux en prévision de l'évènement. (AFP)

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