Durant le week end dernier, un officier marocain a été blessé dans des affrontements entre des migrants subsahariens et des éléments de la sécurité, près de la gare routière Ouled Ziane à Casablanca

Les altercations entre les forces de sécurité et les migrants subsahariens ont éclaté après que les migrants ont tenté de quitter des lieux de rassemblement après avoir été déplacés d’un jardin près de la gare routière d'Ouled Ziane qui servait de refuge.

Lorsque les migrants subsahariens ont tenté d'échapper au «siège», des affrontements ont éclaté, entraînant la blessure d'un policier.

Avant les affrontements de ce samedi, d'autres altérations avaient éclaté vendredi entre des jeunes marocains du quartier de Derb Lekbir et des migrants subsahariens lorsque la police a déplacé certains migrants de la station Ouled Ziane.

Certains migrants subsahariens ont déclaré qu'ils n'étaient pas autorisés à utiliser les toilettes des gares routières et ont été menacés d'être transférés dans la ville de Dakhla, dans le sud du Maroc, s'ils ne se conformaient pas aux ordres des autorités.

De leur coté, ces dernières ont déclaré au journal que les affrontements ont éclaté parce que les migrants ont refusé de quitter jardin près de la gare routière. Ce refus a donné lieu à des affrontements entre eux et un groupe de jeunes vivant dans le quartier. Les autorités ont affirmé avoir bloqué la circulation dans l'avenue Ouled Ziane, alors que les deux camps se jetaient des pierres.

De tels incidents étaient cependant attendus par certains. Selon Bilal Jouhari, le responsable de la communication du Groupement Antiraciste de Défense et d’accompagnement des Etrangers et Migrants (GADEM) a déclaré après les affrontements du 25 novembre que « l'incident était prévisible, compte tenu du traitement des migrants par les autorités marocaines ».

"C'était évident et cela ne m'a pas choqué, pour être honnête", a déclaré Jouhari. Parlant des migrants, il a déclaré : « la seule chose qu'ils veulent c’est d'atteindre l'Europe (…). Ils ne veulent rien du Maroc. Ils ne sont pas là pour régulariser leur statut. Ils sont là pour partir en Europe ».