Emprisonné depuis bientôt un an au Maroc, un français attend son jugement en appel

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Thomas Gallay, français de 37 ans accusé de participer à une entreprise terroriste au Maroc attend toujours son jugement en appel à Rabat. Condamné à six ans de prison ferme et emprisonné depuis près d’un an au Maroc, son procès en appel avait débuté en octobre 2016 et continue à s’étirer dans le temps.

Le 18 février 2016, une cellule terroriste liée à Daech avait été démantelée au royaume et Gallay était le seul étranger accusé.

Sa famille et son avocat parlent d’injustice et espèrent que la France interviendra afin que « ses droits, garantis par la constitution marocaine, soient respectés ». Comme pour montrer l’absurdité de cette accusation, ses proches qualifient ironiquement Thomas Gallay de « premier chrétien de Daech ».

Selon les procès verbaux des interrogatoires, Thomas Gallay aurait avoué appartenir à un réseau terroriste, chose que les soutiens du français réfutent arguant qu’il s’agit de « faux aveux ». La mère de l’accusé affirme que la police lui aurait demandé de signer un PV en arabe sachant que Gallay ne sait pas lire cette langue. Toujours selon sa mère, les policiers lui auraient lu le document qui semblait correspondre à ses déclarations. Une fois devant le juge d’instruction, Thomas Gallay et son avocat avaient découvert ce qui était réellement écrit dans le PV, déclare la dame ajoutant que « c’était un tissu d’horreur ». Le document en question mentionnait une conversion à l’islam en 2014, une allégeance à Daech et des projets terroristes.

Aujourd’hui, Human Rights Watch, Amnesty International et la Fédération internationale des doits de l’homme soutiennent Thomas Gallay et dénoncent une « pratique habituelle de la police marocaine qui force les suspects à signer des PV contenant de faux aveux ».

Pour Frank Berton, l’avocat de Thomas Gallay, il s’agit ni plus ni moins d’ « atteinte aux droits de l’Homme ».

De son coté, le ministère de la justice a simplement tenu à rappeler l’indépendance de la justice marocaine et n’a donné aucun commentaire concernant cette affaire.