Le mois sacr? de Ramadan, qui devrait ?tre le mois de d?pouillement, d'abstinence et de paix int?rieure s?av?re malheureusement la p?riode o? les Marocains changent leurs habitudes de consommation en penchant ? d?penser plus, ? consommer plus et ? dormir plus.

On s?endette pour se goinfrer litt?ralement, parfois jusqu?? l?indigestion. Tout y passe, la viande quel qu?en soit sa couleur et son prix, les sucreries, les sodas, le caf?. Les poubelles d?bordent de restes de victuailles et notamment de pain.

Les fumeurs eux, fument en une soir?e l??quivalent d?une journ?e de nicotine. Histoire de rattraper le manque.

Le Ramadan est le mois de la consommation excessive par excellence. Cette surconsommation impact n?gativement le pouvoir d?achat des classes sociales moyennes et pauvres.

De ce fait, les m?nages ont recours au cr?dit ? la consommation pour financer leurs d?penses en mati?re d?alimentation. Les ?tablissements bancaires octroient de plus en plus de pr?t et l?augmentation des cr?dits ? la consommation en est la preuve probante. N?anmoins, l?exc?s de consommation engendre souvent des dysfonctionnements de l?appareil digestif et obligent les m?nages ? puiser davantage dans leurs ressources financi?res pour acc?der aux soins m?dicaux n?cessaires.

Dans sa derni?re enqu?te sur les d?penses de consommation des m?nages au Maroc, le Haut Commissariat au Plan (HCP) rel?ve que la d?pense de consommation par m?nage enregistre une hausse ?de 16,3 % ?en moyenne, durant le mois sacr? de Ramadan.

"A chaque mois de Ramadan, c'est toujours la m?me histoire. Des foules immenses dans les souks, des files d'attentes interminables devant les boulangeries et des supermarch?s archi-comble. On ach?te du pain ? grande quantit?, on s?approvisionne en lait, on prend du jus d?orange avec abondance, sans oublier les ?ufs, le poisson et le poulet", explique M. Mahfoud propri?taire d?un supermarch? ? Rabat.?

Ainsi,le Ramadan connait une augmentation significative et de l?offre et de la demande des produits alimentaires, certains qualifi?s de ''premi?res n?cessit?'', pour ce mois de jeune comme ?les tomates, les dattes, les l?gumineuses, le lait, le beurre et la viande.?

Le poisson c?est selon les bourses. Sardines ou autres poissons bleus pour les plus plates, loup, dorades et autres poissons nobles pour les ?plus garnies.

Le HCP dans son enqu?te sur les d?penses de consommation, rel?ve que les changements de comportement des m?nages ne manqueront pas d?impacter ?sur les ?volutions des prix ? la consommation. Un impact qui touche en particulier les prix des poissons, des ?ufs et des fruits, qui connaitront des augmentations allant de 6% ? 3,3 %. ?Foi du d?partement de M. Lahlimi et de ses enqu?teurs, car dans la r?alit? la hausse est de loin beaucoup plus importante.

Paradoxalement, la hausse accrue au niveau des prix enregistr?s n'est pas due ? un manque des produits alimentaires, qui sont achaland? en abondance durant ce mois, mais plut?t, ? un comportement gargantuesque ?du consommateur, qui s'approvisionne en quantit?s sup?rieures ? ses besoins, et ce durant les premiers jours du mois sacr?.