ODD: La Cour des comptes pointe du doigt le manque d’implication de la société civile

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La Cour des comptes a pointé du doigt dans son rapport sur "l’état de préparation du Maroc pour la mise en œuvre des ODD 2015-2030", l’absence d’une approche intégrée pour impliquer la société civile.

Face à la dispersion de la société civile et sa faible organisation dans des représentations formellement structurées, son implication dans la préparation de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 fait défaut, souligne la Cour des comptes.

Souvent la coordination avec les associations est perçue par les acteurs gouvernementaux comme étant une tâche extrêmement difficile et risquée face à l’absence de critères préétablis destinés à choisir les ONG qui peuvent siéger dans des organes de pilotage, relève la même source, qui note que l’implication de la société civile dans les efforts de développement a été consacrée par la Constitution de 2011.

La Cour des comptes a relevé à ce propos que le tissu associatif marocain, composé de plus de 150.000 ONG oeuvrant dans tous les domaines, constitue, certes, un potentiel et une source de réflexion et d’action, mais sa participation doit être organisée selon un système de choix équitable basé sur la disposition, le niveau d’organisation et la capacité de proposition.

Le ministère chargé des relations avec le Parlement et la société civile a entrepris plusieurs initiatives pour améliorer le cadre de l’implication de la société civile dans les politiques publiques, a-t-elle souligné, ajoutant que les investigations menées auprès de ce département, ont, toutefois, montré qu’aucune action n’a concerné la sensibilisation, l’appropriation et l’implication de la société civile dans la mise en œuvre des ODD.

Par ailleurs, la Cour des comptes a mis l’accent sur l’importance d’élargir le champ d’implication du secteur privé, rappelant que le Programme 2030 a confié à celui-ci un rôle bien défini au niveau de l’ODD n°12.

Les mesures ancrées dans la cible 12.6 encouragent le secteur privé à adopter des stratégies de développement durable et responsable à travers la conversion des profits en croissance économique durable, en inclusion sociale et en protection environnementale, a précisé la même source.

Dans ce sens, le rapport fait remarquer que le secteur privé marocain est un partenaire de premier ordre pour le gouvernement et que ces deux parties ont noué des partenariats afin d’assurer une bonne participation du secteur dans la mise en œuvre des politiques sectorielles développées par le pays et l’existence d’un cadre de dialogue permanent entre les deux parties.

Le rôle des représentations patronales est capital dans la facilitation de l’appropriation des ODD et de l’implication des entreprises, a noté la Cour des comptes, citant, dans ce cadre, la signature d’une convention de partenariat pour la mise en place d’une antenne marocaine du "Réseau Pacte Mondial4", à travers laquelle la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) s’est engagée à faire participer le tissu productif national dans la mise en œuvre des ODD.

Toutefois, a-t-elle fait remarquer, l’implication du secteur privé n’est pas aussi large que ce qui est attendu à cause du faible nombre d’actions entreprises pour assurer la mise en œuvre des ODD.  

 

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