À Palerme, Nicola Fioravanti expose un Maroc intime et vibrant

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‘’Les scènes (au Maroc) se dévoilent comme si elles étaient dessinées ou peintes. Les couleurs ne se contentent pas d’être vues, elles se vivent, intenses et enveloppantes’’ (Nicolas Fioravanti)

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À travers son exposition "Maroc, Atlas Sentimental", présentée à Palerme jusqu’au 22 mai, le photographe italien Nicola Fioravanti livre un hommage coloré et personnel au Maroc. Un voyage visuel à travers les contrastes, les visages et les gestes du quotidien marocain.

Une passion née de l’évidence

Pour Nicola Fioravanti, la rencontre avec le Maroc s’est imposée comme une évidence artistique et affective. Dans un entretien accordé à Mohamed Echchennouni de MAP en marge de son exposition, il confie : "Maroc, Atlas Sentimental est une collection méticuleuse de tout ce que j’ai profondément aimé dans ce pays extraordinaire et unique." 

Organisée au Centre international de photographie de Palerme, à l’initiative de l’historienne de l’art Daniela Brignone, l’exposition présente une quarantaine de clichés capturés dans les villes, les villages et les régions reculées du Royaume. De Casablanca aux confins du Haut Atlas, Fioravanti compose un récit visuel fait de détails simples, de scènes spontanées et de couleurs puissantes.

Un hommage en couleur au quotidien marocain

"Le fil conducteur de toutes ces images, c’est la couleur", affirme l’artiste. Pour lui, le Maroc vit et respire par la couleur comme nul autre lieu au monde. Chaque photographie témoigne d’un regard attentif et bienveillant posé sur les instants ordinaires : un marché, un café, une silhouette dans la lumière du soir, un geste d’artisan. 

Fioravanti poursuit : "Les scènes se dévoilent comme si elles étaient dessinées ou peintes. Les couleurs ne se contentent pas d’être vues, elles se vivent, intenses et enveloppantes." Une immersion sensorielle que l’auteur compare à une expérience "à la limite du miraculeux".

Une relation intime avec le Maroc

Le photographe va plus loin qu’un simple regard esthétique : il parle du Maroc comme d’un "lieu refuge", une terre d’authenticité où son cœur se sent chez lui. "Ce pays est une source inépuisable d’inspiration. J’espère y vivre un jour, et que ce jour n’est pas loin", confie-t-il avec émotion.

S’il a embrassé la photographie sur le tard, Nicola Fioravanti estime que ce langage visuel lui procure le même bonheur que sa relation au Maroc. Initialement photographe de rue, il a progressivement évolué vers une expression plus personnelle, où la couleur devient un outil de narration intérieure.

Un parcours artistique en plein essor

Lauréat de plusieurs concours internationaux et remarqué au Festival Planches Contact de Deauville, Fioravanti est aujourd’hui un photographe reconnu. L’exposition de Palerme constitue une nouvelle étape importante dans son parcours, consolidée par la présence de figures diplomatiques et culturelles, notamment la Consule générale du Maroc à Palerme, Samira Bellali.

Avec "Maroc, Atlas Sentimental", Nicola Fioravanti propose une déclaration d’amour en images. Son regard, à la fois intime et universel, capte l’âme d’un pays et la restitue avec humilité et éclat.

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