‘’Affaires de pédophilie’’, c’est dans le nouveau numéro du magazine Bab

5437685854_d630fceaff_b-

480
Partager :

En couverture du numéro 6 de BAB, le magazine intelligent de l’agence marocaine de presse (MAP), « Affaires de pédophilie. La folle course de l’église après la vérité ». Cette édition du magazine rapporte également en couverture le règne des clandestins en transport, la légende du Royal Golf de Marrakech et la culture du K-pop qui débarque au Maroc. En interview grand format, Bab recueille les propos de Nour-eddine Sail sur le cinéma africain.

Dans le même sillage du dossier de couverture concernant la pédophilie, le directeur de publication Khalid Hachimi Idrissi a réagi dans son édito. Evoquant les abus sexuels et le silence "absolu" des victimes traumatisés de l’église, M. Hachimi Idrissi souligne que l’idée du dossier de Bab de ce mois, « n’est ni de stigmatiser une religion (…), ni de faire du sensationnel avec un sujet sordide dont des enfants sont les premières victimes ».

« Il n’y a pas à hiérarchiser les monothéismes en fonction des violations morales de leurs brebis égarées », a-t-il annoncé. Khalid Hachimi Idrissi note que c’est au moment où il y a un "besoin énorme" de spiritualité dans un environnement "mondialement dégradé", que « l’Eglise trébuche, que l’Islam se perd dans des radicalités immorales ou que le Judaïsme tourne le dos à ses commandements ».

Le dossier en couverture est consacré aux différents scandales d’abus sexuels sur mineurs qui ont impliqué l’Eglise catholique de divers pays, notamment les Etats-Unis, le Chili, la France, la Suisse, l’Allemagne, la Belgique, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Cameroun… Il s’arrête également sur le nombre des victimes, leurs sorties de silence, ainsi qu’aux mesures et initiatives qui ont été prises par le Vatican pour garantir la non-reproduction de ces actes.

En ce qui concerne l’interview accordée par l’homme de cinéma et de réflexion, Nour-eddine Sail, ce dernier a dressé un état des lieux du septième art et a expliqué sa vision de l’engagement en faveur de la culture pour tous, "un combat qu’il continue à mener au Maroc et dans le continent africain".

Selon M. Sail, « il n’existe pas de cinéma africain », mais des « cinématographies nationales ; une cinématographie marocaine, algérienne, tunisienne, sénégalaise, béninoise, burkinabè, ivoirienne, etc ». « C’est l’ensemble de ces cinématographies qui va constituer le cinéma africain comme terre générique », a-t-il annoncé.

Interrogé sur le modèle marocain en ce qui concerne le rôle primordial de l’Etat dans la promotion du cinéma, M. Sail a affirmé que l’exemple du Maroc est là justement pour prouver que l’aide au cinéma est primordiale. « En 10 ans, nous sommes passés d’une moyenne de 4 long-métrages par an (2003-2004) à 25 films annuellement quand j’ai quitté la direction du Centre cinématographique marocain en 2014 ».

lire aussi