Chaire des littératures et des arts africains à l’Académie du Royaume (16 et 17 mai 2022) ou la rapatriement de l’Afrique en Afrique

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Yambo Ouologuem (1940-2017), prix Renaudot en 1968 pour « Le Devoir de violence », est un grand écrivain malien au destin singulier. On ne peut trouver meilleure figure pour cette nouvelle Chaire qui a pour ambition le décloisonnement, la valorisation et la circulation du patrimoine culturel africain, en Afrique.

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L’Académie du Royaume procèdera, le lundi 16 mai à 17h00, à l’inauguration de la Chaire des littératures et des arts africains. La mise en œuvre des activités de la Chaire se poursuivra durant la journée du 17 mai avec un colloque international en hommage à Yambo Ouologuem intitulé : « Du « Devoir de violence » aux devoirs de la littérature ». Yambo Ouologuem (1940-2017), prix Renaudot en 1968 pour « Le Devoir de violence », est un grand écrivain malien au destin singulier. Meurtri, par les accusations de plagiat d’une critique acerbe et injuste, Yambo Ouologuem choisit l’exil et le silence. C’est ce silence que tentera d’expliciter ce colloque-hommage. 

Durant ces deux journées, assisteront aux travaux dédiés à l’œuvre de Yambo Ouologuem les membres de l’Académie du Royaume, les responsables de la Chaire, Pr Eugène Ebodé et Dr Rabiaa Marhouch, le Pr Abderrhaman Tenkoul, les membres du comité de pilotage des « doctorants de l’Académie » et les écrivains et universitaires invités à cette occasion : l’écrivain Tahar Ben Jelloun ; l’auteure guadeloupéenne Simone Schwarz-Bart ; la romancière camerounaise Calixthe Beyala ; l’écrivain et éditeur Jean-Pierre Orban ; l’agent littéraire Pierre Astier l’universitaire Aboubakr Chraïbi ; le critique et traducteur américain Christopher Wise ; les universitaires kaiju Harinen et Sarah Burnautzki.

La Chaire des littératures et des arts africains a pour ambition le décloisonnement, la valorisation et la circulation du patrimoine culturel africain, en Afrique. Des savoirs longtemps disloqués, enrégimentés sous diverses catégories linguistiques, éparpillés par les vents de l’Histoire, reprendront formes et visages. Par quel moyen contribuer à une meilleure valorisation des productions littéraires et artistiques africaines ? Par la volonté de rapatrier une mémoire littéraire et culturelle dispersée, par la détermination à répertorier et à retracer les créations célébrées ou oubliées du continent, le plus ancien de l’humanité. 

C’est la rupture épistémologique et le remembrement des imaginaires africains qui constituent l’horizon de cette Chaire, afin de restituer à l’Afrique ses héritages culturels et donner un nouveau contenu aux coopérations universitaires et aux partenariats académiques. Ouverte, innovante sur le plan conceptuel, la Chaire vise à constituer un pôle structurant de la collecte, de la réévaluation et de la diffusion des savoirs littéraires et artistiques sur le continent. Elle aspire aussi au rôle d’instance de consécration en Afrique, par l’Afrique et pour l’Afrique, grâce à des coopérations internationales soucieuses de mutualiser les connaissances et respectueuses d’une éthique fondée sur l’égal accès de toutes les cultures à la grande scène littéraire, culturelle et artistique contemporaine.

 

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