Mondiaux de gym: les Etats-Unis sacrées par équipe, Biles s'offre un 20e titre

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L'Américaine Simone Biles participe à la poutre d'équilibre lors de la finale féminine par équipe des 52es Championnats du monde de gymnastique artistique de la FIG, à Anvers, dans le nord de la Belgique, le 4 octobre 2023. (Photo par Lionel BONAVENTURE / AFP)

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Les gymnastes américaines ont été sacrées championnes du monde par équipes, mercredi à Anvers, permettant à Simone Biles, de retour après deux ans d'absence, de décrocher le vingtième titre mondial de sa carrière.

Elles prolongent ainsi le règne des Etats-Unis sur le concours par équipe féminin qui dure depuis 2011. Avec 167,729 points, elles ont devancé les Brésiliennes (165,530 pts) et les Françaises (164,064).

"C'est fou, on a réussi, je suis vraiment très fière de l'équipe", s'est réjouie Biles. "C'est le septième titre de suite pour les Etats-Unis. Pour certaines filles, c'est leur premier Championnat du monde, je suis très heureuse de partager ça avec elle."

"C'est super (d'être dans l'équipe de Simone). D'avoir quelqu'un de plus expérimentée comme modèle chaque jour. Elle n'est notre leader", a complété Shilese Jones.

Cette victoire par équipes offre à Simone Biles, 26 ans, sa 26e médaille mondiale et son 20e titre, nouveau record. Et ce n'est sans doute pas fini puisqu'elle est encore en lice pour cinq autres podiums au cours de sa finale anversoise.

L'Américaine fait à Anvers son retour au niveau international, deux ans après des JO de Tokyo exténuants. Arrivée au Japon avec le statut de grande favorite après ses quatre titres remportés cinq ans plus tôt à Rio, Biles avait craqué, se retirant de la plupart des épreuves à cause de "twisties", des pertes brutales de tout repère dans l'espace.

 "Je n'ai plus 16 ans" 

A Anvers, elle donne pourtant l'impression de n'avoir jamais arrêté et semble reprendre le fil de sa carrière comme si de rien n'était.

Clin d'œil de son histoire personnelle, c'est dans ce même "Sportpaleis", immense arène de la cité portuaire flamande, que Biles s'était révélée au monde il y a dix ans lors de ses premiers Mondiaux.

Pour son premier grand rendez-vous sur la scène mondiale, l'Américaine avait fait sensation à seulement 16 ans en s'offrant quatre médailles dont deux titres (au sol et au concours général).

"A chaque fois qu'on gagne un titre, c'est différent. Je veux dire, je suis encore surprise d'être toujours là, j'ai 26 ans!", a déclaré l'Américaine. "Je n'ai plus 16 ans! Tout est un peu différent, je pense plus à ma gym, je suis moins insouciante (qu'il y a dix ans)."

"Mon corps est plus fatigué. Tout le monde me dit: +Oh tu as l'air en super forme!+ Moi j'ai l'impression que je vais mourir parfois. Mais ensuite je reviens et je me repose sur mon entraînement et mon travail", a-t-elle poursuivi en souriant.

Pour s'offrir ce nouveau titre, la petite Texane d'1,42 m n'a même pas eu besoin de sortir son saut des qualifications, un invraisemblable Yurchenko double carpé qui porte désormais son nom. Mercredi, elle s'est contentée d'un Cheng, exécuté à la perfection, qui a parfaitement lancé la soirée américaine.

Si on chipote, on fera remarquer qu'elle s'est rendue coupable d'un mini déséquilibre à la poutre, mais sa prestation, conclue de manière remarquable au sol, a une nouvelle fois été monumentale, comme dimanche lors des qualifications.

Avec ses coéquipières Shilese Jones, Leanne Wong, Skye Blakely et Joscelyn Roberson, qui s'est blessée à l'échauffement, elle a résisté au retour des Brésiliennes, qui ont décroché la première médaille par équipe de leur histoire.

La championne du monde en titre du concours général Rebeca Andrade a été impressionnante, signant notamment une prestation de grande classe au sol, rien d'étonnant pour la charismatique Brésilienne.

La surprise est venue de la France, pays hôte des prochains Jeux olympiques, qui est allé chercher la médaille de bronze, portée par la prestation majestueuse de Mélanie De Jesus Dos Santos, partenaire d'entraînement de Biles aux Etats-Unis. (AFP)

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