Festival du Cinéma Africain de Khouribga : La création ne supporte pas la censure et en meurt

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Le Festival du Cin?ma Africain de Khouribga (FCAK) existe depuis d?j? 37 ans. Presque quatre d?cennies mais seulement 17 ?ditions puisque cette manifestation qui c?l?bre le cin?ma africain, avait failli dispara?tre.

Mais gr?ce ? la volont? des organisateurs, et d?un homme, Nour Eddine Sa?l, ce festival qui a vu le jour un en mars 1977 ? l'initiative de la F?d?ration Nationale des Cin?-clubs au Maroc, soutenue par un collectif d'associations culturelles locales, a pu r?sister aux difficult?s, surtout depuis la cr?ation en 2009 de la Fondation du Festival du Cin?ma Africain. Un tournant d?cisif dans la vie de cet ?v?nement qui a acquis apr?s coup plus de maturit? et plus de professionnalisme.

Depuis, la cit? phosphati?re peut se targuer d'avoir un festival d'envergure internationale qui fait la part belle aux cin?astes du continent noir, devenant au fil des ?ditions une vitrine pour la promotion du cin?ma africain dans le monde. Au fil des ?ditions, le festival a prim? de grands r?alisateurs? africains comme ce fut le cas en 1988 pour Souleymane Ciss? pour son film "Yeelen" (la Lumi?re), un film qui a d?croch? une ann?e auparavant le prix sp?cial du Jury au Festival de Cannes, permettant ainsi ? ce cin?aste malien de devenir le premier africain ? avoir cette prestigieuse distinction.

D'autres cin?astes de renom ont ?t? honor?s lors de ce festival comme le tunisien Noury Bouzid qui a remport? deux fois le grand prix (1990-2004) ainsi? que son compatriote Chawki El Mejri prim? l'ann?e derni?re pour son? long-m?trage "le Royaume des Fourmis".

Le Festival du cin?ma africain de Khouribga a ?galement honor? d'autres noms? de sc?ne culturelle et cin?matographique, entre autres les cin?astes Youssef? Chahine, Tawfiq Saleh et Atef Ta?b (Egypte), Taher Chria? et Farid Boughdir? (Tunisie), le r?alisateur Ivoirien et Pr?sident de cette 7?me ?dition du FCAK,? Timit? Bassory, Abderrahmane Sissako (Mauritanie), Idrissa Ou?draogo (Burkina? Faso) ou encore Ousmane Sembene, un r?alisateur et ?crivain s?n?galais disparu en 2007 dont le nom a ?t? donn? par les organisateurs au Grand prix de cette ?dition.

Mais au-del? des gratifications, le festival a permis au cin?ma africain de? s'ouvrir sur les exp?riences africaines et m?me parfois de s'imposer. Le? festival a ainsi c?l?br? des noms du cin?ma marocain de diff?rentes g?n?rations? comme le r?alisateur disparu Mohamed Rekkab, Mohamed Bastaoui, Amina Rachid,? Hamidou, Mustapha Derkaoui, Moumen Smihi, Mouna Fettou, Touria Jebrane, Hakim? Noury, Hassan Benjelloun, Mohamed Cherif Tribak, Mohamed Mouftaker ou encore Nabil Ayouch.

Plus qu'un espace pour la comp?tition et malgr? les d?fis sur les plans de? l'organisation et des choix artistiques, le festival du Cin?ma Africain de? Khouribga reste un rendez-vous cin?matographique majeur propice ? la promotion? du cin?ma dans un continent prometteur et cr?atif.

Pour la 17?me ?dition du Festival du cin?ma africain de Khouribga (14 au 21 juin) s'est ouverte, samedi soir au complexe? culturel de la ville.

Quatorze longs m?trages sont en lice pour le prix de la comp?tition officielle baptis?e du nom de "Osman Sambyn" et pour sept autres prix.

Cette ?dition c?l?bre le cin?ma ivoirien et ? cette occasion le pr?sident de la fondation du festival, Nour Eddine Sail, a remis un pr?sent symbolique ? l'attach? culturel de l'ambassade de la C?te d'Ivoire ? Rabat, qui repr?sente l'invit? d'honneur de cette ?dition.

Prenant la parole ? l?ouverture, Nour Eddine Sa?l a soulign? dans une br?ve allocution mais grandement significative combien la cr?ation et le cin?ma en particulier sont le corolaire de la d?mocratie et le soubassement de sa culture. Or la cr?ation comme la d?mocratie cohabitent tr?s mal, ce qui est juste un euph?misme, avec la censure et n?cessitent la libert? de faire et de dire.

Quid avec MAP

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