Lorsque Fès renoue avec sa vocation spirituelle – Par Faouzi Skali

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La connaissance de soi est d’abord un cheminement, un processus par lequel on traverse différents degrés d’approfondissement d’une conscience de ce soi.

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« Connais-toi toi-même »
Socrate a fait de cette injonction inscrite au fronton du temple de Delphes le principe de toute sagesse.
Elle implique une certaine capacité à se distancier de soi, à devenir soi-même l’objet de sa propre connaissance.
Celle-ci peut bien sûr être entendue à différents degrés. Elle peut faire l’objet d’une analyse ou d’une introspection rationnelles par lesquelles on cherche à sonder différents aspects de notre personnalité.
Une telle démarche ne peut cependant se substituer aux ressentis les plus profonds que les soufis assimilent à des « saveurs » qui nous mènent vers les régions les plus élevées et les plus mystérieuses de notre âme.
Dans cette perspective, cette connaissance est d’abord un cheminement, un processus par lequel on traverse différents degrés d’approfondissement d’une conscience de soi.
Science et conscience sont alors inséparables et se conjuguent toutes les deux pour nous permettre d’atteindre, au-delà des multiples voiles de nos identités illusoires, la source de notre être le plus profond.
Se rapprocher de cette source c’est, selon les différentes voies de la sagesse, nous rapprocher d’un bonheur et d’une liberté intérieurs inconditionnels.
« J’étais entre moi et moi-même, dit le poète, séparé de moi par moi-même, et celui que j’aime vraiment n’a jamais cessé d’être ma source et mon esprit ».

La question qui se pose dès lors est celle de mieux comprendre les prémices et les modalités propres d’un tel cheminement.