Affaire Bouachrine : Le récit troublant d’une victime présumée

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A.H, une des victimes présumées de Taoufiq Bouachrine a témoigné devant la Cour d’appel de Casablanca et a donné des détails des supposés abus dont elle a été victime, allant même jusqu’à se comparer à une « poupée sexuelle »

La plaignante AH, qui a été la secrétaire de Bouachrine, a déclaré devant la Cour que son ancien patron la rouait de coups et la maltraitait. « Avec lui je me sentais comme une poupée sexuelle. Il a eu des rapports sexuels avec moi durant ma grossesse », a-t-elle affirmé. Elle a ajouté : « il m’écrasait le ventre et ne faisait pas attention à mes plaintes… ».

La présumée victime a déclaré que Bouachrine lui demandait quelquefois de lui lécher les pieds et les doigts avant d’ajouter que l’arrestation du journaliste a sonné comme un jour de liberté pour elle. « Je n’en pouvais plus de sa violence et je n’avais plus la force de lui résister », a-t-elle souligné.

Cette dernière a également précisé que Bouachrine abusait d’elle depuis 2012 et qu’elle n’avait pas le droit de dire non. Elle ajoute que le journaliste lui répétait qu’elle lui appartenait.

Ce n’est pas tout, selon la plaignante Taoufiq Bouachrine l’aurait même obligé à subir ses assauts durant le Ramadan, lui demandant aussi d’avoir des relations avec une dénommée S.L et exigeait qu’elle montre sa jouissance.

Et A.H de souligner : « Je me suis retrouvée piégée avec lui et je suis devenue soumise. Il ne pense qu’au sexe. J’ai vécu la cruauté d’une expérience dégradante, pleine d’humiliations ».

Akhbar Al Yaoum a indiqué que Bouachrine n’a pas écouté tout le témoignage de sa victime présumée et a quitté la salle d’audience avant la fin de son récit. La dénommée A.H a alors lancé que son bourreau présumé n’avait pas le courage de l’affronter, expliquant ainsi le fait qu’il ait quitté la salle.

Pour rappel, le procès de Taoufiq Bouachrine poursuivi pour viols, tentative de viols et traite d’êtres humains, se poursuit à huis clos devant la Cour d’appel de Casablanca.